Raymond Poïvet (dit Le Maître) est un dessinateur de bande dessinée, né en France en 1910 au Cateau-Cambrésis (Nord), et mort le 30 août 1999 à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), à l'âge de 89 ans. Il fait des études d'art et d'architecture à l'École des Beaux-Arts de Paris et se lance très vite dans le dessin d'illustration et de mode. En 1940 il débute une carrière de dessinateur de bandes dessinées. En 1944, sont publiées dans Le Téméraire, seul périodique de bandes dessinées de l’époque (publication collaborationniste française), quelques planches banales sur 4 numéros. Il passe l'épuration sans difficulté, et après la guerre travaille pour les deux plus grandes revues françaises de bande dessinée, d'obédience communiste, Coq hardi et Vaillant — qui en 1969 deviendra le magazine Pif—. C'est précisément en 1945 dans Vaillant que Poïvet crée les premières bandes dessinées françaises de science-fiction d'après guerre Les Pionniers de l'Espérance, sur des scénarios de Roger Lecureux alors âgé de 22 ans dont c'est le 1er scénario véritablement élaboré (la même année, le pendant de la série dans Coq Hardi devient la Guerre à la Terre, de Auguste Liquois -puis Dut- et Marijac, jusqu'en 1948). Rapidement, cette série culte —dont la longévité est remarquable, puisqu'elle durera jusqu'en 1973— est reconnue comme un modèle par la profession, au même titre que celles des grands dessinateurs américains comme Hal Foster, Milton Caniff ou Alex Raymond. Pourtant en 1973 Poïvet est brutalement "remercié" par l'éditeur Vaillant, sans aucune explication. Raymond Poïvet dessine également d'autres bandes pour différents magazines : Colonel X dans le Coq hardi, Mam'zelle Nitouche dans L'Humanité, et Guy Lebleu dans Pilote, hebdomadaire aux tous débuts duquel il participe. Il fonde un atelier 10 rue des Pyramides à Paris (L'Atelier 63, ou Studio Trèfle), lieu de discussions et d'échanges, où l'on verra se presser de jeunes auteurs aujourd'hui célèbres : Uderzo, Forest, Mandryka, Druillet, Gigi (le futur Président du Prix R.Poïvet). Vers la fin de sa vie, il préfère se consacrer au dessin au feutre, au fusain ou à la gouache, et explorer les grandes figures de la mythologie. En 1990, il obtint un Prix Spécial du jury du Festival d'Angoulême pour l'ensemble de son œuvre, et en 1970 le Grand Prix Phénix pour sa série des Pionniers de l'Espérance.
Raymond Poïvet (dit Le Maître) est un dessinateur de bande dessinée, né en France en 1910 au Cateau-Cambrésis (Nord), et mort le 30 août 1999 à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), à l'âge de 89 ans. Il fait des études d'art et d'architecture à l'École des Beaux-Arts de Paris et se lance très vite dans le dessin d'illustration et de mode. En 1940 il débute une carrière de dessinateur de bandes dessinées. En 1944, sont publiées dans Le Téméraire, seul périodique de bandes dessinées de l’époque (publication collaborationniste française), quelques planches banales sur 4 numéros. Il passe l'épuration sans difficulté, et après la guerre travaille pour les deux plus grandes revues françaises de bande dessinée, d'obédience communiste, Coq hardi et Vaillant — qui en 1969 deviendra le magazine Pif—. C'est précisément en 1945 dans Vaillant que Poïvet crée les premières bandes dessinées françaises de science-fiction d'après guerre Les Pionniers de l'Espérance, sur des scénarios de Roger Lecureux alors âgé de 22 ans dont c'est le 1er scénario véritablement élaboré (la même année, le pendant de la série dans Coq Hardi devient la Guerre à la Terre, de Auguste Liquois -puis Dut- et Marijac, jusqu'en 1948). Rapidement, cette série culte —dont la longévité est remarquable, puisqu'elle durera jusqu'en 1973— est reconnue comme un modèle par la profession, au même titre que celles des grands dessinateurs américains comme Hal Foster, Milton Caniff ou Alex Raymond. Pourtant en 1973 Poïvet est brutalement "remercié" par l'éditeur Vaillant, sans aucune explication. Raymond Poïvet dessine également d'autres bandes pour différents magazines : Colonel X dans le Coq hardi, Mam'zelle Nitouche dans L'Humanité, et Guy Lebleu dans Pilote, hebdomadaire aux tous débuts duquel il participe. Il fonde un atelier 10 rue des Pyramides à Paris (L'Atelier 63, ou Studio Trèfle), lieu de discussions et d'échanges, où l'on verra se presser de jeunes auteurs aujourd'hui célèbres : Uderzo, Forest, Mandryka, […]