Matz est né à Rouen en Normandie en 1967 mais grandit sous le soleil des Antilles, à la Martinique. Amateur de bande dessinée depuis tout petit, il craque pour Franquin (Lagaffe, Spirou et Fantasio), Lucky Luke, Blueberry ou Gotlib. Après une licence de droit, il délaisse les amphithéâtres de l'université de Droit et les conférences de Sciences Po pour se lancer dans l'écriture et les petits boulots. Grâce à ses rencontres déterminantes avec Jean-Christophe Chauzy, Étienne Robial et Jean-Pierre Mougin, il commence sa carrière. Matz revendique des influences multiples et très différentes qu'il tire aussi bien de la littérature (de Kafka et Cervantès à Chandler et James Lee Burke) que du cinéma (John Ford et Sergio Leone) ou même la musique, aussi bien de personnages fictifs que réels. Il a notamment deux albums puisés aux sources du blues (dont Peines perdues) nommé à Angoulême en 1993 dans les catégories Meilleur Album et Prix du Public. Ce qu'il attend d'une bande dessinée, c'est qu'elle ait une histoire bien ficelée, originale et divertissante, qu'elle propose un certain regard, souligné par des dessins personnels et de bonne qualité. Il estime que si on réunit ces éléments, on peut faire de la bande dessinée un médium à part entière, qui peut apporter à ses lecteurs une expérience comparable à celle qu'offre un bon roman, un bon film ou un bon jeu vidéo. Son premier scénario, Bayou Joey, réalisé avec Jean-Christophe Chauzy, est publié en 1990 aux éditions Futuropolis. Avec déjà deux séries très connues à son actif que sont Le Tueur en collaboration avec Jacamon et Du plomb dans la tête en collaboration avec Wilson aux éditions Casterman, il sort aujourd'hui aux éditions Delcourt le premier tome Shandy, "Un Anglais dans l'Empire", en collaboration avec le dessinateur Dominique Bertail. Inspiré de la littérature romantique - surtout du premier mouvement allemand et anglais - gothique (fin XVIIIe - début XIXe), leur travail est un hommage aux grands auteurs (de Kleist à Radcliffe, en passant par Walpole et Dumas, Goethe et Pouchkine) et aux peintres de l'époque (Friedrich).
Textes © Delcourt et Casterman
Matz est né à Rouen en Normandie en 1967 mais grandit sous le soleil des Antilles, à la Martinique. Amateur de bande dessinée depuis tout petit, il craque pour Franquin (Lagaffe, Spirou et Fantasio), Lucky Luke, Blueberry ou Gotlib. Après une licence de droit, il délaisse les amphithéâtres de l'université de Droit et les conférences de Sciences Po pour se lancer dans l'écriture et les petits boulots. Grâce à ses rencontres déterminantes avec Jean-Christophe Chauzy, Étienne Robial et Jean-Pierre Mougin, il commence sa carrière. Matz revendique des influences multiples et très différentes qu'il tire aussi bien de la littérature (de Kafka et Cervantès à Chandler et James Lee Burke) que du cinéma (John Ford et Sergio Leone) ou même la musique, aussi bien de personnages fictifs que réels. Il a notamment deux albums puisés aux sources du blues (dont Peines perdues) nommé à Angoulême en 1993 dans les catégories Meilleur Album et Prix du Public. Ce qu'il attend d'une bande dessinée, c'est qu'elle ait une histoire bien ficelée, originale et divertissante, qu'elle propose un certain regard, souligné par des dessins personnels et de bonne qualité. Il estime que si on réunit ces éléments, on peut faire de la bande dessinée un médium à part entière, qui peut apporter à ses lecteurs une expérience comparable à celle qu'offre un bon roman, un bon film ou un bon jeu vidéo. Son premier scénario, Bayou Joey, réalisé avec Jean-Christophe Chauzy, est publié en 1990 aux éditions Futuropolis. Avec déjà deux séries très connues à son actif que sont Le Tueur en collaboration avec Jacamon et Du plomb dans la tête en collaboration avec Wilson aux éditions Casterman, il sort aujourd'hui aux éditions Delcourt le premier tome Shandy, "Un Anglais dans l'Empire", en collaboration avec le dessinateur Dominique Bertail. Inspiré de la littérature romantique - surtout du premier mouvement allemand et anglais - gothique (fin XVIIIe - début XIXe), leur travail est un hommage aux grands auteurs […]