Jacques Spitz est né le 1er octobre 1896 à Nemours/Ghazaouet, en Algérie, un peu moins d’un an après le mariage de ses parents. Aîné de quatre fils, il grandit dans une famille petite-bourgeoise et conservatrice qui déménage fréquemment, au gré des déplacements du père, militaire de carrière. Jacques entre à Polytechnique en novembre 1919 et en sort en 1921, 174e sur 211 élèves. Ingénieur de formation, il se tourne pourtant vers la littérature, en particulier la poésie, genre qu’il pratique abondamment, puis vers le roman. Benjamin Crémieux lui ouvre les portes de la NRF, puis celles de Gallimard. C’est vers 1927 qu’il entreprend la rédaction de son journal personnel (aujourd’hui déposé à la BnF), au moment où il vient de publier La croisière indécise, récit qui illustre trois des principaux thèmes spitziens : la quête de soi, le rapport amoureux et le voyage métaphorique, le tout sur fond d’allégorie plus ou moins fantaisiste. Le vent du monde parodie un roman d’aventures qui se développe puis se défait sous les yeux du lecteur. La mise en plis est un poème en prose surréaliste. Ses deux œuvres-clés sont Le voyage muet et Les dames de velours, quête de l’Être et de l’amour absolu en forme de récits-essais. Spitz écrit ensuite L’agonie du globe puis enchaîne avec une série de romans qu’il coiffe du surtitre générique de « Romans fantastiques ». Il leur doit ses plus grands succès commerciaux et sa postérité. À la demande de son camarade G.-H. Gallet, il écrit à partir du milieu des années 1940 des nouvelles alimentaires d’inégale valeur pour V magazine. Après la Deuxième Guerre mondiale, Spitz écrit mais réussit de moins en moins à se faire éditer : trois titres de 1946 à 1956, dont deux étaient déjà en chantier depuis les années 1930. Il accumule les refus. Ses dernières années d’écriture sont essentiellement consacrées à son journal intime. Les femmes auront été la grande affaire de sa vie. Malgré de nombreuses relations amoureuses, Spitz vivra invariablement seul, sur l’île Saint-Louis, de 1925 jusqu’à sa mort, le 16 janvier 1963.
Texte et photo © Wikipédia
Jacques Spitz est né le 1er octobre 1896 à Nemours/Ghazaouet, en Algérie, un peu moins d’un an après le mariage de ses parents. Aîné de quatre fils, il grandit dans une famille petite-bourgeoise et conservatrice qui déménage fréquemment, au gré des déplacements du père, militaire de carrière. Jacques entre à Polytechnique en novembre 1919 et en sort en 1921, 174e sur 211 élèves. Ingénieur de formation, il se tourne pourtant vers la littérature, en particulier la poésie, genre qu’il pratique abondamment, puis vers le roman. Benjamin Crémieux lui ouvre les portes de la NRF, puis celles de Gallimard. C’est vers 1927 qu’il entreprend la rédaction de son journal personnel (aujourd’hui déposé à la BnF), au moment où il vient de publier La croisière indécise, récit qui illustre trois des principaux thèmes spitziens : la quête de soi, le rapport amoureux et le voyage métaphorique, le tout sur fond d’allégorie plus ou moins fantaisiste. Le vent du monde parodie un roman d’aventures qui se développe puis se défait sous les yeux du lecteur. La mise en plis est un poème en prose surréaliste. Ses deux œuvres-clés sont Le voyage muet et Les dames de velours, quête de l’Être et de l’amour absolu en forme de récits-essais. Spitz écrit ensuite L’agonie du globe puis enchaîne avec une série de romans qu’il coiffe du surtitre générique de « Romans fantastiques ». Il leur doit ses plus grands succès commerciaux et sa postérité. À la demande de son camarade G.-H. Gallet, il écrit à partir du milieu des années 1940 des nouvelles alimentaires d’inégale valeur pour V magazine. Après la Deuxième Guerre mondiale, Spitz écrit mais réussit de moins en moins à se faire éditer : trois titres de 1946 à 1956, dont deux étaient déjà en chantier depuis les années 1930. Il accumule les refus. Ses dernières années d’écriture sont essentiellement consacrées à son journal intime. Les femmes auront été la grande affaire de sa vie. Malgré de nombreuses relations amoureuses, Spitz vivra invariablement seul, […]