Nelly Maurel est née en 1974 à Toulouse, ville qui la destine à une carrière scientifique, qu'elle lâche aussitôt pour l'école d'architecture, qu'elle quitte au plus vite pour des études de bande dessinée qu'elle abandonne illico pour s'adonner aux arts plastiques, délaissés sur-le-champ pour étudier l’illustration puis la vidéo, qu'instantanément elle laisse de côté s'apercevant que seule la musique est digne d'intérêt, le temps de comprendre, séance tenante, que la poésie mérite toute son attention. Depuis, essayant de ne rien oublier d'arrêter, elle publie des textes, fait des lectures, participe à des expositions, compose de la musique et remplit des carnets. Avec son dernier livre en collaboration avec André Juillard, elle complète encore son CV définitivement. Plasticienne et écrivaine, elle a publié chez l’Arbre vengeur, Al dante et Héros-limite. En tant qu’écrivaine, on signalera Si l’ombre était un fromage, elle coulerait l’après-midi en 2001, Pictogrammes I et II en 2005, Un verbe en commun, scènes conjugales en 2006, paru dans la collection dirigée par Nathalie Quintane, dont elle illustre Une oreille de chien, en 2007, Ce que je pense sent le caoutchouc en 2012, Collages transgéniques en 2013, Fatiguer la réponse reposer la question en 2014 et Les œuvres complètent en 2015. Entre janvier et juin 2016, elle recopie le trajet qu’a effectué Antonin Artaud en 1936 et 1937. Elle se rend comme lui et dans le même ordre à Cuba, au Mexique et en Irlande. En refaisant ce parcours, elle ramasse des matériaux, multiplie les rencontres, habitée par la documentation consultée avant son départ, avec l’idée de faire à son retour des objets et des dessins qui reflètent de près ou de loin ses pérégrinations et les intentions supposées d’Antonin Artaud. Cela donnera lieu à son exposition Ta race ou ma race au Musée Estrine en 2016 à St Rémy de Provence ainsi qu’à la Galerie Susse à Paris dans lesquelles elle déploie son goût pour les autres mais aussi pour les objets incongrus et insolites. Parmi ses nombreuses expositions, on mentionnera : Recoins sémantiques en 2013, C’est tellement mal vu (dessins autobiographiques) en 2017 à Paris et Sens Contre-sens à la Fondation Fernet-Branqua en 2018 où elle exposait aux côtés de Glen Baxter, Topor et Tomi Ungerer. Sa dernière exposition a eu lieu à Beaubourg en 2019. On lui doit enfin diverses manifestations et lectures publiques ainsi que plusieurs CD : Music for me, Music for talking toyou, Music for Muscles, Music for Naps, Lusic for Babies et Music for Roger. Mais aussi plusieurs séries de collages numériques ou encore une série de captures d’écran de publicités obscènes, Les épidémies modernes (en 2012). Son travail qui procède tout entier sur la juxtaposition se réinvente et aborde sans cesse de nouvelles expériences, se déplaçant à chaque nouvelle création.
Texte © Éditions i
Nelly Maurel est née en 1974 à Toulouse, ville qui la destine à une carrière scientifique, qu'elle lâche aussitôt pour l'école d'architecture, qu'elle quitte au plus vite pour des études de bande dessinée qu'elle abandonne illico pour s'adonner aux arts plastiques, délaissés sur-le-champ pour étudier l’illustration puis la vidéo, qu'instantanément elle laisse de côté s'apercevant que seule la musique est digne d'intérêt, le temps de comprendre, séance tenante, que la poésie mérite toute son attention. Depuis, essayant de ne rien oublier d'arrêter, elle publie des textes, fait des lectures, participe à des expositions, compose de la musique et remplit des carnets. Avec son dernier livre en collaboration avec André Juillard, elle complète encore son CV définitivement. Plasticienne et écrivaine, elle a publié chez l’Arbre vengeur, Al dante et Héros-limite. En tant qu’écrivaine, on signalera Si l’ombre était un fromage, elle coulerait l’après-midi en 2001, Pictogrammes I et II en 2005, Un verbe en commun, scènes conjugales en 2006, paru dans la collection dirigée par Nathalie Quintane, dont elle illustre Une oreille de chien, en 2007, Ce que je pense sent le caoutchouc en 2012, Collages transgéniques en 2013, Fatiguer la réponse reposer la question en 2014 et Les œuvres complètent en 2015. Entre janvier et juin 2016, elle recopie le trajet qu’a effectué Antonin Artaud en 1936 et 1937. Elle se rend comme lui et dans le même ordre à Cuba, au Mexique et en Irlande. En refaisant ce parcours, elle ramasse des matériaux, multiplie les rencontres, habitée par la documentation consultée avant son départ, avec l’idée de faire à son retour des objets et des dessins qui reflètent de près ou de loin ses pérégrinations et les intentions supposées d’Antonin Artaud. Cela donnera lieu à son exposition Ta race ou ma race au Musée Estrine en 2016 à St Rémy de Provence ainsi qu’à la Galerie Susse à Paris dans lesquelles elle déploie son goût pour les autres mais aussi pour les objets incongrus […]