Fabrice Douar est tombé dans la marmite quand il était tout petit. Dès 5 ans, le petit Fabrice est initié à la BD par ses quatre grands frères : Astérix, Tintin, les revues Pilote et Métal hurlant, tout y passe. Mais il n'en fait pas son métier. Du moins pas encore… En 1994, il entre au service des Éditions du Louvre et travaille sur les catalogues d'exposition, guides, publications scientifiques et pédagogiques. En lisant une bande dessinée de Nicolas de Crécy, le déclic se produit : « La richesse de son dessin correspondait à celle du Louvre », raconte-t-il. Il se rend au Festival d'Angoulême et peaufine le projet : faire se rencontrer le neuvième art et le palais des muses. Le directeur du musée, Henri Loyrette, qui souhaite développer les interventions d'art contemporain dans l'établissement, est séduit. « Ce n'est pas juste Boule et Bill au Louvre. Nous voulions casser les idées reçues et construire un pont entre les lecteurs de bandes dessinées qui imaginaient le Louvre comme une institution poussiéreuse, et le public du musée qui ignore la diversité de la BD. » Avec Sébastien Gnaedig, qui vient de remonter les Éditions Futuropolis, il fait plancher des auteurs exigeants du point de vue artistique : Nicolas de Crécy (Période glaciaire, 2005), Marc-Antoine Mathieu (Les Sous-Sols du révolu, 2006)… Tous les albums mettent en scène le musée, lieu de conservation universel, exhalant un parfum de mystère propice à toutes les rêveries. Ils rencontrent un succès assez important : le premier s'écoule à 70 000 exemplaires, les suivants entre 15 000 et 30 000. La huitième publication, signée par Enki Bilal, attirera sans doute ses fans, malgré son caractère déconcertant. Le célèbre dessinateur n'a pas voulu se plier au jeu de l'album classique. Il a réalisé une série de toiles. Sur des photographies de pièces du musée, Bilal a peint des « fantômes » dont il a imaginé la vie passée.
Fabrice Douar est tombé dans la marmite quand il était tout petit. Dès 5 ans, le petit Fabrice est initié à la BD par ses quatre grands frères : Astérix, Tintin, les revues Pilote et Métal hurlant, tout y passe. Mais il n'en fait pas son métier. Du moins pas encore… En 1994, il entre au service des Éditions du Louvre et travaille sur les catalogues d'exposition, guides, publications scientifiques et pédagogiques. En lisant une bande dessinée de Nicolas de Crécy, le déclic se produit : « La richesse de son dessin correspondait à celle du Louvre », raconte-t-il. Il se rend au Festival d'Angoulême et peaufine le projet : faire se rencontrer le neuvième art et le palais des muses. Le directeur du musée, Henri Loyrette, qui souhaite développer les interventions d'art contemporain dans l'établissement, est séduit. « Ce n'est pas juste Boule et Bill au Louvre. Nous voulions casser les idées reçues et construire un pont entre les lecteurs de bandes dessinées qui imaginaient le Louvre comme une institution poussiéreuse, et le public du musée qui ignore la diversité de la BD. » Avec Sébastien Gnaedig, qui vient de remonter les Éditions Futuropolis, il fait plancher des auteurs exigeants du point de vue artistique : Nicolas de Crécy (Période glaciaire, 2005), Marc-Antoine Mathieu (Les Sous-Sols du révolu, 2006)… Tous les albums mettent en scène le musée, lieu de conservation universel, exhalant un parfum de mystère propice à toutes les rêveries. Ils rencontrent un succès assez important : le premier s'écoule à 70 000 exemplaires, les suivants entre 15 000 et 30 000. La huitième publication, signée par Enki Bilal, attirera sans doute ses fans, malgré son caractère déconcertant. Le célèbre dessinateur n'a pas voulu se plier au jeu de l'album classique. Il a réalisé une série de toiles. Sur des photographies de pièces du musée, Bilal a peint des « fantômes » dont il a imaginé la vie passée.