Serge Segret, illustrateur français né en 1924 à Montmartre, fait partie de ces anonymes qui illustrèrent les pages de jeux et de gags servant de bouche-trous entre deux BD dans ces vieux illustrés d'autrefois aux pages si mélancoliquement jaunies... Après une enfance à Chatillon-sur-Cher, Romorantin puis Livry-Gargan et Vincennes, Segret suit les cours de Marc Saurel puis les Beaux-Arts de Grenoble. Après la guerre, où il est mobilisé puis FFI, et divers emplois, il aborde le dessin de presse. Un gag publié dans le courrier des lecteurs de Youmbo Magazine n°50 en 1950 (Librairie Moderne) semble marquer ses débuts... Lorsqu'il envoie ce dessin, Segret habite Champcueil (actuellement Essonne). "C'est à Champcueil que ma carrière de dessinateur de presse à démarré en faisant des piges dans diverses revues : Confidences, La vie en fleurs, les éditions Gabalda aussi (dessin politique pour La Faluche, Le Lampiste). Ma carrière a commencé en travaillant avec une dizaine de journaux, quotidiens et hebdomadaires dont France-Soir, Paris-Normandie, Le Dauphiné, République de Toulon...". Après ce sketch, on retrouve la signature de Segret (parfois il signe Seg) dans les autres revues d'Ettore Carozzo (la Librairie Moderne devenant Sagé puis Sagédition) comme "Rintintin et Rusty", "Kansas Kid", "Héroic" ,"Jim Taureau" jusque dans les années 70... Entre-temps, en 1954, il entame une longue collaboration avec Le journal de Mickey sur la série de jeux "Pêle-Mêle" (1952-91) ainsi que pour Picsou Mag, Mickey Parade et Mickey Poche. À partir de 1958, il dessine des jeux encore, pour les éditions de Châteaudun de Marijac (Le journal de Nano et Nanette) et jusqu'en 1962 pour l'hebdomadaire Fillette jeune fille de la SPE. Les Éditions des Remparts utilisèrent également l'artiste dans des petites bandes dessinées pour la jeunesse comme "Padaboum", "Pifalo", "Pataleuf" où il signait quelques gags ("Jean Pomme et son oiseau") et surtout des pages de jeux dans les années 60... Il mit également en images la décennie suivante son singe facétieux Hannibal ou le personnage de Trott'Malice dans les autres revues de l'éditeur (Mandrake, Le Fantôme, Mandolino...)... On le retrouve ensuite au sommaire de Pilote en 1965-66 aux côtés de Cabu et Delinx (ils y animent la page "Jouez avec Duduche et ses amis") puis sur la rubrique "On joue... jeux" en 1967, dans L'Intrépide-Hurrah!, dans Vaillant/Pif Gadget en 1969-75 (encore des jeux), pour le magazine télé Top Télé dans le supplément "Mini Top" en 1977 puis dans Picsou Magazine et un retour au journal de Mickey en 1982, toujours dans la même fonction de remplissage et ensuite, on perd sa trace ...
Texte © Fabrice Castanet
Serge Segret, illustrateur français né en 1924 à Montmartre, fait partie de ces anonymes qui illustrèrent les pages de jeux et de gags servant de bouche-trous entre deux BD dans ces vieux illustrés d'autrefois aux pages si mélancoliquement jaunies... Après une enfance à Chatillon-sur-Cher, Romorantin puis Livry-Gargan et Vincennes, Segret suit les cours de Marc Saurel puis les Beaux-Arts de Grenoble. Après la guerre, où il est mobilisé puis FFI, et divers emplois, il aborde le dessin de presse. Un gag publié dans le courrier des lecteurs de Youmbo Magazine n°50 en 1950 (Librairie Moderne) semble marquer ses débuts... Lorsqu'il envoie ce dessin, Segret habite Champcueil (actuellement Essonne). "C'est à Champcueil que ma carrière de dessinateur de presse à démarré en faisant des piges dans diverses revues : Confidences, La vie en fleurs, les éditions Gabalda aussi (dessin politique pour La Faluche, Le Lampiste). Ma carrière a commencé en travaillant avec une dizaine de journaux, quotidiens et hebdomadaires dont France-Soir, Paris-Normandie, Le Dauphiné, République de Toulon...". Après ce sketch, on retrouve la signature de Segret (parfois il signe Seg) dans les autres revues d'Ettore Carozzo (la Librairie Moderne devenant Sagé puis Sagédition) comme "Rintintin et Rusty", "Kansas Kid", "Héroic" ,"Jim Taureau" jusque dans les années 70... Entre-temps, en 1954, il entame une longue collaboration avec Le journal de Mickey sur la série de jeux "Pêle-Mêle" (1952-91) ainsi que pour Picsou Mag, Mickey Parade et Mickey Poche. À partir de 1958, il dessine des jeux encore, pour les éditions de Châteaudun de Marijac (Le journal de Nano et Nanette) et jusqu'en 1962 pour l'hebdomadaire Fillette jeune fille de la SPE. Les Éditions des Remparts utilisèrent également l'artiste dans des petites bandes dessinées pour la jeunesse comme "Padaboum", "Pifalo", "Pataleuf" où il signait quelques gags ("Jean […]