Né à Saint-Servan, Édouard Riou passe une partie de son enfance au Havre avant d'y poursuivre ses études, marqué par la vie maritime de ces deux villes portuaires. Élève de l'école de dessin de la ville, il bénéficie le 15 décembre 1854 d'une bourse municipale. Élève du peintre Charles-François Daubigny, Édouard Riou débute au Salon de 1859 avec des scènes de la forêt de Fontainebleau et des toiles orientalistes. Mais il se fait surtout connaître comme caricaturiste en participant, de 1855 à 1858 à des revues satiriques telles le Journal pour rire de Charles Philipon ou le Journal amusant de Nadar. Il travaille aussi du 18 juillet 1857 jusqu'en 1886 au Monde illustré dès sa fondation par Achille Bourdilliat. Le Monde illustré lui permet d'illustrer le Roman d'un jeune homme pauvre d'Octave Feuillet (1858) et il est envoyé couvrir pour le journal, à Turin, le mariage du prince Jérôme Napoléon avec Marie-Clotilde de Savoie ainsi, qu'en autres, à Venise pour les commémorations du rattachement de la ville au royaume. En parallèle, il collabore aussi à L'Univers illustré fondé par Michel Lévy le 23 mai 1858 et ceci jusqu’en 1895 et entre dès 1861 aux diverses revues d'Édouard Charton telles le Magasin pittoresque, L'Illustration ou Le Tour du monde. Pour cette dernière, ce sont ainsi 1 193 dessins, sur 58 numéros, de 1861 à 1894, qui ont été relevés. Dans une veine proche de Gustave Doré, ses gravures illustrent les célèbres Jules Verne de la Collection Hetzel. Ses dessins retranscrits en gravures accompagnent bien d'autres littérateurs, tels que Walter Scott pour son Ivanhoé (1880), Alexandre Dumas pour Le Comte de Monte-Cristo (1887), Maupassant pour Sur l'eau (1888), Un soir (1889), ou encore les prolifiques Erckmann-Chatrian, Paul Marcoy, Jules Crevaux, Frédéric Bouyer, François-Auguste Biard, etc. Il illustre également des ouvrages de vulgarisation scientifique comme Le Monde avant la création de l'homme de Camille Flammarion (1842-1925) ou La Terre avant le déluge de Louis Figuier (1819-1894). En janvier 1865, il entre à la Société nationale des beaux-arts et chez Hetzel en illustrant Les Aventures du capitaine Hatteras de Jules Verne (1864-1865). Au Salon des artistes français, il présente le tableau Le Nid de l'aigle. Peintre officiel en Égypte, sa toile Mgr Bauër prononçant le discours d'inauguration devant les souverains et les princes, le 16 novembre 1868, à Port-Saïd, est conservée au château de Compiègne. Il se sépare en 1872 de Jeanne Denné qu'il avait épousée en 1859 et, très endetté, se résout en 1873, à vendre sa collection de ses souvenirs d’Égypte, c’est-à-dire, 92 œuvres comprenant des aquarelles, des dessins, des pastels et des fusains. Cette vente lui rapporte 8 205 frs. Auteur de dizaines de milliers de dessins et titulaire de la Légion d'honneur sur conseil de ses éditeurs, il meurt à Paris le 27 janvier 1900.
Texte et photo © Wikipédia
Né à Saint-Servan, Édouard Riou passe une partie de son enfance au Havre avant d'y poursuivre ses études, marqué par la vie maritime de ces deux villes portuaires. Élève de l'école de dessin de la ville, il bénéficie le 15 décembre 1854 d'une bourse municipale. Élève du peintre Charles-François Daubigny, Édouard Riou débute au Salon de 1859 avec des scènes de la forêt de Fontainebleau et des toiles orientalistes. Mais il se fait surtout connaître comme caricaturiste en participant, de 1855 à 1858 à des revues satiriques telles le Journal pour rire de Charles Philipon ou le Journal amusant de Nadar. Il travaille aussi du 18 juillet 1857 jusqu'en 1886 au Monde illustré dès sa fondation par Achille Bourdilliat. Le Monde illustré lui permet d'illustrer le Roman d'un jeune homme pauvre d'Octave Feuillet (1858) et il est envoyé couvrir pour le journal, à Turin, le mariage du prince Jérôme Napoléon avec Marie-Clotilde de Savoie ainsi, qu'en autres, à Venise pour les commémorations du rattachement de la ville au royaume. En parallèle, il collabore aussi à L'Univers illustré fondé par Michel Lévy le 23 mai 1858 et ceci jusqu’en 1895 et entre dès 1861 aux diverses revues d'Édouard Charton telles le Magasin pittoresque, L'Illustration ou Le Tour du monde. Pour cette dernière, ce sont ainsi 1 193 dessins, sur 58 numéros, de 1861 à 1894, qui ont été relevés. Dans une veine proche de Gustave Doré, ses gravures illustrent les célèbres Jules Verne de la Collection Hetzel. Ses dessins retranscrits en gravures accompagnent bien d'autres littérateurs, tels que Walter Scott pour son Ivanhoé (1880), Alexandre Dumas pour Le Comte de Monte-Cristo (1887), Maupassant pour Sur l'eau (1888), Un soir (1889), ou encore les prolifiques Erckmann-Chatrian, Paul Marcoy, Jules Crevaux, Frédéric Bouyer, François-Auguste Biard, etc. Il illustre également des ouvrages de vulgarisation scientifique comme Le Monde avant la création de l'homme de Camille Flammarion (1842-1925) ou La Terre avant le déluge […]