Fils d'un marin serviteur de la République, Alain Jamot naît, selon la légende familiale, sous le drapeau de l'hôpital militaire d'Angoulême, puis vit une enfance ordinaire et heureuse, entourée de livres et d'instruments de musique. Élève à l'école Saint-Sulpice rue d'Assas (la même que fréquenta Pierre Joubert) puis au Lycée Saint-Vincent de Senlis, il est également et successivement louveteau SDF, ranger, puis éclaireur chez les Scouts Saint-Georges, avant d'intégrer finalement le réseau de patrouilles libres FSE de Jacques Mougenot, futur Commissaire Général des Scouts d'Europe. Il rencontre à cette époque Jean-Louis Foncine et Pierre Delsuc, écrivains généreux et témoins historiques de l'âge d'or du scoutisme et du Signe de Piste, dont il est un lecteur assidu dès onze ans. Les années passent. Ne se sentant pas une vocation de routier, il opte alors pour le rock'n'roll et joue de la guitare dans des groupes au lycée, tout en approfondissant ses connaissances musicales (flûte, piano, théorie, harmonie) dans un petit conservatoire. Après un passage par la Sorbonne, où il développe son goût pour Nietzsche et découvre Gilles Deleuze, c'est le service du pays qui l'occupe pour une année, dans une base aérienne près de Nancy, où il a l'occasion de participer à une chasse réelle aux terroristes, la France étant alors impliquée dans le conflit tchadien. Après cela, ce sont les années d'aventure, il enchaîne les expériences : gardien de musée au Petit Palais, barman et guitariste à Londres, gérant d'un studio d'enregistrement à Paris, voyageur solitaire au Brésil, et même recruteur pour Eurodisney ! Arrive la trentaine, et le temps des choix. Il devient compositeur et arrangeur professionnel, fonde une compagnie de danse/musique contemporaine, écrit pour le théâtre, le ballet, la télévision, reçoit un prix de la SACD, passe sur CNN et au festival d'Avignon, et devient définitivement fan de musique algorithmique et de son inventeur Pierre Barbaud, le Paul Coze de l'ordinateur ! Premières activités sur l'Internet dès 1996, et en 1999, au moment de la guerre du Kosovo, séjour avec une ONG dans un camp de réfugiés en Albanie : l'Histoire européenne reste tragique... Au détour d'un forum sur le web, vers 2003, il retombe sur le Signe de Piste, que de nombreux sites célèbrent. Rencontres décisives avec Alain Gout puis Agnès Fénart, des Éditions Delahaye. Alain Jamot livre une première préface sur l'œuvre de Joubert, dirige un temps la collection Campus, puis écrit l'essentiel des textes des trois premiers tomes de l'intégrale Joubert-SDP : il ne se fait pas que des amis, sa liberté de ton et la hardiesse de ses rapprochements fait jaser mais qu'importe, l'essentiel, c'est que ça vive, et que le Signe de Piste retrouve sa place dans les bibliothèques. 2007 : publication de l'Aventure scoute, un dictionnaire des mouvements de jeunesse à l'occasion du centenaire du scoutisme, richement illustré par Joubert et dédiée à la mémoire de Jean-Louis Foncine. Il contracte alors le virus de l'écriture et de l'édition et devient conseiller littéraire, publie des ouvrages de technique littéraire, des romans et des essais, fonde une maison d'édition en ligne. On l'invite au Salon du Livre de Paris puis à la Foire du Livre de Bruxelles. La vie est belle... Septembre 2009 : installation à Berlin, avec la Polonaise qui partage sa vie. Dans cette nouvelle patrie qui le fascine depuis l'enfance, il écrit la version définitive de ce qui devient son premier Signe de Piste : l'Hiver des Innocents, un texte sombre et inhabituel, qui renoue, dans une forme actuelle, avec le lyrisme de Pierre Labat et la ferveur de l'époque Rubans Noirs... Séjours en Suisse pour une nouvelle aventure éditoriale, publications qui s'enchaînent, musiques diffusées aux États-Unis, en Inde, en Allemagne... les projets ne manquent pas, et beaucoup d'idées se bousculent pour de prochains Signe de Piste...
Texte © Signe de Piste
Fils d'un marin serviteur de la République, Alain Jamot naît, selon la légende familiale, sous le drapeau de l'hôpital militaire d'Angoulême, puis vit une enfance ordinaire et heureuse, entourée de livres et d'instruments de musique. Élève à l'école Saint-Sulpice rue d'Assas (la même que fréquenta Pierre Joubert) puis au Lycée Saint-Vincent de Senlis, il est également et successivement louveteau SDF, ranger, puis éclaireur chez les Scouts Saint-Georges, avant d'intégrer finalement le réseau de patrouilles libres FSE de Jacques Mougenot, futur Commissaire Général des Scouts d'Europe. Il rencontre à cette époque Jean-Louis Foncine et Pierre Delsuc, écrivains généreux et témoins historiques de l'âge d'or du scoutisme et du Signe de Piste, dont il est un lecteur assidu dès onze ans. Les années passent. Ne se sentant pas une vocation de routier, il opte alors pour le rock'n'roll et joue de la guitare dans des groupes au lycée, tout en approfondissant ses connaissances musicales (flûte, piano, théorie, harmonie) dans un petit conservatoire. Après un passage par la Sorbonne, où il développe son goût pour Nietzsche et découvre Gilles Deleuze, c'est le service du pays qui l'occupe pour une année, dans une base aérienne près de Nancy, où il a l'occasion de participer à une chasse réelle aux terroristes, la France étant alors impliquée dans le conflit tchadien. Après cela, ce sont les années d'aventure, il enchaîne les expériences : gardien de musée au Petit Palais, barman et guitariste à Londres, gérant d'un studio d'enregistrement à Paris, voyageur solitaire au Brésil, et même recruteur pour Eurodisney ! Arrive la trentaine, et le temps des choix. Il devient compositeur et arrangeur professionnel, fonde une compagnie de danse/musique contemporaine, écrit pour le théâtre, le ballet, la télévision, reçoit un prix de la SACD, passe sur CNN et au festival d'Avignon, et devient définitivement fan de musique algorithmique et de son inventeur Pierre Barbaud, le Paul Coze de l'ordinateur […]