Après trois ans passés aux Inrockuptibles, Geoffrey Le Guilcher est devenu journaliste indépendant. Il collabore avec Mediapart, Le Canard enchaîné, Streetpress et Les Jours. En janvier 2016, il a publié une biographie-enquête non autorisée : Luc Besson, l'homme qui voulait être aimé (Flammarion). Geoffrey Le Guilcher, également cofondateur des éditions Goutte d’Or, s’est infiltré, sous une fausse identité, dans un abattoir breton afin de savoir ce que ces murs ont à cacher. Il n’était pas végétarien, pas militant, il tenait seulement à comprendre, en immersion, « ce dieu fou de l’abattoir ». Et surtout à saisir le quotidien de tous ces ouvriers qui le font tourner. « On fait du 63 vaches à l’heure quand on est au taquet », lui confie l’un d’eux ; « Si tu bois pas, que tu fumes pas, que tu te drogues pas […], tu craques », lâche un autre. Un double aveuglement : la misère des plus humbles côtoie la mise à mort des autres — cette « classe de travailleurs oubliés », disait autrefois Charles Gide en parlant des animaux, dans La Revue socialiste. Le Guilcher en fait le récit dans une enquête à la première personne : Steak Machine.
Après trois ans passés aux Inrockuptibles, Geoffrey Le Guilcher est devenu journaliste indépendant. Il collabore avec Mediapart, Le Canard enchaîné, Streetpress et Les Jours. En janvier 2016, il a publié une biographie-enquête non autorisée : Luc Besson, l'homme qui voulait être aimé (Flammarion). Geoffrey Le Guilcher, également cofondateur des éditions Goutte d’Or, s’est infiltré, sous une fausse identité, dans un abattoir breton afin de savoir ce que ces murs ont à cacher. Il n’était pas végétarien, pas militant, il tenait seulement à comprendre, en immersion, « ce dieu fou de l’abattoir ». Et surtout à saisir le quotidien de tous ces ouvriers qui le font tourner. « On fait du 63 vaches à l’heure quand on est au taquet », lui confie l’un d’eux ; « Si tu bois pas, que tu fumes pas, que tu te drogues pas […], tu craques », lâche un autre. Un double aveuglement : la misère des plus humbles côtoie la mise à mort des autres — cette « classe de travailleurs oubliés », disait autrefois Charles Gide en parlant des animaux, dans La Revue socialiste. Le Guilcher en fait le récit dans une enquête à la première personne : Steak Machine.