Avant la Deuxième Guerre mondiale, Gérard Alexandre, qui signera son travail des initiales Al. G., travaillait comme illustrateur publicitaire, il signe des campagnes pour la SNCF, Air France, la Régie des Tabacs... La guerre finie, il reprend le dessin et se lie à la S.P.E.. Après avoir publié quelques dessins dans Fillette, il se voit confier, dès 1947, L'Espiègle Lili, une série imaginée par Jo Valle et André Vallet, donnant naissance à la 4e série. Il y introduit notamment l'usage du phylactère. Collaborant étroitement avec les scénaristes Bernadette Hiéris et Paulette Blonay, jusqu'à sa mort survenue au numéro 46. Il est généralemnt considéré par les lectrices comme le véritable auteur de Lili ! Pauvre André Vallet ! qu'il nous pardonne les égarements des générations ultérieures ! Quoiqu'il en soit, il est vrai que notre héroïne a considérablement évolué au cours de ces 46 numéros. Déjà vieillie dès les premiers albums, elle se retrouve rapidement sans ses parents. Elle se doit alors de mûrir pour affronter le monde du travail. Elle ne cessera de se transformer au cours de cette 4e série: les lectrices ont l'impression de grandir en même temps qu'elle ! À côté de L'Espiègle Lili, Al. G. est aussi à l'origine de l'adaptation française de Miki de Bob Kay et dès 1956, il crée Hercule Malabar dans Joyeuse Lecture. En 1960, il lance une version française de Aggie (album n°15 à 26, puis dans le périodique Quinze ans), une Cendrillon des temps modernes créée aux États-Unis par Hal Rasmusson. Mais c'est sur L'Espiègle Lili que, tout au long de sa vie, se porteront les efforts d'Alexandre. Jusqu'à sa mort en 1974, il continuera d'ailleurs à illustrer cette série pour le compte des Beaux Albums de la Jeunesse Joyeuse. Dessinateur précis et méticuleux (il collabore notamment à l'iconographie du Petit Larousse illustré dans les années 50), Gérard Alexandre se consacre essentiellement au jeune lectorat féminin. Il ignore par ailleurs les contraintes du cadre et dessine ses vignettes à fond "perdu", les faisant se chevaucher dans une mise en page toute personnelle (reprenez vos Lili !).
Texte © Bédés d'antan
Avant la Deuxième Guerre mondiale, Gérard Alexandre, qui signera son travail des initiales Al. G., travaillait comme illustrateur publicitaire, il signe des campagnes pour la SNCF, Air France, la Régie des Tabacs... La guerre finie, il reprend le dessin et se lie à la S.P.E.. Après avoir publié quelques dessins dans Fillette, il se voit confier, dès 1947, L'Espiègle Lili, une série imaginée par Jo Valle et André Vallet, donnant naissance à la 4e série. Il y introduit notamment l'usage du phylactère. Collaborant étroitement avec les scénaristes Bernadette Hiéris et Paulette Blonay, jusqu'à sa mort survenue au numéro 46. Il est généralemnt considéré par les lectrices comme le véritable auteur de Lili ! Pauvre André Vallet ! qu'il nous pardonne les égarements des générations ultérieures ! Quoiqu'il en soit, il est vrai que notre héroïne a considérablement évolué au cours de ces 46 numéros. Déjà vieillie dès les premiers albums, elle se retrouve rapidement sans ses parents. Elle se doit alors de mûrir pour affronter le monde du travail. Elle ne cessera de se transformer au cours de cette 4e série: les lectrices ont l'impression de grandir en même temps qu'elle ! À côté de L'Espiègle Lili, Al. G. est aussi à l'origine de l'adaptation française de Miki de Bob Kay et dès 1956, il crée Hercule Malabar dans Joyeuse Lecture. En 1960, il lance une version française de Aggie (album n°15 à 26, puis dans le périodique Quinze ans), une Cendrillon des temps modernes créée aux États-Unis par Hal Rasmusson. Mais c'est sur L'Espiègle Lili que, tout au long de sa vie, se porteront les efforts d'Alexandre. Jusqu'à sa mort en 1974, il continuera d'ailleurs à illustrer cette série pour le compte des Beaux Albums de la Jeunesse Joyeuse. Dessinateur précis et méticuleux (il collabore notamment à l'iconographie du Petit Larousse illustré dans les années 50), Gérard Alexandre se consacre essentiellement au jeune lectorat féminin. Il ignore par ailleurs les contraintes du cadre et dessine ses […]