Après avoir pas mal roulé sa bosse en exerçant des métiers de fortune (projectionniste, directeur de cinéma, "débarrasseur" de caves et de grenier, brocanteur, nègre, correcteur, rewriter, Esparbec se retrouve dans les années 80 directeur de collection aux éditions Média 1000. Ayant écrit une centaine de "romans de gare" et en avoir "produit" dans son "atelier" près d′un millier, cet auteur prolifique est découvert par Jean-Jacques Pauvert qui lui consacre un long chapitre dithyrambique dans sa fameuse Anthologie historique des lectures érotiques (tome 5, 1985-2000, Stock), et l′édite dans la collection qu′il dirige à La Musardine. En 1998, un récit autobiographique, "Le Pornographe et ses modèles", attire l′attention de la critique et devient en quelques mois un véritable "livre culte". D′autres romans "grand public" vont suivre, où sa verve "démoniaque" se donne libre cours : La Pharmacienne, La Foire aux cochons, Les Mains baladeuses et le jubilatoire Amour et Popotin, qui mit en émoi une certaine bourgeoisie de Villeneuve-sur-Lot dont l′auteur nous révèle les "dessous". À en croire Wolinski, fin connaisseur, personne encore n′avait écrit avec un tel talent ce genre de livres qu′on rangeait autrefois dans l′enfer de la bibliothèque. "Je suis stupéfait par son audace !" s′exclame-t-il. L′iconoclaste Delfeil de Ton, le dessinateur satirique Wiaz ne sont pas moins élogieux. Et voilà que France Culture lui consacre toute une émission ! Il ne manquait plus à Esparbec pour être admis dans la cour des grands que d′être publié par France Loisirs (en attendant La Pléiade et le grand prix de l′Académie Française).
Texte © Dynamite
Après avoir pas mal roulé sa bosse en exerçant des métiers de fortune (projectionniste, directeur de cinéma, "débarrasseur" de caves et de grenier, brocanteur, nègre, correcteur, rewriter, Esparbec se retrouve dans les années 80 directeur de collection aux éditions Média 1000. Ayant écrit une centaine de "romans de gare" et en avoir "produit" dans son "atelier" près d′un millier, cet auteur prolifique est découvert par Jean-Jacques Pauvert qui lui consacre un long chapitre dithyrambique dans sa fameuse Anthologie historique des lectures érotiques (tome 5, 1985-2000, Stock), et l′édite dans la collection qu′il dirige à La Musardine. En 1998, un récit autobiographique, "Le Pornographe et ses modèles", attire l′attention de la critique et devient en quelques mois un véritable "livre culte". D′autres romans "grand public" vont suivre, où sa verve "démoniaque" se donne libre cours : La Pharmacienne, La Foire aux cochons, Les Mains baladeuses et le jubilatoire Amour et Popotin, qui mit en émoi une certaine bourgeoisie de Villeneuve-sur-Lot dont l′auteur nous révèle les "dessous". À en croire Wolinski, fin connaisseur, personne encore n′avait écrit avec un tel talent ce genre de livres qu′on rangeait autrefois dans l′enfer de la bibliothèque. "Je suis stupéfait par son audace !" s′exclame-t-il. L′iconoclaste Delfeil de Ton, le dessinateur satirique Wiaz ne sont pas moins élogieux. Et voilà que France Culture lui consacre toute une émission ! Il ne manquait plus à Esparbec pour être admis dans la cour des grands que d′être publié par France Loisirs (en attendant La Pléiade et le grand prix de l′Académie Française).
Texte © Dynamite