Albert Fié est né le 24 juin 1923 à Allex. En 1940, engagé dans l'armée de l'Air, il est démobilisé en novembre 1942 lors de l'envahissement de la zone libre par les Allemands et les Italiens. Début janvier 1943, il est rappelé dans l'armée de l'Air qui constitue des postes de guet au service des Allemands pour détecter les avions alliés survolant la France. En janvier 1943, entré au réseau Buckmaster, dans la compagnie Pons, il est chargé de mission. Il est blessé au combat du 6 juin 1944 à Crest. Le 25 avril 1944, tombé dans une souricière par la Milice à Crest, Albert Fié est arrêté et durement interrogé. Laissé à la gendarmerie pour transfert à la Gestapo à Valence, il est interrogé deux jours. Monsieur Paul Heraut, directeur de Salmson, arrive à convaincre les gendarmes de le livrer au STO (Service du travail obligatoire) pour régularisation de papier, au lieu de le remettre à la Gestapo à Valence suivant les ordres reçus. La stratégie réussit et il entre à nouveau dans la clandestinité où il assure notamment le secrétariat du commandant Pons. Après la Libération, il réintègre l'armée et participe à la campagne d'Allemagne. Il est démobilisé le 10 décembre 1945. Il obtient la carte de combattant volontaire de la Résistance. On lui décerne de nombreuses décorations, notamment : croix du combattant, croix du combattant volontaire 1939-1945, croix du combattant volontaire de la Résistance, médaille de la France libérée (13 469 titulaires seulement en France), médaille des blessés, Reconnaissance de la Nation, Metal of Liberty. Après la guerre, il a une activité intense, notamment lorsqu'il prend sa retraite à Crest. Élu au conseil municipal de cette ville, il occupe un poste d'adjoint au maire. Il est, entre autres, président du Comité d'entente des anciens combattants, président de l'Amicale de la compagnie Pons et du réseau Buckmaster. Principal rédacteur de l'ouvrage De la Résistance à la Libération, signé Paul Pons, Albert Fié, dessinateur de talent, a réalisé une série impressionnante de gouaches illustrant l'épopée de la compagnie Pons, et a également croqué les figures de ses camarades de la Résistance. Il a participé à la conception et à la réalisation du Monument de Saillans élevé en mémoire des résistants tués au combat de Saillans-Espenel, le 21 juillet 1944, livré contre les forces allemandes montant à l'assaut du Vercors. Il a collaboré au Mémorial d'Espenel érigé pour commémorer les mêmes combats et inauguré le 21 juillet 1999. Il est président du comité et instigateur de la remise en place, à Crest en 1991, du monument de l'Insurgé élevé en 1911 à la mémoire des insurgés contre le coup d'État de 1851, qui avait été enlevé en 1942 au titre de la récupération des métaux non ferreux. Ces activités lui valent de nombreuses récompenses à titre civil, en particulier celle de chevalier de l'ordre national du Mérite.
Texte © Jean Sauvageon
Albert Fié est né le 24 juin 1923 à Allex. En 1940, engagé dans l'armée de l'Air, il est démobilisé en novembre 1942 lors de l'envahissement de la zone libre par les Allemands et les Italiens. Début janvier 1943, il est rappelé dans l'armée de l'Air qui constitue des postes de guet au service des Allemands pour détecter les avions alliés survolant la France. En janvier 1943, entré au réseau Buckmaster, dans la compagnie Pons, il est chargé de mission. Il est blessé au combat du 6 juin 1944 à Crest. Le 25 avril 1944, tombé dans une souricière par la Milice à Crest, Albert Fié est arrêté et durement interrogé. Laissé à la gendarmerie pour transfert à la Gestapo à Valence, il est interrogé deux jours. Monsieur Paul Heraut, directeur de Salmson, arrive à convaincre les gendarmes de le livrer au STO (Service du travail obligatoire) pour régularisation de papier, au lieu de le remettre à la Gestapo à Valence suivant les ordres reçus. La stratégie réussit et il entre à nouveau dans la clandestinité où il assure notamment le secrétariat du commandant Pons. Après la Libération, il réintègre l'armée et participe à la campagne d'Allemagne. Il est démobilisé le 10 décembre 1945. Il obtient la carte de combattant volontaire de la Résistance. On lui décerne de nombreuses décorations, notamment : croix du combattant, croix du combattant volontaire 1939-1945, croix du combattant volontaire de la Résistance, médaille de la France libérée (13 469 titulaires seulement en France), médaille des blessés, Reconnaissance de la Nation, Metal of Liberty. Après la guerre, il a une activité intense, notamment lorsqu'il prend sa retraite à Crest. Élu au conseil municipal de cette ville, il occupe un poste d'adjoint au maire. Il est, entre autres, président du Comité d'entente des anciens combattants, président de l'Amicale de la compagnie Pons et du réseau Buckmaster. Principal rédacteur de l'ouvrage De la Résistance à la Libération, signé Paul Pons, Albert Fié, dessinateur de talent, a réalisé […]