Leo Perutz est un écrivain autrichien de langue allemande du XXe siècle (Prague, 2 novembre 1882 - Bad Ischl, 27 août 1957). Leo Perutz est le fils aîné de Benedikt Perutz, industriel prospère dans le textile. La famille était d'ascendance juive-espagnole établie depuis au moins 1730 dans la ville de Rakovník. La famille était de confession juive, mais essentiellement laïque et peu religieuse. Leo hésite pour ses études entre les mathématiques et la littérature, pour se lancer finalement dans la première voie. Il quitte Prague à 17 ans pour étudier à Vienne. Il découvre une formule qui porte son nom, et publie un traité de jeu de bridge fondé sur le calcul des probabilités. En octobre 1907, il est employé comme actuaire par la compagnie d'assurances italienne Assicurazioni Generali, où Franz Kafka travaille aussi à la même période pendant quelques mois. En 1914, il est blessé sur le front Est de la Première Guerre mondiale. Il est opéré, à sa demande, sans anesthésie, et jette les deux côtes qu'on lui enlève à un chien, qui n'y touche pas. De retour à Vienne, il publie son premier ouvrage, La Troisième Balle, premier roman caractéristique de son style, qui fait suivre au lecteur une poursuite inexorable dans l'Amérique du Sud en cours de colonisation par les Espagnols. Il lit Émile Zola, Robert Louis Stevenson, Anatole France, G. Lenotre, et continue ses romans et ses voyages. Au printemps 1925, il séjourne à Tunis, Sfax et Kairouan, puis en URSS en 1926-1927. Ses livres commencent à rencontrer quelque succès : Le Maître du Jugement dernier, publié à Munich en 1923, est traduit en français dès 1925, et Le Marquis de Bolibar paraît chez Albin Michel en 1930 ; c'est ce livre qui le fait reconnaître par le public français. Où roules-tu, petite pomme ?, qui paraît en 1928 comme roman-feuilleton dans le Berliner Illustrierte Zeitung, est lu par 3 millions de lecteurs. Mais à la fin des années 1920, il est presque ruiné, devient veuf à la naissance de son troisième enfant, et se remarie. Il est reçu au Gorsedd de Bretagne à Riec-sur-Bélon en 1927, et devient membre actif du Comité de patronage d’An Oaled, revue éditée par François Jaffrennou. Il écrit en 1930 une pièce de théâtre (Le Voyage à Presbourg) en collaboration avec Hans Adler qui ne rencontre pas le succès espéré. En 1931, Ian Fleming, le « père » de James Bond, lui écrit son admiration. Il collabore avec l'écrivain autrichien Paul Frank sur plusieurs romans, dont Le Cosaque et le Rossignol, qui sert de base à un film tourné en 1935. En 1933, La Neige de Saint Pierre est interdit par les nazis. En 1938, Perutz fuit Vienne et s'installe en Palestine mandataire, à Tel-Aviv, où il reprend son métier d'actuaire, sans rien écrire jusqu'à 1953. Il écrit deux lettres, adressée l'une au procureur général de la Cour d'appel de Rennes le 16 juillet 1945 (N°430), l'autre au général de Gaulle (N°431), de Tel-Aviv (Palestine), le 1er octobre 1945, pour la défense de François Jaffrenou, emprisonné après la libération. Mordecaï Meisel (ou Meisl ou Maisl) lui a inspiré son dernier roman La Nuit sous le pont de pierre (Nachts unter der steinernen Brücke - 1953). À partir de 1954, ce bon skieur revient en Autriche chaque année. C'est lors d'un de ces séjours à Bad Ischl, près de Salzbourg, qu'il meurt le 25 août 1957.
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Leo Perutz est un écrivain autrichien de langue allemande du XXe siècle (Prague, 2 novembre 1882 - Bad Ischl, 27 août 1957). Leo Perutz est le fils aîné de Benedikt Perutz, industriel prospère dans le textile. La famille était d'ascendance juive-espagnole établie depuis au moins 1730 dans la ville de Rakovník. La famille était de confession juive, mais essentiellement laïque et peu religieuse. Leo hésite pour ses études entre les mathématiques et la littérature, pour se lancer finalement dans la première voie. Il quitte Prague à 17 ans pour étudier à Vienne. Il découvre une formule qui porte son nom, et publie un traité de jeu de bridge fondé sur le calcul des probabilités. En octobre 1907, il est employé comme actuaire par la compagnie d'assurances italienne Assicurazioni Generali, où Franz Kafka travaille aussi à la même période pendant quelques mois. En 1914, il est blessé sur le front Est de la Première Guerre mondiale. Il est opéré, à sa demande, sans anesthésie, et jette les deux côtes qu'on lui enlève à un chien, qui n'y touche pas. De retour à Vienne, il publie son premier ouvrage, La Troisième Balle, premier roman caractéristique de son style, qui fait suivre au lecteur une poursuite inexorable dans l'Amérique du Sud en cours de colonisation par les Espagnols. Il lit Émile Zola, Robert Louis Stevenson, Anatole France, G. Lenotre, et continue ses romans et ses voyages. Au printemps 1925, il séjourne à Tunis, Sfax et Kairouan, puis en URSS en 1926-1927. Ses livres commencent à rencontrer quelque succès : Le Maître du Jugement dernier, publié à Munich en 1923, est traduit en français dès 1925, et Le Marquis de Bolibar paraît chez Albin Michel en 1930 ; c'est ce livre qui le fait reconnaître par le public français. Où roules-tu, petite pomme ?, qui paraît en 1928 comme roman-feuilleton dans le Berliner Illustrierte Zeitung, est lu par 3 millions de lecteurs. Mais à la fin des années 1920, il est presque ruiné, devient veuf à la naissance de son troisième enfant, […]