Odette Fumet, fille de François Fumet et Berthe Manger, née le 8 janvier 1911 à une heure du matin, au 40, rue de Peuplier, 13e arrondissement de Paris, est morte le 4 février 1995 au Centre hospitalier de Verdun, Montréal. Odette Fumet fut attirée à huit ans vers le dessin, lorsque son cousin Jean Scelle (dessinateur) réalisa un croquis. « Voici comment : pendant une visite de Jean Scelle, ma sœur (Simone) pria ce dernier, qui était dessinateur (voir la caricature de Raymond Fumet) de dessiner devant nous. Je le regardais faire, très intéressé. Je le vis tracer des arabesques légères sur une feuille de papier afin d’établir sa composition, peu à peu une forme se dégagea de ce brouillard de traits, celle d’une jeune femme moderne qui marchait sur un trottoir, en arrière plan, une auto, quelques silhouettes d’immeubles et de passants. Je fus fasciné et j’avais trouvé ma voie alors je déclarai : « je deviendrai dessinatrice comme cousin Jean. ». Attention, cette décision inchangée prise à huit ans amorça à la minute même la direction de ma destinée vers le Québec où j’ai pris racine depuis plus d’un demi-siècle jusqu’à ce jour. » À partir de cette rencontre, elle pratiqua le dessin, parallèlement à ses études scolaires, d’abord en leçons privées puis à l’Académie Julian de Paris. Odette Vincent suivit des cours de gravure sur bois avec M. Renefer, alors directeur artistique aux éditions Flammarion, des cours d’illustration avec M. Laleau, de modelage avec M. Navelier et également, les cours de dessin par correspondance A.B.C. avec M. Gazan. M. Robert Lambry la forma à l’enseignement du dessin, ce qui lui permit de professer cet art à l’Union familiale, centre de formation pour jardinières d’enfant, et au cours Montalembert en banlieue de Paris. Elle illustra, pendant trois ans, le catéchisme en images : La miche de Pain, catéchisme le plus diffusé en France à cette époque. Après son mariage à Paris, le 27 juillet 1937, avec Rodolphe Vincent, elle continua en collaboration avec son mari à illustrer de nombreux manuels scolaires, dont plusieurs volumes d’Histoire du Canada pour les tout-petits chez Beauchemin, tout en suivant les cours de rédaction A.B.C. de Paris. En 1938, elle publia plusieurs titres chez Beauchemin, dont une bande dessinée intitulée Pluck et les insectes. Elle collabora pendant huit ans (textes et illustrations) à la revue La Famille et fit paraître différentes brochures pour enfants chez Beauchemins, Fides, aux éditions du Lévrier (ouvrages aujourd’hui introuvables. En 1963, elle fit paraître au Centre de psychologie et de pédagogie la collection Nature, albums illustrés en couleur sur les mœurs des animaux canadiens, adaptés aux enfants de 7 à 10 ans, dont les titres Kiri, le petit castor15 p., Kiri bâti sa maison15 p., Cric, l’écureuil, Flac, raton laveur,15 p., Fali et ses faons, Touf, le renardeau ont été approuvés par le département des Bibliothèques scolaires de la Province de Québec et par l’Institut Pédagogique de France. En 1966, elle lança une série éducative de cahiers illustrés, pour les maternelles, éditée par Les éditions Lidec. Odette Fumet-Vincent a également écrit et dessiné des brochures sur les mœurs et coutumes des Amérindiens, parues aux éditions Rayonnement. Les albums de la collection Nature d’Odette Fumet Vincent ont été exposés à la bibliothèque du Pavillon du Canada à l’Exposition universelle de Montréal, en 1967. Après la maladie de son mari en 1976, elle continua à illustrer des livres scolaires jusqu’au début des années 1980. Elle se consacra la fin de sa vie à la peinture. À différentes périodes de sa carrière, Odette Fumet signait ses illustrations O. Vincent-Fumet, O. Fumet, O. Fumet Vincent ainsi que Lino.
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Odette Fumet, fille de François Fumet et Berthe Manger, née le 8 janvier 1911 à une heure du matin, au 40, rue de Peuplier, 13e arrondissement de Paris, est morte le 4 février 1995 au Centre hospitalier de Verdun, Montréal. Odette Fumet fut attirée à huit ans vers le dessin, lorsque son cousin Jean Scelle (dessinateur) réalisa un croquis. « Voici comment : pendant une visite de Jean Scelle, ma sœur (Simone) pria ce dernier, qui était dessinateur (voir la caricature de Raymond Fumet) de dessiner devant nous. Je le regardais faire, très intéressé. Je le vis tracer des arabesques légères sur une feuille de papier afin d’établir sa composition, peu à peu une forme se dégagea de ce brouillard de traits, celle d’une jeune femme moderne qui marchait sur un trottoir, en arrière plan, une auto, quelques silhouettes d’immeubles et de passants. Je fus fasciné et j’avais trouvé ma voie alors je déclarai : « je deviendrai dessinatrice comme cousin Jean. ». Attention, cette décision inchangée prise à huit ans amorça à la minute même la direction de ma destinée vers le Québec où j’ai pris racine depuis plus d’un demi-siècle jusqu’à ce jour. » À partir de cette rencontre, elle pratiqua le dessin, parallèlement à ses études scolaires, d’abord en leçons privées puis à l’Académie Julian de Paris. Odette Vincent suivit des cours de gravure sur bois avec M. Renefer, alors directeur artistique aux éditions Flammarion, des cours d’illustration avec M. Laleau, de modelage avec M. Navelier et également, les cours de dessin par correspondance A.B.C. avec M. Gazan. M. Robert Lambry la forma à l’enseignement du dessin, ce qui lui permit de professer cet art à l’Union familiale, centre de formation pour jardinières d’enfant, et au cours Montalembert en banlieue de Paris. Elle illustra, pendant trois ans, le catéchisme en images : La miche de Pain, catéchisme le plus diffusé en France à cette époque. Après son mariage à Paris, le 27 juillet 1937, avec Rodolphe Vincent, elle continua en collaboration […]