Dans une famille d’exception où se mêlent artistes (sa mère est diplômée des Beaux-Arts, et son père galeriste), grands médecins, intellectuels, résistants, Fabienne, dès ses 10 ans, se trouve une passion bien à elle : la couture, qu’elle va apprendre chez les religieuses. À 16 ans, elle dessine ses propres vêtements, demande à son père de l’émanciper et de lui acheter une boutique. Ce qu’il fait. Fabienne K., spécialiste de la maille, s’installe rue du Théâtre puis rue de Seine, à Paris. En 1980, Fabienne Kriegel entre au journal Ma maison mon ouvrage, où elle crée la rubrique Cousu flash, qui montrait comment fabriquer un vêtement en deux heures. Puis elle devient rédactrice en chef de Femmes d’aujourd’hui, avant de s’orienter vers l’édition. « Un beau métier dans lequel je me voyais bien vieillir », résume-t-elle. D’abord chez Atlas, puis au pôle Encyclopédie chez Hachette. En 2006, elle prend la direction des Éditions du Chêne : « La maison était en pleine dépression, il fallait la réveiller. » Son talent : faire de beaux livres et surtout savoir les vendre. Le premier que Fabienne Kriegel publie aux Éditions du Chêne est vendu à 300 000 exemplaires. Il s’agit de D’art d’art !, écrit par Frédéric Taddeï, lequel anime à l’époque une émission du même nom à la télévision. « Personne n’y croyait, sauf Frédéric et moi… Le beau livre ne peut plus se vendre seul. Il faut l’accompagner : avec une émission, un objet dérivé… Le secret, je crois, est de mettre des techniques de marketing au service des beaux livres. »
Dans une famille d’exception où se mêlent artistes (sa mère est diplômée des Beaux-Arts, et son père galeriste), grands médecins, intellectuels, résistants, Fabienne, dès ses 10 ans, se trouve une passion bien à elle : la couture, qu’elle va apprendre chez les religieuses. À 16 ans, elle dessine ses propres vêtements, demande à son père de l’émanciper et de lui acheter une boutique. Ce qu’il fait. Fabienne K., spécialiste de la maille, s’installe rue du Théâtre puis rue de Seine, à Paris. En 1980, Fabienne Kriegel entre au journal Ma maison mon ouvrage, où elle crée la rubrique Cousu flash, qui montrait comment fabriquer un vêtement en deux heures. Puis elle devient rédactrice en chef de Femmes d’aujourd’hui, avant de s’orienter vers l’édition. « Un beau métier dans lequel je me voyais bien vieillir », résume-t-elle. D’abord chez Atlas, puis au pôle Encyclopédie chez Hachette. En 2006, elle prend la direction des Éditions du Chêne : « La maison était en pleine dépression, il fallait la réveiller. » Son talent : faire de beaux livres et surtout savoir les vendre. Le premier que Fabienne Kriegel publie aux Éditions du Chêne est vendu à 300 000 exemplaires. Il s’agit de D’art d’art !, écrit par Frédéric Taddeï, lequel anime à l’époque une émission du même nom à la télévision. « Personne n’y croyait, sauf Frédéric et moi… Le beau livre ne peut plus se vendre seul. Il faut l’accompagner : avec une émission, un objet dérivé… Le secret, je crois, est de mettre des techniques de marketing au service des beaux livres. »