Photo © François Noseda
Né à Lyon le 2 janvier 1949, Christian Lacroix, dit Lax, n'a pas eu à lutter beaucoup pour imposer à ses parents sa vocation de dessinateur. Son père l'incita dès son plus jeune âge à reproduire des images de Tintin et lui dénicha ses premiers petits boulots d'illustrateur : il avait toujours rêvé que son fils réussirait dans la bande dessinée. Inscrit à l'école des Beaux-Arts de Saint-Étienne (où il valait mieux ne pas évoquer son attrait pour le Neuvième Art), le jeune et bientôt marié Christian ne fait que suivre un penchant familial et personnel : à douze ans, déjà, il inondait le collège de petits récits qu'il écrivait et illustrait lui-même. C'est pendant les années Beaux-Arts que naît Alain (1971), qui deviendra son scénariste Bertois en 1995 pour l'album "Soleil cou coupé" dans la collection "Aire Libre", première collaboration d'un père et d'un fils dans ce cadre ! En 1975, Lax commence à se tailler une réputation d'indépendant dans la publicité et publie sa première BD dans le mensuel L'Automobile avant de viser Métal Hurlant, Fluide Glacial, Ère Comprimée et Circus pour placer divers récits complets. Dans Mercredi, puis Fripounet, il publie la série animalière "Hector le castor" sur des scénarios de Michel Aubrun. En 1982 paraît chez Glénat son premier album, "Ennui mortel", toujours sur scénario d'Aubrun. Il aborde la bande dessinée historique avec Patrick Cothias et compose de 1986 à 1989 les quatre volumes de "La Marquise des lumières" pour Vents d'Ouest. Les oeuvres adultes le séduisent, mais il préférera longtemps ensuite camper à chaque fois de nouveaux personnages. Pour lui, chaque histoire doit être un saut dans l'inconnu. Il s'essaie en 1987 à son premier volume en auteur complet : "Des maux pour le dire" où il met en scène son frère handicapé et grand voyageur. C'est dans la prestigieuse collection "Aire Libre" qu'il va trouver à partir de 1990 l'asile rêvé pour son besoin de renouvellement constant. Les scénarios de Giroud lui offrent un dépaysement garanti, de l'Indochine des "Oubliés d'Annam" à la Roumanie de "La Fille aux ibis" en passant par l'Algérie d'"Azrayen". Lui-même compose seul une nostalgique histoire d'amours sahariennes, "Sarane". L'envie lui est venue désormais de composer son propre personnage de série et il aborde le XXIe siècle avec un singulier détective privé français, "Le Choucas", qui promet d'être une révolution dans la collection "Repérages" chez Dupuis. Professeur de bande dessinée à l'École d'Art Graphique Émile-Cohl de Lyon, il vit avec sa famille à la campagne, dans une ancienne ferme qu'il a retapée et qui lui sert de camp de base pour ses randonnées à bicyclette. Car, fou de vélo, Lax s'offre de temps à autre l'ascension d'un des cols mythiques du Tour de France !
Texte © Dupuis
Photo © François Noseda
Né à Lyon le 2 janvier 1949, Christian Lacroix, dit Lax, n'a pas eu à lutter beaucoup pour imposer à ses parents sa vocation de dessinateur. Son père l'incita dès son plus jeune âge à reproduire des images de Tintin et lui dénicha ses premiers petits boulots d'illustrateur : il avait toujours rêvé que son fils réussirait dans la bande dessinée. Inscrit à l'école des Beaux-Arts de Saint-Étienne (où il valait mieux ne pas évoquer son attrait pour le Neuvième Art), le jeune et bientôt marié Christian ne fait que suivre un penchant familial et personnel : à douze ans, déjà, il inondait le collège de petits récits qu'il écrivait et illustrait lui-même. C'est pendant les années Beaux-Arts que naît Alain (1971), qui deviendra son scénariste Bertois en 1995 pour l'album "Soleil cou coupé" dans la collection "Aire Libre", première collaboration d'un père et d'un fils dans ce cadre ! En 1975, Lax commence à se tailler une réputation d'indépendant dans la publicité et publie sa première BD dans le mensuel L'Automobile avant de viser Métal Hurlant, Fluide Glacial, Ère Comprimée et Circus pour placer divers récits complets. Dans Mercredi, puis Fripounet, il publie la série animalière "Hector le castor" sur des scénarios de Michel Aubrun. En 1982 paraît chez Glénat son premier album, "Ennui mortel", toujours sur scénario d'Aubrun. Il aborde la bande dessinée historique avec Patrick Cothias et compose de 1986 à 1989 les quatre volumes de "La Marquise des lumières" pour Vents d'Ouest. Les oeuvres adultes le séduisent, mais il préférera longtemps ensuite camper à chaque fois de nouveaux personnages. Pour lui, chaque histoire doit être un saut dans l'inconnu. Il s'essaie en 1987 à son premier volume en auteur complet : "Des maux pour le dire" où il met en scène son frère handicapé et grand voyageur. C'est dans la prestigieuse collection "Aire Libre" qu'il va trouver à partir de […]