Richard Beaulieu, né en 1961, est un auteur de bandes dessinées, illustrateur et peintre québécois. Plus connu des amateurs de bande dessinée underground sous le nom de Richard Suicide (et parfois de William Parano), il se rattache à la Montreal Comix Scene (un des mouvements importants de la bande dessinée québécoise), à laquelle appartiennent Henriette Valium, Julie Doucet et Luc Giard. Essentiellement constituée d’histoires courtes, elle met en scène, sous une urbanité écrasante, une faune bigarrée où pullulent d’innombrables mutants : canards à deux têtes, cochons armés de revolvers, êtres mi-homme mi-pizza, squeegee punks, etc. Son style joyeusement insolent mêle, à la fois avec humour et dans un esprit de rébellion, les références du monde de l’enfance avec celles, plus tordues, du monde adulte. Parmi les thèmes qu’il affectionne, notons la chronique de la misère urbaine, la critique des puissants ou de la pollution chimique. Graphiquement, outre ses références à la culture cartoon, le style de l’auteur se distingue par un trait noir souple, d’une grande lisibilité mais saturant les cases de manière très dense, et des couleurs vives. Dans certaines histoires, le traitement « empilé » des cases fait que celles-ci semblent vouloir déborder les unes sur les autres. L’auteur affiche en outre une prédilection pour une langue jouale et inventive, volontairement dysorthographie. Ses histoires ont souvent comme toile de fond le quartier Centre-Sud de Montréal, et plus particulièrement le coin des rues Cartier et Ontario, que l’auteur qualifie de « centre du monde » (ou de l'univers), comme en témoigne la série de ses « Chroniques de la rue Cartier ». D’ailleurs, en même temps que celles-ci, Pierre Sirois (Siris), un auteur duquel il est proche, réalise de son côté Le Zoo de la rue Cartier. La production de l’auteur se situe largement du côté des fanzines, ce qui explique la difficulté à la retrouver aujourd’hui. Autrement, il a collaboré à la presse culturelle montréalaise, réalisant notamment des strips pour l’hebdomadaire Ici en 1997-98 (compilés dans l’album Strippes) et plusieurs illustrations pour l’hebdomadaire Montreal Mirror. Plus récemment, il a participé aux éditions 2008 et 2010 de l’événement des 48hBD de Montréal. Ses peintures à l’acrylique ont de nombreuses fois été exposées, notamment à la micro-brasserie Le Cheval blanc, point de rencontre historique de la scène bande dessinée à Montréal. Il travaille également depuis quelques années pour des studios de cinéma d'animation à Montréal.
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Richard Beaulieu, né en 1961, est un auteur de bandes dessinées, illustrateur et peintre québécois. Plus connu des amateurs de bande dessinée underground sous le nom de Richard Suicide (et parfois de William Parano), il se rattache à la Montreal Comix Scene (un des mouvements importants de la bande dessinée québécoise), à laquelle appartiennent Henriette Valium, Julie Doucet et Luc Giard. Essentiellement constituée d’histoires courtes, elle met en scène, sous une urbanité écrasante, une faune bigarrée où pullulent d’innombrables mutants : canards à deux têtes, cochons armés de revolvers, êtres mi-homme mi-pizza, squeegee punks, etc. Son style joyeusement insolent mêle, à la fois avec humour et dans un esprit de rébellion, les références du monde de l’enfance avec celles, plus tordues, du monde adulte. Parmi les thèmes qu’il affectionne, notons la chronique de la misère urbaine, la critique des puissants ou de la pollution chimique. Graphiquement, outre ses références à la culture cartoon, le style de l’auteur se distingue par un trait noir souple, d’une grande lisibilité mais saturant les cases de manière très dense, et des couleurs vives. Dans certaines histoires, le traitement « empilé » des cases fait que celles-ci semblent vouloir déborder les unes sur les autres. L’auteur affiche en outre une prédilection pour une langue jouale et inventive, volontairement dysorthographie. Ses histoires ont souvent comme toile de fond le quartier Centre-Sud de Montréal, et plus particulièrement le coin des rues Cartier et Ontario, que l’auteur qualifie de « centre du monde » (ou de l'univers), comme en témoigne la série de ses « Chroniques de la rue Cartier ». D’ailleurs, en même temps que celles-ci, Pierre Sirois (Siris), un auteur duquel il est proche, réalise de son côté Le Zoo de la rue Cartier. La production de l’auteur se situe largement du côté des fanzines, ce qui explique la difficulté à la retrouver aujourd’hui. Autrement, il a collaboré à la presse culturelle montréalaise, […]