Martin Richet, né le 4 juillet 1977, est écrivain, et traducteur de métier. Ses poèmes sont de petites machines spéculatives faites de lectures. Dans un article portant sur L’Autobiographie de Gertrude Stein, Anne Malaprade écrit : Martin Richet porte à la fois le masque d’Ulysse, de Pénélope et de Gertrude. Cette défiguration, à la manière des objets antiques utilisés par les acteurs grecs, amplifie une voix tout en la contraignant. Une voix qui commence par le Livre et s’achève avec lui. Une voix dans les voix, une voix dont les timbres colorent la contemporanéité d’un passé en constante réactualisation. Voix s’emparant d’un « je » à la croisée du féminin et du masculin, voix constamment dédoublée, qui parle depuis l’ombre, et en laquelle repose le partage d’une émotion originelle commune à l’écrivain et au traducteur. Quelque chose a eu lieu pour lequel on ne trouve pas de mot même si une mesure, d’emblée, s’impose. « Au commencement il y a émerveillement. /Émerveillement en mesurant ». Merveille déclinée en « trésor » et « plaisir », deux termes qui disent la jouissance d’un secret, la nécessité d’une volonté mettant en avant un « je » lui-même insaisissable : « J’ai décidé hier ». Il prépare une série de livres intitulée Comment vivre (paraîtront premièrement les parties Génération de l’animal, Série z :, et L’idée A, Lignes 13 n°8), pour laquelle il a obtenu une bourse d’écriture du Centre National du Livre.
Texte © Maison des écrivains et de la littérature
Martin Richet, né le 4 juillet 1977, est écrivain, et traducteur de métier. Ses poèmes sont de petites machines spéculatives faites de lectures. Dans un article portant sur L’Autobiographie de Gertrude Stein, Anne Malaprade écrit : Martin Richet porte à la fois le masque d’Ulysse, de Pénélope et de Gertrude. Cette défiguration, à la manière des objets antiques utilisés par les acteurs grecs, amplifie une voix tout en la contraignant. Une voix qui commence par le Livre et s’achève avec lui. Une voix dans les voix, une voix dont les timbres colorent la contemporanéité d’un passé en constante réactualisation. Voix s’emparant d’un « je » à la croisée du féminin et du masculin, voix constamment dédoublée, qui parle depuis l’ombre, et en laquelle repose le partage d’une émotion originelle commune à l’écrivain et au traducteur. Quelque chose a eu lieu pour lequel on ne trouve pas de mot même si une mesure, d’emblée, s’impose. « Au commencement il y a émerveillement. /Émerveillement en mesurant ». Merveille déclinée en « trésor » et « plaisir », deux termes qui disent la jouissance d’un secret, la nécessité d’une volonté mettant en avant un « je » lui-même insaisissable : « J’ai décidé hier ». Il prépare une série de livres intitulée Comment vivre (paraîtront premièrement les parties Génération de l’animal, Série z :, et L’idée A, Lignes 13 n°8), pour laquelle il a obtenu une bourse d’écriture du Centre National du Livre.
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