Jean Lartéguy, de son vrai nom Jean Pierre Lucien Osty, né le 5 septembre 1920 à Maisons-Alfort et mort le 23 février 2011 à l'Hôtel des Invalides à Paris, est un écrivain et journaliste français. Jean Lartéguy a vécu son enfance en Lozère à Aumont-Aubrac, terroir d'origine de son oncle, le chanoine Émile Osty. Il passe sa licence d'histoire à Toulouse et devient secrétaire de l'historien Joseph Calmette. Il s'engage comme volontaire en octobre 1939. Pendant l'Occupation, il s'évade de France en mars 1942 en passant par l'Espagne où il est interné pendant neuf mois. Il rejoint l'armée française de la Libération comme officier dans les commandos d'Afrique. Il sert sept ans comme officier d'active avant de rejoindre la réserve avec le grade de capitaine. Il est blessé en Corée. Plusieurs fois décoré : Légion d'honneur, Croix de guerre 1939-1945, Croix de guerre TOE avec quatre citations. Lartéguy a été témoin (comme correspondant de guerre, notamment pour Paris Match) ou acteur de nombreux événements majeurs de la seconde moitié du XXe siècle : révolution d'Azerbaïdjan, guerre de Palestine, guerre de Corée (blessé à l'attaque de Crève-Cœur), Indochine, Algérie puis Viêt Nam, révolutions en Amérique Latine, etc. Il est grand reporter à Paris-Presse à partir de 1952 et reçoit le Prix Albert-Londres en 1955. Père de deux filles, Ariane et Diane, il s'éteint le 23 février 2011 à 90 ans. Une messe funéraire est célébrée en la chapelle Saint-Louis des Invalides le 2 mars 2011 (Aumônerie Militaire Catholique). Il est inhumé au cimetière de Vaugirard. La décolonisation est traitée à travers des reportages et des romans inspirés par sa propre expérience, marquée notamment par les campagnes guerrières, la fraternité d'armes, l'amertume de combattants sacrifiés en vain, et leur tristesse de voir des familles qui leur avaient fait confiance abandonnées aux massacres des "libérateurs". Il explique pourquoi les populations indochinoises se sentirent trahies, faute de réformes pourtant promises au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Les origines de l'OAS sont décrites dans le fiasco politique qui conclut la guerre d'Algérie. Lartéguy est également l'auteur de grands reportages, au Japon entre autres, et d'œuvres historiques comme Mourir pour Jérusalem. Son roman Les Centurions, paru en 1960, a pour trame la guerre d'Algérie ; il se vendra à plus d'un million d'exemplaires. Le général David Petraeus, commandant des forces américaines en Irak, puis en Afghanistan est un lecteur passionné du roman. Son manuel sur la guerre de contre-insurrection serait inspiré d'un chapitre du roman Les Centurions. Dans ce chapitre, Lartéguy décrit l'importance de mener contre des insurgés une guerre non-conventionnelle visant à séparer ces insurgés de la population qui assure son ravitaillement et sa couverture. Son message profondément humain est anticommuniste et favorable aux forces françaises, mais porte un jugement sévère sur certains travers du système colonial, et sur la criminelle duplicité de dirigeants politiques qui promettaient aux officiers et aux populations que la France resterait aux colonies, à l'heure même où ils entamaient des négociations d'indépendance. Lartéguy rapporte également l'attitude de certains Français qui n'hésiteront pas à apporter un soutien moral voire logistique à des mouvements de libération qui combattent les troupes françaises, et ce avec des méthodes parfois criminelles, usant de la terreur pour recruter dans la population locale. Ce témoignage renforcera son anticommunisme.
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Jean Lartéguy, de son vrai nom Jean Pierre Lucien Osty, né le 5 septembre 1920 à Maisons-Alfort et mort le 23 février 2011 à l'Hôtel des Invalides à Paris, est un écrivain et journaliste français. Jean Lartéguy a vécu son enfance en Lozère à Aumont-Aubrac, terroir d'origine de son oncle, le chanoine Émile Osty. Il passe sa licence d'histoire à Toulouse et devient secrétaire de l'historien Joseph Calmette. Il s'engage comme volontaire en octobre 1939. Pendant l'Occupation, il s'évade de France en mars 1942 en passant par l'Espagne où il est interné pendant neuf mois. Il rejoint l'armée française de la Libération comme officier dans les commandos d'Afrique. Il sert sept ans comme officier d'active avant de rejoindre la réserve avec le grade de capitaine. Il est blessé en Corée. Plusieurs fois décoré : Légion d'honneur, Croix de guerre 1939-1945, Croix de guerre TOE avec quatre citations. Lartéguy a été témoin (comme correspondant de guerre, notamment pour Paris Match) ou acteur de nombreux événements majeurs de la seconde moitié du XXe siècle : révolution d'Azerbaïdjan, guerre de Palestine, guerre de Corée (blessé à l'attaque de Crève-Cœur), Indochine, Algérie puis Viêt Nam, révolutions en Amérique Latine, etc. Il est grand reporter à Paris-Presse à partir de 1952 et reçoit le Prix Albert-Londres en 1955. Père de deux filles, Ariane et Diane, il s'éteint le 23 février 2011 à 90 ans. Une messe funéraire est célébrée en la chapelle Saint-Louis des Invalides le 2 mars 2011 (Aumônerie Militaire Catholique). Il est inhumé au cimetière de Vaugirard. La décolonisation est traitée à travers des reportages et des romans inspirés par sa propre expérience, marquée notamment par les campagnes guerrières, la fraternité d'armes, l'amertume de combattants sacrifiés en vain, et leur tristesse de voir des familles qui leur avaient fait confiance abandonnées aux massacres des "libérateurs". Il explique pourquoi les populations indochinoises se sentirent trahies, faute de réformes […]