Nicolaï Vassiliévitch Gogol (en russe : Николай Васильевич Гоголь) est un prosateur, dramaturge, poète, critique littéraire et publiciste russe d'origine ukrainienne. Fils d'un petit fonctionnaire issu d'une famille ukrainienne de soldats et de prêtres anoblis au XVIIe siècle, il est l'aîné de douze enfants. En 1829, Gogol fait ses premiers pas littéraires en publiant, sous le pseudonyme de V. Alov et à compte d'auteur, le médiocre poème romantique Hanz Küchelgarten. Éreinté par la critique, il retire les exemplaires des librairies pour les brûler. Lorsque le succès lui sourira, Gogol ne parlera à personne de cet échec littéraire. Après cet échec, il s'échappe une première fois de Russie et passe deux mois dans le nord de l'Allemagne, sous couvert de mensonges successifs. Gogol s'installe à Saint-Pétersbourg en 1828 où il occupe des emplois administratifs dans des ministères et commence à publier des nouvelles. Il y rencontre Pouchkine qui l'encourage à écrire. Il obtient ses premiers succès littéraires avec les "Soirées du hameau de Dikanka", recueil de nouvelles grotesques, drolatiques et fantastiques, inspirées de la vie des paysans ukrainiens, qui lui assure la célébrité. En 1833, il pense avoir une vocation d'historien. Il est nommé professeur adjoint à l'Université de Saint-Pétersbourg, mais devant l'échec progressif de ses cours il revient à la littérature. Gogol publie alors le recueil Arabesques, qui contient notamment La Perspective Nevski, Le Portrait et Le Journal d'un fou et le recueil Mirgorod, où l'on trouve le conte fantastique Vij et une première version de Tarass Boulba. Entre 1835 et 1837, Gogol publie de nombreuses nouvelles et une pièce de théâtre "Le Révizor" dont les représentations sont appréciées par le Tsar. Il entame à cette période l'une de ses œuvres majeures, "Les Âmes mortes", dont le sujet lui a été confié par Pouchkine qu'il admire toujours. À partir de 1841, il bascule dans une exaltation religieuse et messianique. Après des séjours prolongés en Europe occidentale, il disparaît de la scène littéraire russe et, à son retour, en 1846, ses écrits obscurantistes et moralisateurs ne plaisent pas. Très abattu, il est sujet à des crises dont il succombera en février 1852. Il est enterré, depuis 1931, au cimetière de Novodiévitchi dans les faubourgs de Moscou.
Texte © Gallimard
Nicolaï Vassiliévitch Gogol (en russe : Николай Васильевич Гоголь) est un prosateur, dramaturge, poète, critique littéraire et publiciste russe d'origine ukrainienne. Fils d'un petit fonctionnaire issu d'une famille ukrainienne de soldats et de prêtres anoblis au XVIIe siècle, il est l'aîné de douze enfants. En 1829, Gogol fait ses premiers pas littéraires en publiant, sous le pseudonyme de V. Alov et à compte d'auteur, le médiocre poème romantique Hanz Küchelgarten. Éreinté par la critique, il retire les exemplaires des librairies pour les brûler. Lorsque le succès lui sourira, Gogol ne parlera à personne de cet échec littéraire. Après cet échec, il s'échappe une première fois de Russie et passe deux mois dans le nord de l'Allemagne, sous couvert de mensonges successifs. Gogol s'installe à Saint-Pétersbourg en 1828 où il occupe des emplois administratifs dans des ministères et commence à publier des nouvelles. Il y rencontre Pouchkine qui l'encourage à écrire. Il obtient ses premiers succès littéraires avec les "Soirées du hameau de Dikanka", recueil de nouvelles grotesques, drolatiques et fantastiques, inspirées de la vie des paysans ukrainiens, qui lui assure la célébrité. En 1833, il pense avoir une vocation d'historien. Il est nommé professeur adjoint à l'Université de Saint-Pétersbourg, mais devant l'échec progressif de ses cours il revient à la littérature. Gogol publie alors le recueil Arabesques, qui contient notamment La Perspective Nevski, Le Portrait et Le Journal d'un fou et le recueil Mirgorod, où l'on trouve le conte fantastique Vij et une première version de Tarass Boulba. Entre 1835 et 1837, Gogol publie de nombreuses nouvelles et une pièce de théâtre "Le Révizor" dont les représentations sont appréciées par le Tsar. Il entame à cette période l'une de ses œuvres majeures, "Les Âmes mortes", dont le sujet lui a été confié par Pouchkine qu'il admire toujours. À partir de 1841, il bascule dans une exaltation religieuse et […]