Virginie Despentes, née le 13 juin 1969 à Nancy, est une écrivaine et réalisatrice française. Elle est également, à l'occasion, traductrice et parolière. Virginie Despentes découvre la lecture et l'écriture au collège, grâce à un professeur de français qui lui enseigne que la littérature est une chose cruciale : « il m'a ouvert la voie de la littérature et, en un sens, a changé ma vie. » À quinze ans, elle est internée en hôpital psychiatrique. À dix-sept ans, en faisant du stop, au retour d'un voyage à Londres, elle est victime d'un viol, commenté dans son ouvrage King Kong Théorie (2006). Au même âge, après avoir passé son baccalauréat en candidate libre, elle quitte Nancy où vivent ses parents, postiers syndicalistes, et s'installe à Lyon. Elle multiplie alors les petits boulots. Femme de ménage, prostituée via le Minitel, dans des « salons de massage » et des peep shows, vendeuse chez un disquaire, puis pigiste pour journaux rocks et critique de films pornographiques, elle est vendeuse au rayon librairie du Virgin Megastore à Paris lorsque sort son premier roman, Baise-moi (1994), refusé par de nombreuses maisons d'édition, aux Éditions Florent-Massot. Elle choisit alors son nom de plume en référence aux Pentes de la Croix-Rousse, quartier de Lyon dans lequel elle a vécu, avant de s'installer à Paris. Elle quitte les éditions Florent-Massot après la publication de son deuxième roman, Les Chiennes savantes, en 1996. Elle rejoint alors les éditions Grasset, chez qui elle publie en 1998 un troisième ouvrage, Les Jolies Choses, adapté au cinéma en 2001 par Gilles Paquet-Brenner avec Marion Cotillard et Stomy Bugsy dans les rôles principaux. Le film reçoit le prix Michel-d'Ornano lors du Festival de Deauville 2001. Elle reçoit le prix de Flore 1998 et le prix littéraire Saint-Valentin en 1999 pour Les Jolies Choses. Elle déclarera quelques années plus tard, dans un texte virulent sur la drogue paru dans le journal Le Monde : « J’ai écrit mon roman Les Jolies Choses en trois-quatre jours sous coke. » En 1999, Librio publie un recueil de nouvelles, pour la plupart inédites : Mordre au travers. Subversive, l'œuvre affiche un avertissement en quatrième de couverture qui stipule que l'« ouvrage contient des passages susceptibles de heurter la sensibilité de certains lecteurs. » En 1997, Despentes avait déjà publié une nouvelle, « C'est dehors, c'est la nuit », dans un recueil collectif, Dix, édité sous la direction du magazine Les Inrockuptibles. En 2000, elle réalise son premier film, Baise-moi, l'adaptation de son premier roman, en collaboration avec Coralie Trinh Thi, avec Karen Lancaume et Raphaëla Anderson comme protagonistes. Le film soulèvera alors une large polémique. Deux ans plus tard paraît Teen Spirit. La même année Virginie Despentes publie en collaboration avec Nora Hamdi, un roman graphique, Trois étoiles, chez Au Diable Vauvert. Elle traduit aussi deux textes pour ce même éditeur : Plastic Jesus de Poppy Z. Brite et Mort aux Ramones, de l'anglais Poison Heart: Surviving the Ramones, une autobiographie de Dee Dee Ramone, ancien membre du groupe Ramones. Le groupe de rock Placebo la sollicite en 2003 pour traduire en français un titre de leur album Sleeping with Ghosts : Protect Me from What I Want qui deviendra Protège-moi. En 2004, après avoir participé au deuxième numéro intitulé « Toujours aussi pute » de la revue Bordel chez Flammarion et rédigé une biographie de Lemmy Kilmister du groupe Motörhead pour le magazine Rock & Folk, elle publie Bye Bye Blondie. De 2004 à 2005, Virginie Despentes tient un blog sur lequel elle poste chaque jour un billet d'humeur. Le blog fut piraté en 2005, ce qui entraîna sa fermeture. En 2005, elle rédige trois titres pour l'album Va chercher la police du groupe A.S. Dragon, ainsi que deux préfaces, l'une pour Roland Cros et son ouvrage sur le groupe Bérurier Noir et l'autre pour J'assume de Nina Roberts, actrice pornographique. L'année suivante, elle publie son premier livre plus autobiographique, mais qui prend la forme d'un essai : King Kong Théorie. L'œuvre est présentée comme un « manifeste pour un nouveau féminisme ». Le magazine féministe belge Axelle organise alors une collecte des réactions suscitées par la lecture du livre. La même année, Despentes réalise le clip de la chanson Mauvaise étoile pour Patrick Eudeline. En 2009, elle réalise son premier documentaire, Mutantes (Féminisme Porno Punk), diffusé sur Pink TV15 et édité l'année suivante en DVD chez Blaq Out16. Elle écrit également une nouvelle sur l'érotisme féminin pour le magazine Psychologies. 2010 marque son retour au roman : elle publie Apocalypse bébé, toujours chez Grasset. Le roman reçoit le prix Trop Virilo le 2 novembre 2010 et le prix Renaudot le 8 novembre 2010. Le Diable Vauvert édite aussi une nouvelle traduction établie par Virginie Despentes : Déséquilibres synthétique de l'anglais Will Work for Drugs de Lydia Lunch. La même année, Cécile Backès et Salima Boutebal proposent une adaptation théâtrale de King Kong Théorie, durant le « Off » du Festival d'Avignon. Elle réalise l'adaptation cinématographique de Bye Bye Blondie avec Béatrice Dalle et Emmanuelle Béart, qui sort en mars 2012. En 2015, elle publie Vernon Subutex 1 et 2 chez Grasset.
Texte et photo © Wikipédia
Virginie Despentes, née le 13 juin 1969 à Nancy, est une écrivaine et réalisatrice française. Elle est également, à l'occasion, traductrice et parolière. Virginie Despentes découvre la lecture et l'écriture au collège, grâce à un professeur de français qui lui enseigne que la littérature est une chose cruciale : « il m'a ouvert la voie de la littérature et, en un sens, a changé ma vie. » À quinze ans, elle est internée en hôpital psychiatrique. À dix-sept ans, en faisant du stop, au retour d'un voyage à Londres, elle est victime d'un viol, commenté dans son ouvrage King Kong Théorie (2006). Au même âge, après avoir passé son baccalauréat en candidate libre, elle quitte Nancy où vivent ses parents, postiers syndicalistes, et s'installe à Lyon. Elle multiplie alors les petits boulots. Femme de ménage, prostituée via le Minitel, dans des « salons de massage » et des peep shows, vendeuse chez un disquaire, puis pigiste pour journaux rocks et critique de films pornographiques, elle est vendeuse au rayon librairie du Virgin Megastore à Paris lorsque sort son premier roman, Baise-moi (1994), refusé par de nombreuses maisons d'édition, aux Éditions Florent-Massot. Elle choisit alors son nom de plume en référence aux Pentes de la Croix-Rousse, quartier de Lyon dans lequel elle a vécu, avant de s'installer à Paris. Elle quitte les éditions Florent-Massot après la publication de son deuxième roman, Les Chiennes savantes, en 1996. Elle rejoint alors les éditions Grasset, chez qui elle publie en 1998 un troisième ouvrage, Les Jolies Choses, adapté au cinéma en 2001 par Gilles Paquet-Brenner avec Marion Cotillard et Stomy Bugsy dans les rôles principaux. Le film reçoit le prix Michel-d'Ornano lors du Festival de Deauville 2001. Elle reçoit le prix de Flore 1998 et le prix littéraire Saint-Valentin en 1999 pour Les Jolies Choses. Elle déclarera quelques années plus tard, dans un texte virulent sur la drogue paru dans le journal Le Monde : « J’ai écrit mon roman Les Jolies Choses en […]