Photo © Janis Wilkins
Jean-Marc Rosier est né à Fort-de-France (Martinique) le 21 octobre 1976. Enfant, il se passionne pour la lecture et à 11 ans très précisément, il est pris par ce qu'il appellera plus tard « la manie, la folie, la tentation, le démon de l'écriture, je ne sais quelle force vive qui vous possède corps et conscience, vous habitue, vous habite, vous mène et malmène, et finit par coïncider tant avec l'idéal que le prosaïque de votre existence ».
Baccalauréat de Lettres/mathématiques en poche, il s'inscrit à l'Université des Antilles-Guyane (UAG-Schœlcher) où il obtient une maîtrise de Lettres modernes et parallèlement un Master de Langue et culture régionales (2000-2001), « parce qu'étant bilingue, dira-t-il, cela me paraissait naturel de me spécialiser et en français et en créole ». Lesquelles langues qu'il enseigne en lycée. Jean-Marc Rosier est l'auteur de deux romans en créole – An Lavi chimérik et Lélékou – et de nombreuses traductions vers le créole, dont les monuments de la bande dessinée Astérix et Tintin, une nouvelle de Katherine Mansfield et une pièce d'Albert Camus. En 2008, il publie aux Éditions Alphée-Jean-Paul Bertrand (premier texte publié dans la collection Ethiopica dirigée par Claude Ribbe), Noirs Néons, un roman au style flamboyant qui fera dire à l'écrivain et critique français Robert Piccamiglio : « Ce livre, on l'oublie pas sitôt la dernière page refermée… Et moi j'aime les livres comme ça qui continuent à vous poursuivre longtemps » et à l'écrivain syro-sénégalais Medhi Omaïs : « Noirs Néons m'a tout de suite fait penser à Selby Jr. et à Easton Ellis. C'est dire ». Sa littérature qui pour lui est faite toute à la fois de la flamboyance carnavalesque « des Amériques » (Césaire, Glissant, Faulkner, Fuentes, Borgès, Roa Bastos, Roumain, Frankétienne, etc.) et de « l'habit à queue occidental réversible » (Céline, Gary, Camus, Zweig, etc.), aime à prendre des accents de la Nouvelle fiction telle qu'elle a été conceptualisée par Jean-Luc Moreau. Elle porte les thématiques récurrentes de l'urbanité, des déshumanisations, du temps qui passe, du vouloir-vivre et de l'ennui. Jean-Marc Rosier est également éditeur. La maison qu’il fonde en 2003, K. Éditions, développe une ligne éditoriale généraliste et bilingue (français-créole). Par ailleurs, il est président depuis l'année 2012 de Mélanges Caraïbes, une association à visées éducatives et culturelles.
Texte © Anaïs Stampfli
Photo © Janis Wilkins
Jean-Marc Rosier est né à Fort-de-France (Martinique) le 21 octobre 1976. Enfant, il se passionne pour la lecture et à 11 ans très précisément, il est pris par ce qu'il appellera plus tard « la manie, la folie, la tentation, le démon de l'écriture, je ne sais quelle force vive qui vous possède corps et conscience, vous habitue, vous habite, vous mène et malmène, et finit par coïncider tant avec l'idéal que le prosaïque de votre existence ».
Baccalauréat de Lettres/mathématiques en poche, il s'inscrit à l'Université des Antilles-Guyane (UAG-Schœlcher) où il obtient une maîtrise de Lettres modernes et parallèlement un Master de Langue et culture régionales (2000-2001), « parce qu'étant bilingue, dira-t-il, cela me paraissait naturel de me spécialiser et en français et en créole ». Lesquelles langues qu'il enseigne en lycée. Jean-Marc Rosier est l'auteur de deux romans en créole – An Lavi chimérik et Lélékou – et de nombreuses traductions vers le créole, dont les monuments de la bande dessinée Astérix et Tintin, une nouvelle de Katherine Mansfield et une pièce d'Albert Camus. En 2008, il publie aux Éditions Alphée-Jean-Paul Bertrand (premier texte publié dans la collection Ethiopica dirigée par Claude Ribbe), Noirs Néons, un roman au style flamboyant qui fera dire à l'écrivain et critique français Robert Piccamiglio : « Ce livre, on l'oublie pas sitôt la dernière page refermée… Et moi j'aime les livres comme ça qui continuent à vous poursuivre longtemps » et à l'écrivain syro-sénégalais Medhi Omaïs : « Noirs Néons m'a tout de suite fait penser à Selby Jr. et à Easton Ellis. C'est dire ». Sa littérature qui pour lui est faite toute à la fois de la flamboyance carnavalesque « des Amériques » (Césaire, Glissant, Faulkner, Fuentes, Borgès, Roa Bastos, Roumain, Frankétienne, etc.) et de « l'habit à queue occidental réversible » (Céline, Gary, Camus, Zweig, etc.), aime à prendre des accents de la Nouvelle fiction telle qu'elle a été conceptualisée […]