Né à Alger, Daniel Auteuil grandit à Avignon dans un environnement artistique ses parents sont chanteurs lyriques. Se passionnant très tôt pour le théâtre, il monte à Paris où, recalé au Conservatoire, il s'inscrit au Cours Florent. À 20 ans, il rencontre Georges Wilson, qui lui offre un petit rôle dans la pièce Early Morning, puis joue dans Godspell, une comédie musicale qui tient l'affiche pendant deux ans. Il fait sa première apparition à l'écran en 1974 dans L'Agression de Gérard Pirès. Si, à ses débuts, il tient souvent des rôles de voyou -on le remarque en 1978 dans L' Amour violé-, l'acteur accède à la popularité grâce à des comédies à succès du début des années 80, de Pour cent briques t'as plus rien... aux Sous-doués de Zidi. Mais Daniel Auteuil devra attendre Jean de Florette de Berri en 1986 pour obtenir la reconnaissance de ses pairs. Incarnant le fruste Ugolin, le comédien, métamorphosé, impressionne dans un registre dramatique, et décroche le César du Meilleur acteur. Il est dès lors sollicité par les cinéastes les plus prestigieux, collaborant à deux reprises avec Sautet (Quelques jours avec moi puis Un cœur en hiver, dans lequel il donne la réplique à sa compagne d'alors, Emmanuelle Béart) et Techiné, qui l'associe à Catherine Deneuve dans Ma saison préférée et Les Voleurs. L'exubérance des premières années laisse dès lors la place à un jeu interiorisé d'une grande puissance émotionnelle. Prix d'interprétation à Cannes en 1996 pour Le Huitième Jour, récit d'une amitié avec un jeune trisomique, Daniel Auteuil reçoit un deuxième César trois ans plus tard pour La Fille sur le pont. Les metteurs en scène font volontiers appel à ce comédien-caméléon pour incarner des personnages historiques. Il se glisse ainsi dans la peau de l'assassin Lacenaire pour Girod, d'Henri IV pour Chéreau (La Reine Margot), de Sade pour Jacquot, ou de Napoléon. Au milieu des années 90, Daniel Auteuil obtient les suffrages du public avec Le Bossu (1996), tandis que la critique salue sa composition de mythomane dans L'Adversaire. Capable de renouer avec le registre comique de ses débuts (Après vous, La Doublure, L'Invité) comme de tourner avec les auteurs les plus exigeants (les frères Larrieu ou Michael Haneke), Daniel Auteuil occupe une place centrale dans le cinéma français des années 2000.
Texte et photo © Babelio
Né à Alger, Daniel Auteuil grandit à Avignon dans un environnement artistique ses parents sont chanteurs lyriques. Se passionnant très tôt pour le théâtre, il monte à Paris où, recalé au Conservatoire, il s'inscrit au Cours Florent. À 20 ans, il rencontre Georges Wilson, qui lui offre un petit rôle dans la pièce Early Morning, puis joue dans Godspell, une comédie musicale qui tient l'affiche pendant deux ans. Il fait sa première apparition à l'écran en 1974 dans L'Agression de Gérard Pirès. Si, à ses débuts, il tient souvent des rôles de voyou -on le remarque en 1978 dans L' Amour violé-, l'acteur accède à la popularité grâce à des comédies à succès du début des années 80, de Pour cent briques t'as plus rien... aux Sous-doués de Zidi. Mais Daniel Auteuil devra attendre Jean de Florette de Berri en 1986 pour obtenir la reconnaissance de ses pairs. Incarnant le fruste Ugolin, le comédien, métamorphosé, impressionne dans un registre dramatique, et décroche le César du Meilleur acteur. Il est dès lors sollicité par les cinéastes les plus prestigieux, collaborant à deux reprises avec Sautet (Quelques jours avec moi puis Un cœur en hiver, dans lequel il donne la réplique à sa compagne d'alors, Emmanuelle Béart) et Techiné, qui l'associe à Catherine Deneuve dans Ma saison préférée et Les Voleurs. L'exubérance des premières années laisse dès lors la place à un jeu interiorisé d'une grande puissance émotionnelle. Prix d'interprétation à Cannes en 1996 pour Le Huitième Jour, récit d'une amitié avec un jeune trisomique, Daniel Auteuil reçoit un deuxième César trois ans plus tard pour La Fille sur le pont. Les metteurs en scène font volontiers appel à ce comédien-caméléon pour incarner des personnages historiques. Il se glisse ainsi dans la peau de l'assassin Lacenaire pour Girod, d'Henri IV pour Chéreau (La Reine Margot), de Sade pour Jacquot, ou de Napoléon. Au milieu des années 90, Daniel Auteuil obtient les suffrages du public avec Le Bossu (1996), tandis que la critique salue […]