Claude Gauvard est une historienne médiéviste française née le 10 décembre 1942 à Paris, professeur émérite à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Après des études d'histoire à la Sorbonne, elle obtint l'agrégation d'histoire et géographie en 1967. Élève de Bernard Guenée et influencée par Jacques Le Goff, Claude Gauvard s'est consacrée à l'histoire de la justice à la fin du Moyen Âge, en s'appuyant notamment sur les méthodes de l'anthropologie et de la sociologie. Sa thèse de doctorat d'État, publiée en 1991 sous le titre « De grace especial ». Crime, État et société en France à la fin du Moyen Âge, fut récompensée par le prix Malesherbes de l'Association pour l'histoire de la justice et par le Premier prix Gobert de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. À travers le prisme de la justice, Claude Gauvard étudie les modes de régulation du lien social dans la société ritualisée de la fin du Moyen Âge. D'après elle, les supplices en général et la peine de mort en particulier sont assez rares au Moyen Âge. Les sociétés médiévales ne seraient d'ailleurs pas particulièrement violentes, car régulées par le régime de l'honneur. S'attachant particulièrement aux usages, aux procédures et aux discours de la grâce, de la rémission et de l'arbitrage, elle montre la prégnance de la notion d'honneur dans la société médiévale. Selon une perspective inspirée de l'anthropologie juridique anglo-américaine, elle insiste sur le caractère régulateur de l'activité judiciaire, qu'elle envisage comme un mécanisme de "résolution des conflits" parmi d'autres. Son étude de la criminalité permet ainsi de souligner à quel point les hommes et les femmes du Moyen Âge sont des "sujets en conflit"1 qui participent de la construction judiciaire du pouvoir royal. Elle a dirigé, entre autres, la thèse de doctorat de Nicolas Offenstadt.
Texte © Wikipédia
Claude Gauvard est une historienne médiéviste française née le 10 décembre 1942 à Paris, professeur émérite à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Après des études d'histoire à la Sorbonne, elle obtint l'agrégation d'histoire et géographie en 1967. Élève de Bernard Guenée et influencée par Jacques Le Goff, Claude Gauvard s'est consacrée à l'histoire de la justice à la fin du Moyen Âge, en s'appuyant notamment sur les méthodes de l'anthropologie et de la sociologie. Sa thèse de doctorat d'État, publiée en 1991 sous le titre « De grace especial ». Crime, État et société en France à la fin du Moyen Âge, fut récompensée par le prix Malesherbes de l'Association pour l'histoire de la justice et par le Premier prix Gobert de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. À travers le prisme de la justice, Claude Gauvard étudie les modes de régulation du lien social dans la société ritualisée de la fin du Moyen Âge. D'après elle, les supplices en général et la peine de mort en particulier sont assez rares au Moyen Âge. Les sociétés médiévales ne seraient d'ailleurs pas particulièrement violentes, car régulées par le régime de l'honneur. S'attachant particulièrement aux usages, aux procédures et aux discours de la grâce, de la rémission et de l'arbitrage, elle montre la prégnance de la notion d'honneur dans la société médiévale. Selon une perspective inspirée de l'anthropologie juridique anglo-américaine, elle insiste sur le caractère régulateur de l'activité judiciaire, qu'elle envisage comme un mécanisme de "résolution des conflits" parmi d'autres. Son étude de la criminalité permet ainsi de souligner à quel point les hommes et les femmes du Moyen Âge sont des "sujets en conflit"1 qui participent de la construction judiciaire du pouvoir royal. Elle a dirigé, entre autres, la thèse de doctorat de Nicolas Offenstadt.
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