Paul-Loup (Karl) Sulitzer, né le 22 juillet 1946 à Boulogne-Billancourt, est un homme d'affaires et un écrivain français, inventeur d'un genre littéraire : le « western financier ». Ses livres ont été traduits en plus de 40 langues et ont été vendus entre 30 et 60 millions d'exemplaires selon les sources. Les journalistes parlent de « Système Sulitzer » pour évoquer la façon dont l'écrivain produit ses livres. Son père, Jules Sulitzer, homme d’affaires immigré juif de Roumanie, meurt lorsqu’il a dix ans. À 16 ans, il entre dans une entreprise de transport au Moyen-Orient. Selon son éditeur, il devient à 21 ans le plus jeune PDG de France et fait fortune en vendant des gadgets (notamment des porte-clés qui seront très prisés dans les années 1960 et 1970) repérés au Royaume-Uni et fabriqués en Extrême-Orient. En 1968, il intègre une holding puis s'établit consultant financier. En 1980, Sulitzer propose aux éditions Denoël qu’on l’associe à un écrivain pour produire un « western financier », un roman d’aventures de finance-fiction. Loup Durand, journaliste et écrivain, accepte de servir de plume à l’expert, lequel choisit de réinjecter astucieusement son à-valoir dans la publicité du livre. Bénéficiant ainsi des techniques de marketing les plus poussées3, Money rencontre un large public. Suivront Cash ! (1981) et Fortune (1982), suites des exploits et revers financiers de Franz Cimballi, un homme d’affaires justicier. Après ces thrillers d’un genre nouveau, le duo publie chez Bernard Fixot en 1983 Le Roi vert, une épopée romanesque qui connaît un succès public considérable4 et qui sera traduit dans une trentaine de langues. À compter de ce moment, les romans se succèdent, au rythme d’un par an : Popov (1984), qui dépeint l’espionnage économique soviétique ; Hannah (1985) et L’Impératrice (1986), inspirés du destin d’Helena Rubinstein. En 1987, Pierre Assouline, directeur de Lire, relayé par Bernard Pivot dans Apostrophes, dévoile le système Sulitzer-Durand (Sulitzer n'écrit pas ses livres), avec l’aide de Robert Laffont. Sulitzer riposte en livrant dans la presse les noms de ses collaborateurs, reconnaissant être un « metteur en livre » et non un « auteur ». La même année, Paul-Loup Sulitzer est l'une des "têtes d'affiche" d'un congrès international animé par Jean-Pierre Thiollet et organisé à Genève par l'Amiic, une organisation genevoise à rayonnement mondial destinée à réunir architectes, investisseurs immobiliers et promoteurs (dissoute en 1997). Encore en 1987, grâce à l'intervention de Paul-Loup Sulitzer, l'avion Cessna 172 piloté par Mathias Rust qui s'est posé sur la place rouge de Moscou, a été ramené en France sous le nom "Avion de la Liberté" et a fait l'objet d'une énorme médiatisation à l'époque (journal télévisé de 13 heures avec Yves Mourousi et autres supports médias). En 1990, Paul-Loup Sulitzer joue dans le film Money, adaptation de son roman par Steven Hilliard Stern. En 1994, il publie Le Régime Sulitzer, après avoir perdu 26 kilos. En 1995 survient le décès de Loup Durand qui n’aura jamais nettement admis avoir collaboré à l'écriture de certains romans de Sulitzer. Sa mort n’empêche pas le système de perdurer, avec des tirages toutefois moins élevés. En 1997, il joue son propre rôle dans le film Mauvais genre, de Laurent Bénégui. En juin 2002, il est victime d'un coma diabétique et est soigné en réanimation à l'hôpital de la Salpêtrière à Paris. En 2003, il lance un nouveau journal économique « Savoir s'enrichir ». En 2007, il publie Puits de Lumière, un thriller consacré à l'assassinat de Kennedy. Son thriller Le Roi Rouge (2008) s'inspire de la vie d'Arcadi Gaydamak et de l'affaire des ventes d'armes à l'Angola, pour laquelle l'écrivain a été cité. Il reproduit dans le roman une grande part du mécanisme de pots de vin qui caractérise cette affaire. En novembre 2009, il revient au thriller financier en publiant L'Escroc du siècle qui a pour toile de fond la crise financière mondiale et l'affaire Madoff. En avril 2010, trente ans après la parution de Money, il publie Money 2, un clin d’œil envers ses lecteurs les plus fidèles. Le livre n'a pas dépassé les 1300 ventes. En septembre 2011, il publie "L'Empire du nénuphar" qui met à nouveau en scène son héros fétiche, Franz Cimballi. En 2012, il annonce travailler sur son autobiographie. Le projet, baptisé Monstre sacré, est reporté plusieurs fois et sort finalement en juin 2013 aux Éditions du Rocher. Les livres de Paul-Loup Sulitzer ont été publiés aux éditions Denoël, Olivier Orban, Michel Lafon, Stock, les Éditions n° 1, les Éditions du Rocher, les Éd. Lefrancq. Paul-Loup Sulitzer a fait connaître au monde entier le procès fait aux époux Ceauşescu exécutés à l'issue de ce procès par le gouvernement révolutionnaire de Roumanie. En effet, Paul-Loup Sulitzer avait été mandaté par Răzvan Theodorescu, alors président de la télévision roumaine devenu ministre de la Culture puis sénateur de Roumanie. Sulitzer avait diffusé au monde entier la cassette du procès faisant alors l'objet d'un scandale car ladite cassette avait été copiée alors que le master appartenait conjointement à la télévision roumaine et à la société PLS international SA. La société PLS International SA avait agi comme une agence de presse mandatée par les autorités roumaines et a passé par la suite un accord cadre avec Francis Bouygues (propriétaire du groupe TF1) et Patrick Le Lay (P-DG TF1), lequel a mis ainsi fin à une polémique sur cette révélation historique.
Texte et photo © Wikipédia
Paul-Loup (Karl) Sulitzer, né le 22 juillet 1946 à Boulogne-Billancourt, est un homme d'affaires et un écrivain français, inventeur d'un genre littéraire : le « western financier ». Ses livres ont été traduits en plus de 40 langues et ont été vendus entre 30 et 60 millions d'exemplaires selon les sources. Les journalistes parlent de « Système Sulitzer » pour évoquer la façon dont l'écrivain produit ses livres. Son père, Jules Sulitzer, homme d’affaires immigré juif de Roumanie, meurt lorsqu’il a dix ans. À 16 ans, il entre dans une entreprise de transport au Moyen-Orient. Selon son éditeur, il devient à 21 ans le plus jeune PDG de France et fait fortune en vendant des gadgets (notamment des porte-clés qui seront très prisés dans les années 1960 et 1970) repérés au Royaume-Uni et fabriqués en Extrême-Orient. En 1968, il intègre une holding puis s'établit consultant financier. En 1980, Sulitzer propose aux éditions Denoël qu’on l’associe à un écrivain pour produire un « western financier », un roman d’aventures de finance-fiction. Loup Durand, journaliste et écrivain, accepte de servir de plume à l’expert, lequel choisit de réinjecter astucieusement son à-valoir dans la publicité du livre. Bénéficiant ainsi des techniques de marketing les plus poussées3, Money rencontre un large public. Suivront Cash ! (1981) et Fortune (1982), suites des exploits et revers financiers de Franz Cimballi, un homme d’affaires justicier. Après ces thrillers d’un genre nouveau, le duo publie chez Bernard Fixot en 1983 Le Roi vert, une épopée romanesque qui connaît un succès public considérable4 et qui sera traduit dans une trentaine de langues. À compter de ce moment, les romans se succèdent, au rythme d’un par an : Popov (1984), qui dépeint l’espionnage économique soviétique ; Hannah (1985) et L’Impératrice (1986), inspirés du destin d’Helena Rubinstein. En 1987, Pierre Assouline, directeur de Lire, relayé par Bernard Pivot dans Apostrophes, dévoile le système Sulitzer-Durand (Sulitzer n'écrit […]