Willem, de son vrai nom Bernhard Willem Holtrop, est né aux Pays-Bas en 1941. Il fréquente l'École des Beaux-Arts à Arnhem puis à Bois-le-Duc (Pays-Bas) de 1962 à 1967, adhère à cette époque au mouvement provo et fonde en 1966 un journal satirique, God, Nederland & Oranje (Dieu, les Pays-Bas et le royaume d'Orange). Ce dernier fait l'objet d’une saisie après la publication d’un dessin représentant Juliana, la Reine des Pays-Bas, en prostituée, et la plupart des 9 numéros parus (où participent entre autres Roland Topor et le dessinateur belge Picha) subissent le même sort. Il collabore ensuite régulièrement à l'hebdomadaire Aloha. Il s'installe ensuite en France en 1968 et commence à dessiner à l'Enragé en mai 1968. Il participe aux premiers numéros de l'Hebdo-Hara-Kiri, qui devient Charlie Hebdo en 1970, et y publie ses rubriques Revue de Presse et Chez les esthètes. En 1976 il dirige pour les Éditions du Square, qui publient déjà Hara-Kiri et Charlie, un nouveau journal de bande dessinée dénommé Surprise qui, d'abord trimestriel et finalement bimestriel, cessera de publier la même année au 5e numéro en raison de son interdiction de vente aux mineurs prononcée par Michel Poniatowski, alors ministre de l'Intérieur. Les textes de ses bandes, rédigés directement en français — langue que le dessinateur maîtrise alors imparfaitement —, contiennent à l'époque de très nombreuses fautes de grammaire et de syntaxe (en fait des germanismes), que la rédaction trouve amusant de laisser telles quelles et qui deviendront l'une de ses marques de fabrique. Lui-même tient, par une forme de coquetterie, à ne pas faire corriger ses textes. Son style se distingue par l'usage d'une imagerie parfois violente, alliée à une satire politique et sociale cinglante. Il participe à Charlie Mensuel et finit par en être le rédacteur en chef pour les derniers numéros de 1981 (n°146 à 152), année de la fin de sa première parution. À partir de 1981, Willem collabore au quotidien Libération et rejoint en 1992 l'équipe de Charlie Hebdo nouvelle formule. À partir de 2011 il contribue également à Siné Mensuel. En 2013 il devient le premier Néerlandais à obtenir le grand prix de la ville d'Angoulême, et à 71 ans et 9 mois le plus âgé depuis Pellos. Ne participant pas régulièrement aux conférences de rédaction de Charlie Hebdo, il échappe à l'attentat perpétré au siège de la rédaction le 7 janvier 2015. Il participe à la marche républicaine organisée à Paris le 11 janvier suivant pour condamner le terrorisme. En 2019 il co-signe dans Mediapart un appel au boycott de l'Eurovision à Tel Aviv. Le 1er avril 2021 Willem prend sa retraite de Libération et Coco, dessinatrice à Charlie Hebdo, lui succède comme caricaturiste attitrée du quotidien.
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Willem, de son vrai nom Bernhard Willem Holtrop, est né aux Pays-Bas en 1941. Il fréquente l'École des Beaux-Arts à Arnhem puis à Bois-le-Duc (Pays-Bas) de 1962 à 1967, adhère à cette époque au mouvement provo et fonde en 1966 un journal satirique, God, Nederland & Oranje (Dieu, les Pays-Bas et le royaume d'Orange). Ce dernier fait l'objet d’une saisie après la publication d’un dessin représentant Juliana, la Reine des Pays-Bas, en prostituée, et la plupart des 9 numéros parus (où participent entre autres Roland Topor et le dessinateur belge Picha) subissent le même sort. Il collabore ensuite régulièrement à l'hebdomadaire Aloha. Il s'installe ensuite en France en 1968 et commence à dessiner à l'Enragé en mai 1968. Il participe aux premiers numéros de l'Hebdo-Hara-Kiri, qui devient Charlie Hebdo en 1970, et y publie ses rubriques Revue de Presse et Chez les esthètes. En 1976 il dirige pour les Éditions du Square, qui publient déjà Hara-Kiri et Charlie, un nouveau journal de bande dessinée dénommé Surprise qui, d'abord trimestriel et finalement bimestriel, cessera de publier la même année au 5e numéro en raison de son interdiction de vente aux mineurs prononcée par Michel Poniatowski, alors ministre de l'Intérieur. Les textes de ses bandes, rédigés directement en français — langue que le dessinateur maîtrise alors imparfaitement —, contiennent à l'époque de très nombreuses fautes de grammaire et de syntaxe (en fait des germanismes), que la rédaction trouve amusant de laisser telles quelles et qui deviendront l'une de ses marques de fabrique. Lui-même tient, par une forme de coquetterie, à ne pas faire corriger ses textes. Son style se distingue par l'usage d'une imagerie parfois violente, alliée à une satire politique et sociale cinglante. Il participe à Charlie Mensuel et finit par en être le rédacteur en chef pour les derniers numéros de 1981 (n°146 à 152), année de la fin de sa première parution. À partir de 1981, Willem collabore au quotidien Libération et rejoint […]