Élève aux Arts Déco de Strasbourg, Jérôme Dubois doit partir en voyage d’études au Japon, qu’il a toujours rêvé de visiter. Les circonstances en décident autrement. Avec ses camarades, il se retrouve en Corée, pays dont il ne sait rien. Aussi aimable que soit l’accueil des Coréens, le séjour se passe mal. Revenu en France, Jérôme tente de se purger d’un malaise profond en dessinant une histoire basée sur son expérience. Loin de l’humanisme et de la curiosité de rigueur dans un récit de voyage, le héros de Jimjilbang (nom du sauna coréen) affiche peur et dégoûts à travers une Corée lavée de ses couleurs. Affublé d’une tête de cachet d’aspirine, cet avatar ingrat d’Alice traverse le miroir et se perd dans un monde où tout est trop grand ou trop petit, trop propre ou trop sale, trop minéral ou trop charnel. Fatigue et isolement engendrent chez lui la peur, la paranoïa et l’aliénation. La foule, la nourriture ou l’architecture, tout lui semble étrange, donc effrayant. La ville est un labyrinthe menaçant. Le petit Français cite Voltaire, se plaint de la nourriture, ronchonne que personne ne parle sa langue et gémit qu’il aurait dû écouter maman. Quand la beauté du pays lui apparaît, il est trop tard, il faut rentrer. Son départ n’a pas plus de sens que son arrivée. La Corée aura joué le rôle d’un révélateur : aussi loin qu’il aille, l’homme emporte dans ses bagages sa solitude et sa peur.
Texte © Cornélius
Élève aux Arts Déco de Strasbourg, Jérôme Dubois doit partir en voyage d’études au Japon, qu’il a toujours rêvé de visiter. Les circonstances en décident autrement. Avec ses camarades, il se retrouve en Corée, pays dont il ne sait rien. Aussi aimable que soit l’accueil des Coréens, le séjour se passe mal. Revenu en France, Jérôme tente de se purger d’un malaise profond en dessinant une histoire basée sur son expérience. Loin de l’humanisme et de la curiosité de rigueur dans un récit de voyage, le héros de Jimjilbang (nom du sauna coréen) affiche peur et dégoûts à travers une Corée lavée de ses couleurs. Affublé d’une tête de cachet d’aspirine, cet avatar ingrat d’Alice traverse le miroir et se perd dans un monde où tout est trop grand ou trop petit, trop propre ou trop sale, trop minéral ou trop charnel. Fatigue et isolement engendrent chez lui la peur, la paranoïa et l’aliénation. La foule, la nourriture ou l’architecture, tout lui semble étrange, donc effrayant. La ville est un labyrinthe menaçant. Le petit Français cite Voltaire, se plaint de la nourriture, ronchonne que personne ne parle sa langue et gémit qu’il aurait dû écouter maman. Quand la beauté du pays lui apparaît, il est trop tard, il faut rentrer. Son départ n’a pas plus de sens que son arrivée. La Corée aura joué le rôle d’un révélateur : aussi loin qu’il aille, l’homme emporte dans ses bagages sa solitude et sa peur.
Texte © Cornélius