Cole Johnson se singularise par un dessin épuré, coloré et une écriture emprunte de poésie. Ses récits évoquent de manière récurrente des histoires d’amour brutalement avortées, se jouant de l’espace de la page, à la fois comme chronologie et simultanéité, et glissant en silence de la transcription d’une expérience personnelle à la métaphore. Son dessin ordonné se rapproche d’autres auteurs contemporains, cette « ligne claire minimaliste » que l’on retrouve chez les américains avec John Porcellino, Alec Longstreth, l’anglais Tom Gauld ou chez nous avec Max de Radiguès. Réhaussés par des couleurs joyeuses et délicates, les récits sont courts – certains sont presque des haïkus ‐ et reflètent la langueur d’un trentenaire suburbain dans l’amérique d’Obama. Au fil du livre, la légèreté des récits fait place à l’affirmation d’un regard plus dur sur le monde et les malheurs que s’infligent les hommes. Le dernier récit de l’ouvrage, le plus conséquent, est à ce être aussi le plus « white trash ». Il conclut ce livre faussement léger avec une touche d’optimisme. Cole Johnson a participé à de nombreuses anthologies aux États‐Unis.
Cole Johnson se singularise par un dessin épuré, coloré et une écriture emprunte de poésie. Ses récits évoquent de manière récurrente des histoires d’amour brutalement avortées, se jouant de l’espace de la page, à la fois comme chronologie et simultanéité, et glissant en silence de la transcription d’une expérience personnelle à la métaphore. Son dessin ordonné se rapproche d’autres auteurs contemporains, cette « ligne claire minimaliste » que l’on retrouve chez les américains avec John Porcellino, Alec Longstreth, l’anglais Tom Gauld ou chez nous avec Max de Radiguès. Réhaussés par des couleurs joyeuses et délicates, les récits sont courts – certains sont presque des haïkus ‐ et reflètent la langueur d’un trentenaire suburbain dans l’amérique d’Obama. Au fil du livre, la légèreté des récits fait place à l’affirmation d’un regard plus dur sur le monde et les malheurs que s’infligent les hommes. Le dernier récit de l’ouvrage, le plus conséquent, est à ce être aussi le plus « white trash ». Il conclut ce livre faussement léger avec une touche d’optimisme. Cole Johnson a participé à de nombreuses anthologies aux États‐Unis.