Nadine Forster est une peintre, illustratrice, dessinatrice et sculptrice belge, née le 2 février 1931 en Belgique. Depuis sa plus tendre enfance, Nadine Forster ressent un besoin irrépressible de dessiner le monde qui l’entoure. Elle se dit « née avec un crayon à la main ». Toute petite, elle s’invente un univers avec ses poupées qu’elle met en scène, à qui elle dessine déjà toute une garde-robe riche et colorée. Nadine entre logiquement aux Beaux-arts de Bruxelles. Ces études graphiques et artistiques la passionnent et Nadine se distingue rapidement des autres étudiants en réalisant des toiles aux dimensions impressionnantes. Nadine tient en effet à réussir le plus petit détail d’un tableau et ne se sent à l’aise qu’en disposant d’une grande surface sur laquelle pourront s’installer paysages et personnages. À dix-huit ans, Nadine rencontre Anto Carte, son professeur des Beaux-arts, le célèbre fresquiste. Elle découvre alors la démesure de certaines œuvres et assimile très vite la notion de grandeur pour ses propres productions. Trois ans durant, Nadine va travailler sur une fresque gigantesque (7,5 m de haut x 5 m de large) intitulée « la carte astrologique » avec son mentor qui lui vaudra la médaille d’or du gouvernement belge. En 1957, Nadine participe au salon de l’Art Libre, au palais des Beaux-arts. Elle y expose déjà de nombreuses toiles et se spécialise alors dans la réalisation de portraits de vedettes de cinéma et de théâtre. La notoriété de Nadine est croissante et la pureté de ses toiles, les positions très étudiées de ses personnages et la justesse de son coup de crayon lui ouvrent les portes d’une carrière internationale. Dès l’année suivante, en 1958, Nadine s’envole plein de projets en tête vers de prestigieuses expositions dans lesquelles elle tient la vedette. Mexico, Los Angeles, Houston, le monde tombe amoureux des toiles de Nadine et de son univers à la fois doux, onirique et criant de vérité. En 1959, le nom de Nadine Forster apparaît dans la célèbre galerie Jane Harper, à Philadelphie. Elle y exposera à nouveau en 1960, après avoir reçu le premier prix du Salon du Nu à la galerie Bernheim pour sa « jeune femme à la toilette ». Une rencontre dans un train va devenir déterminante pour Nadine Forster. Elle fait en effet la connaissance de Maud Frère, écrivain romancière belge qui lui propose de travailler sur une bande dessinée mettant en scène une jeune fille dynamique vivant des aventures en adéquation avec la libération de la Femme dans les années 1960. Ainsi naquit Véronique et son journal dont les histoires furent publiées dans Lisette, une publication réservée aux petites filles qui a aujourd’hui ému toute une génération de nostalgiques. Les textes de Maud Frère sont brillamment illustrés et Véronique, entourée de ses cousins Odilon, Coco et André, son amie coquette Arlette, ses voisins les Chinchoin, la tante Augusta, Prou le chaton et Boniface le chien seront bien vite connus de tous. De 1963 à 1973, Nadine Forster mettra en scène des centaines d’histoires dont on tirera en 1967 un dessin animé de vingt-six épisodes de cinq minutes. Les années 1960 permettent à Nadine Forster de se lancer dans l’illustration à plein temps, éclipsant pour un temps ses tableaux et autres fresques. Nadine va signer un nombre impressionnant de planches qui seront publiées dans le monde entier. Arnie, l’exploratrice aventurière prendra donc un visage grâce au talent de Nadine qui mettra en images les histoires de Pierre Levie. De cette collaboration vont naître des albums joyeux et passionnants qui sont aujourd’hui devenus des classiques. Le nom de Nadine Forster est également célèbre pour les illustrations de pochettes de disques et pages de livres disques qu’elle réalise pour les disques Adès. Lucien Adès est en effet un directeur de maison de disques qui s’avère extrêmement sensible aux peintures de la jeune artiste. Très rapidement, il suggère à Nadine de peindre des portraits d’artistes afin d’illustrer des pochettes de 33 tours, notamment de musique classique. Il trouvait en effet logique d’associer la douceur et la poésie des toiles aux musiques contenues dans le vinyle. La collection Adès est l’un des plus grands catalogues de disques jeunesses français. Elle représente environ 90 % du marché de la musique pour enfants. Nadine va prendre en charge la réalisation d’une multitude de pochettes et de livres disques. Des films de Walt Disney (Le Livre de la jungle, Les 101 Dalmatiens…) aux très nombreux dessins animés qui arrivaient en France dans les années 1970 et 80 : Albator, Candy, La bataille des planètes, Astro le petit robot, Lady Oscar, Maya l’abeille, Clémentine, le talent et l’adaptabilité de Nadine créent une alchimie qui donne naissance à de fabuleux dessins dotés d’une dynamique de mouvements propres au style de l'artiste et toujours respectueux de l’œuvre originelle. Au milieu des années 1970, Nadine Forster fait la connaissance d’Anne Hofer, la dessinatrice illustratrice de l'Île aux enfants. Christophe Izard souhaite vivement que les deux artistes collaborent à la réalisation de livres sur Casimir le monstre gentil. Nadine et Anne partagent les mêmes origines germaniques et deviennent bientôt des complices inséparables. Amies dans la vie comme sur les toiles, elles vont signer de nombreux dessins de l'Île aux enfants que l’on retrouve dans les albums « Casimir en Vadrouille », « Casimir Explorateur »… En parallèle à cela, Nadine signera également avec Anne Hofer les dessins d’ambiance des « Contes à trembler debout », série diffusée dans Les Visiteurs du mercredi sur TF1, en 1980. Lancée en pleine aventure Izard, Nadine Forster retrouve Pierre Levie qui souhaite travailler sur un nouveau projet de livre. Il a l’idée d’un petit garçon rêveur nommé Pierrot qui rencontre un dinosaure, Boutitou, vivant sur un astéroïde dans l’espace. Nadine accepte avec joie de retravailler avec Pierre et donne à Pierrot et Boutitou le visage qu’on leur connaît. Elle dessine les aventures poétiques de ce petit bonhomme incompris de tous qui se réfugie dans ses rêves avec Boutitou. Leurs aventures seront même portées à l’écran dans un dessin animé en semi-animation de 60 épisodes diffusés, dans un premier temps sur TF1, puis dans Récré A2, sur Antenne 2. Nadine Forster a toujours aimé partager sa passion. C’est en habitante investie dans la vie de son village qu’elle propose en 1984 de créer un dessin animé avec les enfants de la commune. Elle demande à l’instituteur de l’école de faire écrire des rédactions sur un personnage de dessin animé que les jeunes élèves imagineront. La foire aux idées est lancée et l’on conserve les meilleures ainsi que les dessins offrant la possibilité d’une animation simple. Le petit Krocs Grobedos voit ainsi le jour. Il est décidé de le mettre en vedette dans un dessin animé de cinq minutes à peine, mais qui demandera 3500 dessins aux enfants, à raison de 12 images par seconde ! Le dessin animé a connu les honneurs de la commune et a donné une expérience unique aux jeunes animateurs, storyboardistes, coloristes qui ont participé à cette œuvre humaniste. Dans les années 1990, la peinture semble rattraper la carrière de Nadine Forster. Ses toiles se rappellent à son bon vouloir et partent s’exposer dans de nombreux salons, mais aussi aux États-Unis : à Washington, à Chicago ou en Oklahoma. Nadine reçoit les prix Rosa Bonheur et Sandoz en tant que meilleure artiste français. En 1993, la collection impressionnante des tableaux de Nadine voyage en Europe en passant par Munich et Prague. L’éternelle jeunesse de son art touche à coup sûr le public mondial qui plébiscite l’œuvre de cette incroyable artiste. En 1998, Nadine exposait encore à Paris, dans l’Orset Opéra Hôtel, dans la galerie Siret, aux jardins du Palais-Royal. Le conte musical de Philippe Chatel intitulé Emilie Jolie, composé et arrangé par Jean-Louis Bucchi, a enchanté les enfants en 1979, date de sa sortie. Le succès d’Émilie Jolie est aujourd’hui indéniable et Philippe Chatel choisit de continuer le rêve en éditant en 2004 le livre de cette belle histoire. Lors de sa rencontre avec Philippe Chatel, Nadine présente des croquis d’une touchante petite fille blonde. Le chanteur poète lui dit tout de suite que c’est exactement le visage qu’il avait en tête. Paru chez Albin Michel, le livre est illustré par Nadine Forster qui exploite toute sa sensibilité et son dynamisme pour donner un nouveau souffle de vie à cette histoire intemporelle. Aujourd’hui, Nadine Forster poursuit son œuvre en signant de magnifiques tableaux qu’elle expose régulièrement. Nadine Forster participe également à la réalisation d’une bande dessinée écrite par un jeune homme handicapé qui sera présentée prochainement dans le cadre d’un festival. L’envie d’illustrer et de peindre ne l’ont jamais quittée et Nadine a répondu présente à l’invitation de l’agence OSIBO. En effet, depuis Mars 2010, Nadine Forster a rejoint la société Osibo Licensing pour développer la nouvelle charte graphique du célèbre personnage Gribouille de l'Île aux enfants, créé par Denis Dugas.
Texte © Wikipédia
Nadine Forster est une peintre, illustratrice, dessinatrice et sculptrice belge, née le 2 février 1931 en Belgique. Depuis sa plus tendre enfance, Nadine Forster ressent un besoin irrépressible de dessiner le monde qui l’entoure. Elle se dit « née avec un crayon à la main ». Toute petite, elle s’invente un univers avec ses poupées qu’elle met en scène, à qui elle dessine déjà toute une garde-robe riche et colorée. Nadine entre logiquement aux Beaux-arts de Bruxelles. Ces études graphiques et artistiques la passionnent et Nadine se distingue rapidement des autres étudiants en réalisant des toiles aux dimensions impressionnantes. Nadine tient en effet à réussir le plus petit détail d’un tableau et ne se sent à l’aise qu’en disposant d’une grande surface sur laquelle pourront s’installer paysages et personnages. À dix-huit ans, Nadine rencontre Anto Carte, son professeur des Beaux-arts, le célèbre fresquiste. Elle découvre alors la démesure de certaines œuvres et assimile très vite la notion de grandeur pour ses propres productions. Trois ans durant, Nadine va travailler sur une fresque gigantesque (7,5 m de haut x 5 m de large) intitulée « la carte astrologique » avec son mentor qui lui vaudra la médaille d’or du gouvernement belge. En 1957, Nadine participe au salon de l’Art Libre, au palais des Beaux-arts. Elle y expose déjà de nombreuses toiles et se spécialise alors dans la réalisation de portraits de vedettes de cinéma et de théâtre. La notoriété de Nadine est croissante et la pureté de ses toiles, les positions très étudiées de ses personnages et la justesse de son coup de crayon lui ouvrent les portes d’une carrière internationale. Dès l’année suivante, en 1958, Nadine s’envole plein de projets en tête vers de prestigieuses expositions dans lesquelles elle tient la vedette. Mexico, Los Angeles, Houston, le monde tombe amoureux des toiles de Nadine et de son univers à la fois doux, onirique et criant de vérité. En 1959, le nom de Nadine Forster apparaît dans la […]