Yoshihiro Tatsumi figure importante dans l'histoire du manga d'après guerre, est désormais un nom de plus en plus connu en Europe et en Amérique du Nord. Au cours des dernières années, les collections de son travail de la fin des années 1960 et début des années 1970 ont été publiés en Espagne, au Canada et en Pologne. En France ont été publiés Hiroshima (Artefact, 1983), Coups d’éclat en 2003, Les Larmes de la bête en 2004 et Good bye en 2005, tous trois par Vertige Graphic, et L’enfer en 2008 (Cornelius). Comme son travail à cette époque le suggère, Tatsumi appartient à une génération d'auteurs japonais qui ont fait leurs armes dans les austères années 1950 et dont la vision du Japon est restée, même jusque dans les années dorées des sixties, celle de la pauvreté et de l'impuissance. On attribue à Tatsumi l'invention du terme gekiga (« images dramatiques ») en 1957. Sous ce nom, il a contribué à développer le genre du manga noir qui - avec son engagement à développer plus en profondeur la psychologie et la détresse des classes inférieures - a été opposé à la frivolité des publications pour enfants grand public. En 2008, Tatsumi a publié une autobiographie sous forme de manga, intitulée Une Vie dans les marges (Gekiga hyōryū) publiée par Cornélius en 2011. Il a reçu en 2009 le prix Tezuka Manga, l'un des prix les plus prestigieux dans ce domaine.
Texte et photo © Manga News
Yoshihiro Tatsumi figure importante dans l'histoire du manga d'après guerre, est désormais un nom de plus en plus connu en Europe et en Amérique du Nord. Au cours des dernières années, les collections de son travail de la fin des années 1960 et début des années 1970 ont été publiés en Espagne, au Canada et en Pologne. En France ont été publiés Hiroshima (Artefact, 1983), Coups d’éclat en 2003, Les Larmes de la bête en 2004 et Good bye en 2005, tous trois par Vertige Graphic, et L’enfer en 2008 (Cornelius). Comme son travail à cette époque le suggère, Tatsumi appartient à une génération d'auteurs japonais qui ont fait leurs armes dans les austères années 1950 et dont la vision du Japon est restée, même jusque dans les années dorées des sixties, celle de la pauvreté et de l'impuissance. On attribue à Tatsumi l'invention du terme gekiga (« images dramatiques ») en 1957. Sous ce nom, il a contribué à développer le genre du manga noir qui - avec son engagement à développer plus en profondeur la psychologie et la détresse des classes inférieures - a été opposé à la frivolité des publications pour enfants grand public. En 2008, Tatsumi a publié une autobiographie sous forme de manga, intitulée Une Vie dans les marges (Gekiga hyōryū) publiée par Cornélius en 2011. Il a reçu en 2009 le prix Tezuka Manga, l'un des prix les plus prestigieux dans ce domaine.
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