Durant sa longue carrière d'enseignant, Henri Gillain suivra avec enthousiasme le développement de la bande dessinée en Belgique et l'évolution du talent de son frère Joseph, dit Jijé, le second pionnier et maître de cet art dans ce pays. Il admire la petite bande de débutants regroupée à Waterloo autour de son frangin. Dans son enthousiasme, il soumet à André Franquin un épais cahier où il a soigneusement calligraphié une sorte de roman-fleuve où tout tourne autour des réalisations fantastiques développées par un inventeur farfelu à partir des diverses espèces de champignons. L'idée lui en était venue en observant une planche didactique sur les cryptogames ornant sa salle de classe. L'artiste est séduit par ce délire imaginatif et acquiert l'idée, taillant dans la masse pour développer en 1950 l'univers et les inventions du comte de Champignac dans "Il y a un sorcier à Champignac". (Pour ne pas interférer sur la réputation de sérieux requise pour tout enseignant bien noté par les autorités supérieures, le pseudonyme Jean Darc sera utilisé pour la première fois afin de désigner le délirant auteur d'une histoire aussi irrationnelle.) En 1952, sous le pseudonyme de Luc Bermar cette fois, Henri Gillain écrira pour Will, autre poulain de son frère, le scénario d'une aventure de Tif et Tondu ("Le Trésor d'Alaric"). Il participe également, de manière anonyme, à l'écriture du "Nègre Blanc", un Blondin et Cirage réalisé par Jijé. Quelques années plus tard, il assistera Willy Lambil à la naissance de son premier personnage, le jeune australien Sandy, et retravaillera le scénario de son premier récit ("Une Aventure en Australie", 1959). Pour le reste, Henri Gillain a écrit occasionnellement des romans pour Bonnes soirées et Femmes d'aujourd'hui, ainsi que des reportages pour divers journaux belges, généralement sous son pseudonyme de Jean Darc. Il est décédé le 10 août 1999 à l'âge de 86 ans.
Texte © Dupuis
Durant sa longue carrière d'enseignant, Henri Gillain suivra avec enthousiasme le développement de la bande dessinée en Belgique et l'évolution du talent de son frère Joseph, dit Jijé, le second pionnier et maître de cet art dans ce pays. Il admire la petite bande de débutants regroupée à Waterloo autour de son frangin. Dans son enthousiasme, il soumet à André Franquin un épais cahier où il a soigneusement calligraphié une sorte de roman-fleuve où tout tourne autour des réalisations fantastiques développées par un inventeur farfelu à partir des diverses espèces de champignons. L'idée lui en était venue en observant une planche didactique sur les cryptogames ornant sa salle de classe. L'artiste est séduit par ce délire imaginatif et acquiert l'idée, taillant dans la masse pour développer en 1950 l'univers et les inventions du comte de Champignac dans "Il y a un sorcier à Champignac". (Pour ne pas interférer sur la réputation de sérieux requise pour tout enseignant bien noté par les autorités supérieures, le pseudonyme Jean Darc sera utilisé pour la première fois afin de désigner le délirant auteur d'une histoire aussi irrationnelle.) En 1952, sous le pseudonyme de Luc Bermar cette fois, Henri Gillain écrira pour Will, autre poulain de son frère, le scénario d'une aventure de Tif et Tondu ("Le Trésor d'Alaric"). Il participe également, de manière anonyme, à l'écriture du "Nègre Blanc", un Blondin et Cirage réalisé par Jijé. Quelques années plus tard, il assistera Willy Lambil à la naissance de son premier personnage, le jeune australien Sandy, et retravaillera le scénario de son premier récit ("Une Aventure en Australie", 1959). Pour le reste, Henri Gillain a écrit occasionnellement des romans pour Bonnes soirées et Femmes d'aujourd'hui, ainsi que des reportages pour divers journaux belges, généralement sous son pseudonyme de Jean Darc. Il est décédé le 10 août 1999 à l'âge de 86 ans.
Texte © Dupuis