Pierre Étaix est un réalisateur, acteur, clown, dessinateur et dramaturge français né le 23 novembre 1928 à Roanne (Loire). Clown, cinéaste, dessinateur, gagman, magicien, affichiste : la palette de talents de Pierre Étaix est vaste. Originaire de Roanne où il naît en 1928, graphiste de formation, initié à l’art du vitrail par le maître Théodore-Gérard Hanssen, Pierre Étaix construit essentiellement sa carrière autour du comique. Il s’établit à Paris où il vit d'illustrations tout en se produisant dans les cabarets et music-halls, tels Le Cheval d'Or, Les Trois Baudets, l'A.B.C et l'Alhambra, Bobino et l'Olympia, ainsi qu'au cirque avec le clown Nino. Il fût marié à Annie Fratellini. Il rencontre Jacques Tati en 1954 pour qui il travaille comme dessinateur et gagman à la préparation de son film Mon oncle, puis comme assistant réalisateur sur le tournage (1958). Il se produit avec son numéro de music-hall, en 1960, dans le spectacle de Jacques Tati : Jour de fête à l'Olympia. Pierre Étaix s'inscrit dans le prolongement des grands maîtres du slapstick (cinéma comique du temps du muet) tels, Buster Keaton, Harold Lloyd, Harry Langdon, Max Linder, Charlie Chaplin et Laurel et Hardy qu'il admire sans limite et auxquels il a rendu graphiquement de nombreux hommages. Son apprentissage avec Jacques Tati de la construction comique, proprement cinématographique, le conduit assez naturellement à la réalisation de son premier court métrage Rupture, qu’il cosigne avec Jean-Claude Carrière. Au lendemain du tournage du film, Pierre Étaix présente à son producteur l'idée du son deuxième court métrage Heureux anniversaire, également cosigné avec Jean-Claude Carrière. Le film obtient, entre autres, l'oscar du meilleur court métrage en 1963. Il réalise son premier long métrage Le Soupirant en 1963, puis Yoyo en 1964, où il rend un vibrant hommage au monde du cirque qui le fascine depuis toujours. Il réalise ensuite deux autres longs métrages Tant qu'on a la santé (1965), Le Grand Amour (1968) qu'il coécrit avec Jean-Claude Carrière. Durant l’été 1969 il réalise Pays de cocagne en 16 mm, film pour lequel il est mal reçu par la critique qui ne lui pardonne pas son triste constat de l'épanouissement de la société de consommation, au lendemain de mai 68. Dès lors, il entame une longue traversée du désert cinématographique. Devant la raréfaction des artistes de cirque français, Pierre Étaix prend la décision de fonder l’École nationale de cirque (1973), avec Annie Fratellini (épousée en 1969), et se produit essentiellement en clown blanc avec elle, durant les tournées de leur propre cirque, après avoir longtemps joué l'Auguste. En 1985, il signe sa première pièce de théâtre L'âge de monsieur est avancé, authentique hommage à Sacha Guitry et à l'art du théâtre. On lui refuse cependant la mise en scène, que l’on confie à Jean Poiret. Devant le succès de la pièce, on lui demande l’adaptation télévisuelle en 1987. Il réalise le film et interprète le rôle principal avec pour partenaires Nicole Calfan et Jean Carmet. L'année suivante il répond à une commande de La Sept pour une soirée thématique sur Georges Méliès et réalise le court métrage en images de synthèse Rêve d’artiste ou le cauchemar de Méliès interprété par Christophe Malavoy, ainsi que le feuilleton Rapt de la série Souris noire qui obtient le FIPA d'argent. En 1989, il se voit confier la réalisation du premier film de fiction en format omnimax, J'écris dans l'espace, pour La Géode de la Villette en 1989 ; commande qui lui est faite pour les célébrations du bicentenaire de la Révolution, autour d’un sujet imposé sur l'invention du télégraphe, dont il écrit le scénario avec Jean-Claude Carrière. Son intérêt pour le procédé - réservé jusque-là aux documentaires animaliers ou paysagers et à l'incontournable circuit des montagnes russes foraines - est motivé par cette nouvelle forme d'expression différant nettement du processus classique du cinéma, par le rapport qui est instauré entre le spectateur et l'image projetée. C’est avec ce dernier film que s'arrête la carrière cinématographique de Pierre Étaix. Les sujets qui lui tiennent à cœur, quatre scénarios qu'il a écrits entre 1974 et 1986 : B.A.B.E.L, Aimez-vous les uns les autres ?, Nom de Dieu et Fôst, ne verront pas le jour. Le projet du film B.A.B.E.L est refusé par un nombre impressionnant de producteurs sollicités. Le coût du film et la désaffection du public pour Jerry Lewis, sont les arguments invoqués. Malgré l’impossibilité de faire aboutir les projets qui lui tiennent à cœur, il ne cesse de travailler. Sa maîtrise du son et du comique dans chacun de ses films, où les gags évoluent sans cesse, font actuellement de Pierre Étaix l'unique représentant du slapstick en France, tout comme Jerry Lewis aux États-Unis. En 2009, Pierre Étaix prépare un spectacle de music-hall, et coécrit un moyen-métrage avec Jean-Claude Carrière. En octobre 2009, c'est la consécration, le Festival Lumière à Lyon, qui s'est donné pour objectif principal la restauration de films ainsi que leur projection le temps du festival dans tout le Grand Lyon, a reconnu les talents de Pierre Étaix en créant une rétrospective Vive Pierre Étaix !. En janvier 2010, il remonte sur les planches, avec son nouveau spectacle de music-hall Miousik Papillon, où alliant musique et slapstick, il réapparaît sous les traits de Yoyo, à Bordeaux d'abord, puis à Lausanne et en tournée en France. En juin 2011, la revue GRUPPEN consacre une trentaine de pages à la publication d'une exceptionnelle « Entrevue » au cours de laquelle Pierre Étaix revient sur son parcours de clown et de cinéaste, et révèle l'envie intacte qui est la sienne de poursuivre son œuvre. Événement exceptionnel : The Academy Of Motion Picture Arts And Sciences à Los Angeles, le 16 novembre 2011, consacre une soirée au cinéaste, au cours de laquelle lui est décerné un Oscar d'honneur. Le 29 janvier 2012, il reçoit, à l'issue du Slapstick Festival, le prix Aardman/Slapstick à Bristol; prix décerné chaque année pour “excellence exceptionnelle dans le domaine de la comédie visuelle”. En octobre 2012, il reçoit le prix Jean Mitry au Festival de Pordenone (Italie) et présente en novembre à New York la ressortie de l'intégrale de ses films au Film Forum qui reçoit un véritable succès auprès de la presse et du public. Ses films ressortent en salles aux USA et Canada et sont diffusés sur la chaîne "Movie Classic". C'est la société américaine The Criterion Collection qui prend en charge la distribution de ses films en coffret DVD et Blu-ray pour les USA; elle prévoit de sortir un coffret de huit films (cinq longs métrages et trois courts métrage) en avril 2013. Depuis la fin novembre 2012, retrouve la piste au cirque Joseph Bouglione à Chatou, avec son personnage légendaire de Yoyo. Janvier 2013, il est promus au grade de Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres. Juin 2013, Pierre Etaix reçoit le Grand prix 2013 de la SACD, Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques, qui récompense un auteur pour l'ensemble de sa carrière.
Texte et photo © Wikipédia
Pierre Étaix est un réalisateur, acteur, clown, dessinateur et dramaturge français né le 23 novembre 1928 à Roanne (Loire). Clown, cinéaste, dessinateur, gagman, magicien, affichiste : la palette de talents de Pierre Étaix est vaste. Originaire de Roanne où il naît en 1928, graphiste de formation, initié à l’art du vitrail par le maître Théodore-Gérard Hanssen, Pierre Étaix construit essentiellement sa carrière autour du comique. Il s’établit à Paris où il vit d'illustrations tout en se produisant dans les cabarets et music-halls, tels Le Cheval d'Or, Les Trois Baudets, l'A.B.C et l'Alhambra, Bobino et l'Olympia, ainsi qu'au cirque avec le clown Nino. Il fût marié à Annie Fratellini. Il rencontre Jacques Tati en 1954 pour qui il travaille comme dessinateur et gagman à la préparation de son film Mon oncle, puis comme assistant réalisateur sur le tournage (1958). Il se produit avec son numéro de music-hall, en 1960, dans le spectacle de Jacques Tati : Jour de fête à l'Olympia. Pierre Étaix s'inscrit dans le prolongement des grands maîtres du slapstick (cinéma comique du temps du muet) tels, Buster Keaton, Harold Lloyd, Harry Langdon, Max Linder, Charlie Chaplin et Laurel et Hardy qu'il admire sans limite et auxquels il a rendu graphiquement de nombreux hommages. Son apprentissage avec Jacques Tati de la construction comique, proprement cinématographique, le conduit assez naturellement à la réalisation de son premier court métrage Rupture, qu’il cosigne avec Jean-Claude Carrière. Au lendemain du tournage du film, Pierre Étaix présente à son producteur l'idée du son deuxième court métrage Heureux anniversaire, également cosigné avec Jean-Claude Carrière. Le film obtient, entre autres, l'oscar du meilleur court métrage en 1963. Il réalise son premier long métrage Le Soupirant en 1963, puis Yoyo en 1964, où il rend un vibrant hommage au monde du cirque qui le fascine depuis toujours. Il réalise ensuite deux autres longs métrages Tant qu'on a la santé (1965), Le Grand Amour […]