Tito Topin est un graphiste, écrivain, illustrateur et scénariste français né le 23 février 1932 à Casablanca, au Maroc. Autodidacte, il est surtout connu pour sa collaboration avec Jean Yanne et pour avoir créé la série Navarro, avec Roger Hanin dans le rôle-titre. « Son père a été commissaire de police à Casablanca, puis, à partir de 1942, détective privé à Oran ». Le jeune Tito suit des études commerciales durant deux ans qu'il abandonne pour un emploi d'aide-comptable dans une société d'agrumes, puis devient retoucheur de photos de famille. Après son service militaire, il crée sa propre agence de publicité, mais « rappelé dans l'armée en août 1955, il passe trois des six mois qu'il doit accomplir en prison ». Début 1956, à 24 ans, il émigre au Brésil, à São Paulo où il travaille dans les grandes agences américaines installées là et crée sa société (Catalox S.A.). Il retourne à Casablanca en 1962 et crée une nouvelle agence de régie et publicité (Agep), avec des associés marocains. Il les quittera pour prendre la direction artistique de l’Agence Havas. Installé à Paris fin 1966 comme illustrateur, il participe à diverses campagnes de publicité et, avec Jean Yanne, dessine les dossiers loufoques du B.I.D.E., le Bureau d’Investigations pour la Défense des Espèces, une bande dessinée intitulée La langouste ne passera pas qui vient de faire l'objet d'une réédition, 43 ans plus tard (Casterman). Toujours pour et avec Jean Yanne, il crée des génériques et des affiches de films (Tout le monde il est beau, Moi y'en a vouloir des sous, Les Chinois à Paris, etc.). En 1982, il publie son premier roman policier, Graffiti Rock chez Gallimard dans la Série noire. Suivront une vingtaine de romans, policiers ou pas, caractérisés par une langue rythmée, incisive et cinématographique (grâce au développement d'histoires parallèles), toujours empreinte d’humour. Ses récits policiers prennent souvent pour cadre l'Afrique du Nord, notamment dans 55 de fièvre (1983), où « un fils de famille, accusé d'avoir violé une jeune fille, dénonce des Arabes et provoque (l'action se situe en 1955, au Maroc) une émeute ». C'est dans ce roman, qui remporte le prix Mystère de la critique, qu'apparaît pour la première l'inspecteur Émile Gonzales, un héros qui revient dans six autres romans et « qui servira de modèle à Topin pour créer le commissaire Navarro ». Un gros besoin d'amour, paru en 1988, remporte le Grand prix de littérature policière. En 1989, à la demande de TF1, il crée le personnage de Navarro, héros d’une série policière populaire. Il en assure la direction d'écriture sur les 108 épisodes de 90 minutes. Cela ne l’empêche de produire une cinquantaine d’autres films de télévision avec d’autres héros, dont une trentaine comme producteur au sein de Serial Producteurs qu’il crée en 1997. En 2000, des propos acides et des critiques formulés publiquement par Topin à l'égard de la chaîne TF1 sont sources de conflits qui lui valent d'être mis à l'écart. Il répond à cela par la publication d'un livre-enquête, Le Système Navarro (2005), « document accablant sur les dessous du monde de la télévision » en France. Depuis 2005, Tito Topin se consacre principalement à l’écriture. Pour la seule année 2011, il signe deux romans, Des rats et des hommes (Rivages), Les Enfants perdus de Casablanca (Denoël). En 2012, Tout le monde il est beau, tout le monde il est Jean Yanne (Naïve), un roman autobiographique sur son amitié avec Jean Yanne, et Libyan Exodus (Rivages). En 2014, il fait paraître Métamorphose des cendres (Rivages), en 2016 De Gaulle n'est pas un auteur de polar (Genèse), en 2017 L'exil des mécréants (La Manufacture de livres) et en 2018, son 55 de fièvre est réédité chez la Manufacture de livres. D'autre part, il tient un blog intitulé titotopinblogtrotter.com. Tito Topin est Chevalier des Arts et Lettres.
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Tito Topin est un graphiste, écrivain, illustrateur et scénariste français né le 23 février 1932 à Casablanca, au Maroc. Autodidacte, il est surtout connu pour sa collaboration avec Jean Yanne et pour avoir créé la série Navarro, avec Roger Hanin dans le rôle-titre. « Son père a été commissaire de police à Casablanca, puis, à partir de 1942, détective privé à Oran ». Le jeune Tito suit des études commerciales durant deux ans qu'il abandonne pour un emploi d'aide-comptable dans une société d'agrumes, puis devient retoucheur de photos de famille. Après son service militaire, il crée sa propre agence de publicité, mais « rappelé dans l'armée en août 1955, il passe trois des six mois qu'il doit accomplir en prison ». Début 1956, à 24 ans, il émigre au Brésil, à São Paulo où il travaille dans les grandes agences américaines installées là et crée sa société (Catalox S.A.). Il retourne à Casablanca en 1962 et crée une nouvelle agence de régie et publicité (Agep), avec des associés marocains. Il les quittera pour prendre la direction artistique de l’Agence Havas. Installé à Paris fin 1966 comme illustrateur, il participe à diverses campagnes de publicité et, avec Jean Yanne, dessine les dossiers loufoques du B.I.D.E., le Bureau d’Investigations pour la Défense des Espèces, une bande dessinée intitulée La langouste ne passera pas qui vient de faire l'objet d'une réédition, 43 ans plus tard (Casterman). Toujours pour et avec Jean Yanne, il crée des génériques et des affiches de films (Tout le monde il est beau, Moi y'en a vouloir des sous, Les Chinois à Paris, etc.). En 1982, il publie son premier roman policier, Graffiti Rock chez Gallimard dans la Série noire. Suivront une vingtaine de romans, policiers ou pas, caractérisés par une langue rythmée, incisive et cinématographique (grâce au développement d'histoires parallèles), toujours empreinte d’humour. Ses récits policiers prennent souvent pour cadre l'Afrique du Nord, notamment dans 55 de fièvre (1983), où « un fils de famille, […]