Il a commencé à dessiner pour occuper son temps libre. Gourmand de mangas des années 80 et de Dragon Ball, en particulier, il en a picoré le style graphique et s’en est nourri pendant des mois. Jusqu’à découvrir sous le héros du dessinateur japonais Akira Toriyama, son propre personnage. Les modifications sont apparues peu à peu, mine de rien. Un doigt, un geste, un sourire… « Il a pris vie… » se souvient Damien Szymczak. Il a même pris une histoire, fleuve, en 5 tomes « My Destiny ». Les deux premiers albums sont sortis. Damien Szymczak refuse de dire qu’il est dessinateur manga. « J’utilise le style manga, note-t-il, mais je ne suis pas japonais ! ». Son dessin est riche et assuré. Peut-être le souvenir de son enfance quand il voyait son père dessiner ; ou celui de son adolescence quand les arts plastiques lui plaisaient. Sans aucun doute, le fruit des mois passés à travailler sur son bureau (son « cocon »), à cent fois remettre son ouvrage sur le métier, avec courage. Courage est son mot préféré. Il lui en a fallu beaucoup pour traverser les mauvaises surprises de sa vie, bordée de déveine. My Destiny est « mon exorcisme, ma thérapie ». Il règle ses comptes avec les méchants et les super démons, il invente un ange Sandra qui sauve un enfant (Gléan) des griffes du diable, qui le préserve du mal pour changer le destin. La BD My Destiny est écrite dans la pure tradition manga. Elle a cependant une particularité aussi notable qu’intéressante : son histoire se déroule dans le bassin minier ! On y retrouve au fil des vignettes, la rue de Paris à Lens, le stade Bollaert, les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle, l’église de Courrières… Damien Szymczak a suivi des études de comptabilité, a obtenu son bac pro à Oignies, a tenté plusieurs petits boulots mais « aucun métier ne me plaisait, j’avais envie de travailler chez moi ! ». Après avoir grandi dans le bassin minier, il a choisi l’air de la campagne, à Hesdin. Son destin l’attendait-là… Ses dessins ont séduit la Mission locale de Saint-Pol-sur-Ternoise. L’organisme a joué les rampes de lancement en lui offrant un chèque, au titre du comité local d'aide aux projets (CLAP). Damien est aujourd’hui sur orbite. Il est devenu Chibidam’z. Le chibi désigne un petit personnage, gentil, avec une jolie grosse tête. Pour signer ses bandes dessinées, l’auteur a inclus ce petit clin d’œil dans son pseudo… Il y a un an, le chibi chti a créé son auto-entreprise, une maison d’édition qui lui a permis de publier son premier album (500 ex). Il a inventé un financement participatif pour sortir son second tome (300 ex). Il réalise des dessins personnalisés, des posters, des illustrations et court les salons, les établissements scolaires, les ateliers… Il partage sa technique, son savoir et sa joie de raconter, de dessiner. Il développe les différents niveaux de lecture de ses albums, justifie leur côté sombre et le choix du noir et blanc. Pour l’ensemble de ces actions, il a été élu jeune talent citoyen en 2013. Bibliographie incomplète. 2011 : Yardrats : L'histoire d'un survivant (doujinshi.) 2010 : Chapitre spécial u17 pour Dragon ball Multiverse (doujinshi).
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Il a commencé à dessiner pour occuper son temps libre. Gourmand de mangas des années 80 et de Dragon Ball, en particulier, il en a picoré le style graphique et s’en est nourri pendant des mois. Jusqu’à découvrir sous le héros du dessinateur japonais Akira Toriyama, son propre personnage. Les modifications sont apparues peu à peu, mine de rien. Un doigt, un geste, un sourire… « Il a pris vie… » se souvient Damien Szymczak. Il a même pris une histoire, fleuve, en 5 tomes « My Destiny ». Les deux premiers albums sont sortis. Damien Szymczak refuse de dire qu’il est dessinateur manga. « J’utilise le style manga, note-t-il, mais je ne suis pas japonais ! ». Son dessin est riche et assuré. Peut-être le souvenir de son enfance quand il voyait son père dessiner ; ou celui de son adolescence quand les arts plastiques lui plaisaient. Sans aucun doute, le fruit des mois passés à travailler sur son bureau (son « cocon »), à cent fois remettre son ouvrage sur le métier, avec courage. Courage est son mot préféré. Il lui en a fallu beaucoup pour traverser les mauvaises surprises de sa vie, bordée de déveine. My Destiny est « mon exorcisme, ma thérapie ». Il règle ses comptes avec les méchants et les super démons, il invente un ange Sandra qui sauve un enfant (Gléan) des griffes du diable, qui le préserve du mal pour changer le destin. La BD My Destiny est écrite dans la pure tradition manga. Elle a cependant une particularité aussi notable qu’intéressante : son histoire se déroule dans le bassin minier ! On y retrouve au fil des vignettes, la rue de Paris à Lens, le stade Bollaert, les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle, l’église de Courrières… Damien Szymczak a suivi des études de comptabilité, a obtenu son bac pro à Oignies, a tenté plusieurs petits boulots mais « aucun métier ne me plaisait, j’avais envie de travailler chez moi ! ». Après avoir grandi dans le bassin minier, il a choisi l’air de la campagne, à Hesdin. Son destin l’attendait-là… Ses dessins ont séduit la Mission […]