Photo © JJ Procureur
Il a passé huit années à l’Institut Saint Luc : études décoratives, peinture et publicité. De 1940 à 1943 : il faisiait du dessin animé à Liège, à la compagnie belge CDA. Celle-ci a pris feu à la suite d’un accident, il y fut blessé et épousa son infirmière en 1945. La maison de dessin animé émigra à Bruxelles. Il faisait équipe avec un dessinateur du nom de Eggermont et, à la petite équipe, sont venus se joindre Franquin, Peyo et Morris. Quand la maison a du cesser ses activités, il fut obligé de se remettre à la peinture qui était sa partie la plus forte après le dessin animé. Entretemps, Franquin et Morris étaient entrés aux éditions Dupuis, et comme la peinture ne nourrissait pas son homme, ils sont venus lui proposer d’entre également chez Dupuis. Il commença par des illustrations pour les romans du magazine Bonnes Soirées et aida ensuite Gillain (Jijé) pour son "Emmanuel". Puis Jijé décida de partir pour le Mexique et comptait donc se séparer de ses différents personnages. Il confia Spirou à Franquin, qui continua la série avec le brio que l’on sait. Après beaucoup d’insistance, il accepta de reprendre Valhardi, sans avoir jamais fait de bande dessinée. C’est comme cela qu’il commença dans Spirou. Mais reprendre un personnage créé par quelqu’un d’autre est très difficile parce qu’il est toujours jugé d’après le dessinateur précédent. Franquin avait très bien réussi. Eddy Paape juga qu’il avait complètement transformé Valhardi et comme l’éditeur n’arrêtait pas de vanter les mérites de Jijé, il préféra lui rendre son personnage. Entre-temps, toujours pour Spirou, il avait fait de nombreux "Oncle Paul" dont le tout premier sur un scénario de Jean-Michel Charlier. Il réalisa également les enquêtes policières de "Jean Blanc" dans le journal Risque-Tout et créé, toujours avec Charlier, "André Lefort" (détective d’un certain âge), série qui est restée inachevée suite à la disparition du journal. À l’époque de la disparition de Risque-Tout traînait dans les tiroirs de la rédaction de Spirou un manuscrit, toujours de Charlier, dans lequel ils ont changé le nom du personnage et créé "Marc Dacier" (1955). Mais à l’époque régnait une certaine mésentente avec l’éditeur et Eddy Paape arrêta la série après 13 épisodes (dont 6 sont parus en albums) malgré le fait que cette série marchait très bien. Il décida de quitter la maison Dupuis. Quelques mois plus tard, il entrait chez Tintin (sur l’insistance de Greg) pour lequel il avait déjà créé quelques histoires sous le pseudonyme de Forget pour ne pas avoir trop d’ennuis avec Dupuis. Greg et lui décidèrent de créer une histoire ensemble et tombèrent tout de suite d’accord sur la science-fiction. C’est Greg qui trouva le nom du personnage et c’est ainsi que nacquit "Luc Orient" (1967). Deux ans plus tard, il illustre les "Jeux de Toah" sur un texte de Jean-Paul Duchâteau, "Tommy Blanco" en 1970 avec Greg, "Yorik des Tempêtes" en 1971 avec Duchâteau et "Udolfo" en 1978 en collaboration avec Andréas et Duchâteau. Parallèlement, Paape collabora également pour d’autres journaux : il aida Hubinon à faire quelques planches de "Barbe-Rouge" chez PILOTE et réalisa également de nombreux jeux (il travaillait sous le pseudonyme de Jo Legay et parfois de Péli). Pour RECORD, il dessina "Pathos de Sétungac" sur un scénario humoristique de Hubinon et travailla également pour La Libre Belgique, avec des séries de quatre images, sous le nom de Mill-Patt. En 1978, il participe à la revue SPATIAL des éditions Deligne. À partir de 1988, aux côtés de Jean Dufaux et Sohier, il entreprend "Les Jardins de la peur", une série fantastique éditée directement sous forme d'album par Dragaud, puis aux Humanoïdes Associés. En 1991, sur un scénario de Duchâteau, il lance "Carol détective" aux éditions du Lombard. Un an plus tard, de nouveau sur un texte de Greg, il réalise "Johnny Congo" aux éditions Lefrancq.
Photo © JJ Procureur
Il a passé huit années à l’Institut Saint Luc : études décoratives, peinture et publicité. De 1940 à 1943 : il faisiait du dessin animé à Liège, à la compagnie belge CDA. Celle-ci a pris feu à la suite d’un accident, il y fut blessé et épousa son infirmière en 1945. La maison de dessin animé émigra à Bruxelles. Il faisait équipe avec un dessinateur du nom de Eggermont et, à la petite équipe, sont venus se joindre Franquin, Peyo et Morris. Quand la maison a du cesser ses activités, il fut obligé de se remettre à la peinture qui était sa partie la plus forte après le dessin animé. Entretemps, Franquin et Morris étaient entrés aux éditions Dupuis, et comme la peinture ne nourrissait pas son homme, ils sont venus lui proposer d’entre également chez Dupuis. Il commença par des illustrations pour les romans du magazine Bonnes Soirées et aida ensuite Gillain (Jijé) pour son "Emmanuel". Puis Jijé décida de partir pour le Mexique et comptait donc se séparer de ses différents personnages. Il confia Spirou à Franquin, qui continua la série avec le brio que l’on sait. Après beaucoup d’insistance, il accepta de reprendre Valhardi, sans avoir jamais fait de bande dessinée. C’est comme cela qu’il commença dans Spirou. Mais reprendre un personnage créé par quelqu’un d’autre est très difficile parce qu’il est toujours jugé d’après le dessinateur précédent. Franquin avait très bien réussi. Eddy Paape juga qu’il avait complètement transformé Valhardi et comme l’éditeur n’arrêtait pas de vanter les mérites de Jijé, il préféra lui rendre son personnage. Entre-temps, toujours pour Spirou, il avait fait de nombreux "Oncle Paul" dont le tout premier sur un scénario de Jean-Michel Charlier. Il réalisa également les enquêtes policières de "Jean Blanc" dans le journal Risque-Tout et créé, toujours avec Charlier, "André Lefort" (détective d’un certain âge), série qui est restée inachevée suite à la disparition du journal. […]