Charles Willeford est né dans l’Arkansas. Deux ans plus tard, il déménage à Los Angeles. Mais son père meurt en 1922, et sa mère en 1927. Le gamin vit alors avec sa grand-mère. La Grande Dépression sévissant bientôt, il décide à 12 ans qu’il est un poids trop lourd pour la vieille dame. Pendant deux ans, il ère, se déplaçant en train à travers le pays. Une période qu’il racontera plus tard dans son deuxième livre autobiographique, I was looking for a street (1988).
A 16 ans, il ment sur son âge et s’engage dans la Garde nationale californienne. De 1936 à 1938, il est affecté aux Philippines, puis revient en Californie. C’est le sujet de son premier livre autobiographique, Something about a soldier (1986).
De la Libération à son retour aux États-Unis, il étudie l’art à Biarritz. De 1947 à 1949, on le retrouve au Japon. Puis il s’échappe deux mois étudier les Beaux-Arts à Lima (Pérou), avant de se réengager et d’être envoyé à la base d’Hamilton, en Californie.
Son premier roman, Les grands prêtres de Californie, sort en 1953, juste après son deuxième mariage. Ce qui ne l’empêche pas d’être hospitalisé pour dépression pendant trois mois. Willeford pense sortir du trou en 1962 avec Combats de coqs, un roman sudiste salué notamment par Erskine Caldwell. Mais son éditeur meurt, et la plupart des 24 000 exemplaires de ce livre magnifique ne sont même pas distribués. Willeford le vit très mal et abandonne la plume pendant presque dix ans. Il s’installe en Floride et enseigne l’écriture à l’Université de Miami. Il rompt le silence en 1971 avec le suspense psychologique Hérésie, et une nouvelle édition de Combats de coqs.
Divorcé en 1976 et remarié en 1981 avec Betsy Poller, il est de retour aux affaires en 1984 avec la publication de Miami Blues. Devant le succès, l’éditeur demande à Willeford une série avec son héros. Willeford n’est alors pas au mieux de sa forme.
Mais trois autres romans vont suivre. Pour le dernier, Ainsi va la mort, Willeford décroche enfin une avance conséquente de 225 000 dollars. Il n’en profitera pas. Le 27 mars 1988, une semaine à peine après la sortie du livre, une crise cardiaque l’emporte à 68 ans.
Photo © Wikipedia - Texte © Polar.org
Charles Willeford est né dans l’Arkansas. Deux ans plus tard, il déménage à Los Angeles. Mais son père meurt en 1922, et sa mère en 1927. Le gamin vit alors avec sa grand-mère. La Grande Dépression sévissant bientôt, il décide à 12 ans qu’il est un poids trop lourd pour la vieille dame. Pendant deux ans, il ère, se déplaçant en train à travers le pays. Une période qu’il racontera plus tard dans son deuxième livre autobiographique, I was looking for a street (1988).
A 16 ans, il ment sur son âge et s’engage dans la Garde nationale californienne. De 1936 à 1938, il est affecté aux Philippines, puis revient en Californie. C’est le sujet de son premier livre autobiographique, Something about a soldier (1986).
De la Libération à son retour aux États-Unis, il étudie l’art à Biarritz. De 1947 à 1949, on le retrouve au Japon. Puis il s’échappe deux mois étudier les Beaux-Arts à Lima (Pérou), avant de se réengager et d’être envoyé à la base d’Hamilton, en Californie.
Son premier roman, Les grands prêtres de Californie, sort en 1953, juste après son deuxième mariage. Ce qui ne l’empêche pas d’être hospitalisé pour dépression pendant trois mois. Willeford pense sortir du trou en 1962 avec Combats de coqs, un roman sudiste salué notamment par Erskine Caldwell. Mais son éditeur meurt, et la plupart des 24 000 exemplaires de ce livre magnifique ne sont même pas distribués. Willeford le vit très mal et abandonne la plume pendant presque dix ans. Il s’installe en Floride et enseigne l’écriture à l’Université de Miami. Il rompt le silence en 1971 avec le suspense psychologique Hérésie, et une nouvelle édition de Combats de coqs.
Divorcé en 1976 et remarié en 1981 avec Betsy Poller, il est de retour aux affaires en 1984 avec la publication de Miami Blues. Devant le succès, l’éditeur demande à Willeford une série avec son héros. Willeford n’est alors pas au mieux de sa forme.
Mais trois autres romans vont suivre. Pour […]