Antoine Galland (vers 1646 à Rollot, Picardie, France - 17 février 1715 à Paris) fut orientaliste, spécialiste de manuscrits anciens et de monnaies. Habitué de la Bibliothèque royale, antiquaire du roi, académicien et, pour finir, lecteur au Collège royal, il fut même receveur de la gabelle du sel. La postérité a surtout retenu sa traduction des Mille et Une Nuits menée au début du XVIIIe siècle. Né dans une famille de petits paysans de la Somme, il garda toute sa vie une grande humilité. Orphelin de père dès l’âge de 4 ans, il entra à 10 ans au collège de Noyon où il apprit le grec ancien, le latin et l’hébreu. Il fit de brillantes études secondaires et continua ses études à Paris en suivant les cours du Collège de France, où il aborda les langues orientales et se perfectionna en grec ancien. En 1670, devenu bibliothécaire et secrétaire particulier du marquis Charles Marie François de Nointel, nommé ambassadeur de France auprès de Mehmet IV de la Porte, à Istambul, il l’accompagna dans ses déplacements, entre 1670 et 1675, en Thrace, en Macédoine, en Roumélie orientale, en Asie mineure, dans les îles égéennes, en Ionie, en Syrie et en Palestine. Son journal, conservé à la Bibliothèque nationale de France, permet de le suivre en partie dans ses voyages, au cours desquels il fit l’acquisition de manuscrits anciens, de médailles et d’objets d’art. Lors de son séjour, Galland apprit la langue turque, le persan et l’arabe afin de pouvoir étudier les mœurs et coutumes anciennes des populations de l’Empire ottoman. Il revint deux fois dans l’Empire ottoman. Son second voyage, en 1678 l’amènera à Smyrne. Lors de son troisième voyage, de 1679 à 1688, il fut chargé de mission pour le compte de la Compagnie des Indes orientales afin de réunir le plus grand nombre de livres anciens et d’objets d’art. Il catalogua et répertoria aussi les productions locales qui pouvaient être exportées vers l’Europe. Les richesses qu’il a rapportées étaient telles, qu’il fut nommé antiquaire du roi, afin de gérer ces biens. Et dès son retour à Paris, il continuera à entretenir des relations intellectuelles suivies avec l’Orient. Il fréquenta aussi la nouvelle génération d’érudits (Huet, Jacob Spon, Nicaise) en relation avec les savants européens d’Italie, d’Angleterre et de Hollande qui se passionnent pour l’archéologie. À partir de 1701, il entame la traduction de contes d'origine persane, qui seront connus par la suite comme Les Mille et Une Nuits. Il continuera son œuvre jusqu'en 1715, date de son décès. Antoine Galland est décédé le 17 février 1715 et fut inhumé près de l’église Saint-Étienne-du-Mont, à Paris.
Texte et dessin © Wikipédia
Antoine Galland (vers 1646 à Rollot, Picardie, France - 17 février 1715 à Paris) fut orientaliste, spécialiste de manuscrits anciens et de monnaies. Habitué de la Bibliothèque royale, antiquaire du roi, académicien et, pour finir, lecteur au Collège royal, il fut même receveur de la gabelle du sel. La postérité a surtout retenu sa traduction des Mille et Une Nuits menée au début du XVIIIe siècle. Né dans une famille de petits paysans de la Somme, il garda toute sa vie une grande humilité. Orphelin de père dès l’âge de 4 ans, il entra à 10 ans au collège de Noyon où il apprit le grec ancien, le latin et l’hébreu. Il fit de brillantes études secondaires et continua ses études à Paris en suivant les cours du Collège de France, où il aborda les langues orientales et se perfectionna en grec ancien. En 1670, devenu bibliothécaire et secrétaire particulier du marquis Charles Marie François de Nointel, nommé ambassadeur de France auprès de Mehmet IV de la Porte, à Istambul, il l’accompagna dans ses déplacements, entre 1670 et 1675, en Thrace, en Macédoine, en Roumélie orientale, en Asie mineure, dans les îles égéennes, en Ionie, en Syrie et en Palestine. Son journal, conservé à la Bibliothèque nationale de France, permet de le suivre en partie dans ses voyages, au cours desquels il fit l’acquisition de manuscrits anciens, de médailles et d’objets d’art. Lors de son séjour, Galland apprit la langue turque, le persan et l’arabe afin de pouvoir étudier les mœurs et coutumes anciennes des populations de l’Empire ottoman. Il revint deux fois dans l’Empire ottoman. Son second voyage, en 1678 l’amènera à Smyrne. Lors de son troisième voyage, de 1679 à 1688, il fut chargé de mission pour le compte de la Compagnie des Indes orientales afin de réunir le plus grand nombre de livres anciens et d’objets d’art. Il catalogua et répertoria aussi les productions locales qui pouvaient être exportées vers l’Europe. Les richesses qu’il a rapportées étaient telles, qu’il fut nommé antiquaire du […]