Kôji Mori (森恒二, également retranscrit "Kouji Mori") est né le 28 novembre 1966 à Tôkyô. Enfant il se destinait à une carrière dans le base-ball, et a même participé à la ligue junior nationale. Mais le jeune Kôji trouvait plus d'intérêt à rester à la maison pour dessiner, influencé par le manga Ganbare Genki (certains se souviendront peut-être de sa version animée : Genki le champion de boxe). Sur les bancs du lycée, il rencontra un certain Kentarô Miura, futur auteur de Berserk, et tous deux avaient pris l'habitude de dessiner dans la maison de ce dernier. Ils rejoignirent ensemble l'Université des Arts de Tôkyô et Kôji Mori réalisa un premier essai, remarqué par un éditeur mais pas assez dense pur en faire une série. Aussi, quatre ans plus tard, au moment où son ami Miura rencontra Buronson pour réaliser Oh-Roh, le jeune homme s'éloigna peu à peu d'une possible carrière de mangaka. Il intégra alors le monde de la publicité, en réalisant diverses illustrations et en s'essayant au métier de storyboarder, et s'installa dans le quartier de Roppongi, réputé pour sa vie nocturne très sulfureuse. Son destin bascule à l'âge de 25 ans, alors qu'il fut victime d'un grave accident de moto où il faillit perdre la vie. Il décida alors de prendre un nouveau départ, en aspirant de nouveau à réaliser son rêve : devenir mangaka. Un temps assistant pour son ami Kentaro Miura, Kôji Mori se lança dans l'écriture d'un titre qui ne vit le jour que des années plus tard dans le Young Animal : Holyland. Cette première série met en scène Yû Kamishiro, un collégien devenu la victime favorite d'une bande de délinquants. Après avoir quitté l'école, il s'enferme chez lui pour apprendre la boxe, et s’entraîne sans relâche pour pouvoir se défendre par lui-même. Un an plus tard, il parvient à mater ses anciens aggresseurs, et se surprend même à faire face à des bandes très dangereux, ce qui lui vaut le surnom de « chasseur de gangs ». Devenu une légende sous son allure de lycéen moyen, Yû décidera de frayer un chemin grâce à ses poings pour se débarrasser de la violence, et pour créer un monde de paix pour lui et ses amis, sa « terre sacrée ». Lancée à l'automne 2000, la série Holyland s'acheva en 2008 après dix-huit tomes parus. Elle fut également adaptée en deux dramas : d'abord une version japonaise au printemps 2005, puis une version coréenne en 2012. Quelques mois après la conclusion de Holyland, Kôji Mori revint dans le 22e numéro de 2008 du Young Animal avec Jisatsutô, que nous connaissons en France sous le nom de Suicide Island. Dans la préface du premier volume, l'auteur revient sur l'accident où il frôla la mort, et qui lui fit prendre conscience de la valeur de la vie, notion qu'il souhaite transmettre dans ce manga. Deux ans plus tard, il lança un second titre en parallèle, Destroy and Revolution, publié cette fois-ci dans le Young Jump de la Shûeisha. Comptant bientôt six tomes au Japon, ce manga met en scène, à l'instar de Holyland, un lycéen très banal en apparence, Makoto Tanaka, qui vit en réalité dans la colère et qui nourrit des velléités terroristes. Il se rapproche de Yûki, un étudiant modèle particulièrement charismatique, qui semble séduire les gens d'une manière surnaturelle... Disposant d'une carrure physique imposante, Kôji Mori a toujours pratiqué le sport, en particulier les arts martiaux, qui furent une importante source d'inspiration pour Holyland. Il aurait même conseillé Yuma Ishigaki, comédien principal de l'adaptation live de 2005, pour la reproduction de certaines techniques. Dans Suicide Island, il intervient souvent dans la narration en parlant à la première personne et en évoquant des anecdotes, aussi bien culinaires que dans la découverte de certains usages rudimentaires. Notons également que Kôji Mori est marié à Akkiu, également mangaka de profession, qui a à son actif quatre titres dans un style « chibi », bien loin de la dureté des histoires de son mari !
Texte et photo © Manga News
Kôji Mori (森恒二, également retranscrit "Kouji Mori") est né le 28 novembre 1966 à Tôkyô. Enfant il se destinait à une carrière dans le base-ball, et a même participé à la ligue junior nationale. Mais le jeune Kôji trouvait plus d'intérêt à rester à la maison pour dessiner, influencé par le manga Ganbare Genki (certains se souviendront peut-être de sa version animée : Genki le champion de boxe). Sur les bancs du lycée, il rencontra un certain Kentarô Miura, futur auteur de Berserk, et tous deux avaient pris l'habitude de dessiner dans la maison de ce dernier. Ils rejoignirent ensemble l'Université des Arts de Tôkyô et Kôji Mori réalisa un premier essai, remarqué par un éditeur mais pas assez dense pur en faire une série. Aussi, quatre ans plus tard, au moment où son ami Miura rencontra Buronson pour réaliser Oh-Roh, le jeune homme s'éloigna peu à peu d'une possible carrière de mangaka. Il intégra alors le monde de la publicité, en réalisant diverses illustrations et en s'essayant au métier de storyboarder, et s'installa dans le quartier de Roppongi, réputé pour sa vie nocturne très sulfureuse. Son destin bascule à l'âge de 25 ans, alors qu'il fut victime d'un grave accident de moto où il faillit perdre la vie. Il décida alors de prendre un nouveau départ, en aspirant de nouveau à réaliser son rêve : devenir mangaka. Un temps assistant pour son ami Kentaro Miura, Kôji Mori se lança dans l'écriture d'un titre qui ne vit le jour que des années plus tard dans le Young Animal : Holyland. Cette première série met en scène Yû Kamishiro, un collégien devenu la victime favorite d'une bande de délinquants. Après avoir quitté l'école, il s'enferme chez lui pour apprendre la boxe, et s’entraîne sans relâche pour pouvoir se défendre par lui-même. Un an plus tard, il parvient à mater ses anciens aggresseurs, et se surprend même à faire face à des bandes très dangereux, ce qui lui vaut le surnom de « chasseur de gangs ». Devenu une légende sous son allure de lycéen moyen, […]