Giovanni Giannini (né à Prague en 1930) est un peintre. Il a été professeur à l’École nationale supérieure des arts décoratifs. Il est arrivé à Paris en 1949 et à partir de 1950 il est élève à l'ENSAD sous la direction de Léon Moussinac. Il a installé son premier atelier de peintre "rue du Moulin Vert" et il fréquente Montparnasse. Trois villes influencent sa peinture : Paris, Prague et Milan Les galeries où il expose ponctuent son itinéraire de peintre : à Milan à "L'Agrifoglio" chez Livia Lucchini, et à Paris chez Inna Salomon, Hervé Sérane, Aldo Pajarin, et Marie-Thérèse Cochin. Il développe sans cesse son thème de la ville et Mario De Micheli, puis Gérard Xuriguera lui écrivent à plusieurs occasions des présentations décrivant son regard sur les foules. Gérard Xuriguera écrit : Au confluent, par ses origines, de plusieurs cultures, établi de longue date à Paris, mais italien par sa structure mentale, Giannini ne s’est jamais affranchi d’une réalité dont il n’a cessé de questionner les composantes sociales. En effet, il a toujours centré son écriture sur une certaine typologie populaire, captée dans des situations soit aliénantes, voire oppressantes, soit narquoises ou truculentes. En outre, ses figures, ses nus, ses automobiles, ses immeubles, ses gares, dénotent une conscience active, tissée de toutes les sédimentations émotionnelles qui ont marqué le parcours d’un être. Il faut essentiellement voir ici un témoignage sur les atours journaliers tour à tour agressifs, tendres, cocasses ou hallucinés qui nous entourent. Bien entendu, cette attitude pourrait être comprise comme une réaction contre les excès d’une société incertaine, mais elle traduit avant tout un sentiment de dérision, entre la nostalgie et la jubilation, le plaisir et la mort. Dans les derniers travaux de Giannini, la figure mythique de Pinocchio, échappée subrepticement du roman de Collodi, vient mêler son rictus facétieux, son masque de carnaval et son air de parade, à cette pantomime fictivement désenchantée, à mi-chemin de la fable et du réel. Ce qui, en définitive, irrigue cette œuvre effervescente, c’est une joie de peindre irréductible, qui la transcende au fil de ses feux sonores et affolés. À partir de 1969, il revient à l'ENSAD pour devenir professeur. Il crée alors un cours d'Image Imprimée dans la section Communication Visuelle. L'école est une expérience formidable. À partir de 1976, ses séjours en Toscane lui inspirent un thème pictural parallèle : une série de paysages et de labyrinthes oniriques hauts en couleur, les "Terres suspendues". À partir de 1980, l'éditeur Michel de l'Ormeraie publie son œuvre gravée, entre autres "Gordon Pym" de Edgar Allan Poe, "Les contes d'Andersen" et "Alice au Pays des merveilles" de Lewis Carroll, et il travaille dans les ateliers de gravure historiques Lacourière-Frélaut au pied de la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre. Depuis l'année 2000, il expose l'anthologie de son travail sur son site official5.
Un site de peinture se complète et se recrée sans cesse, partagé entre le désir de montrer l'essentiel d'une œuvre, ou bien au contraire tout. C'est aussi l'occasion de reprendre contact avec mes collectionneurs qui constituent le puzzle de ma vie de peintre ; chaque dessin, chaque toile une fois sorti de l'atelier a son destin propre ; l'œuvre d'art circule à l'infini, et c'est l'un des privilèges majeurs du peintre.
Texte et photo © Wikipédia
Giovanni Giannini (né à Prague en 1930) est un peintre. Il a été professeur à l’École nationale supérieure des arts décoratifs. Il est arrivé à Paris en 1949 et à partir de 1950 il est élève à l'ENSAD sous la direction de Léon Moussinac. Il a installé son premier atelier de peintre "rue du Moulin Vert" et il fréquente Montparnasse. Trois villes influencent sa peinture : Paris, Prague et Milan Les galeries où il expose ponctuent son itinéraire de peintre : à Milan à "L'Agrifoglio" chez Livia Lucchini, et à Paris chez Inna Salomon, Hervé Sérane, Aldo Pajarin, et Marie-Thérèse Cochin. Il développe sans cesse son thème de la ville et Mario De Micheli, puis Gérard Xuriguera lui écrivent à plusieurs occasions des présentations décrivant son regard sur les foules. Gérard Xuriguera écrit : Au confluent, par ses origines, de plusieurs cultures, établi de longue date à Paris, mais italien par sa structure mentale, Giannini ne s’est jamais affranchi d’une réalité dont il n’a cessé de questionner les composantes sociales. En effet, il a toujours centré son écriture sur une certaine typologie populaire, captée dans des situations soit aliénantes, voire oppressantes, soit narquoises ou truculentes. En outre, ses figures, ses nus, ses automobiles, ses immeubles, ses gares, dénotent une conscience active, tissée de toutes les sédimentations émotionnelles qui ont marqué le parcours d’un être. Il faut essentiellement voir ici un témoignage sur les atours journaliers tour à tour agressifs, tendres, cocasses ou hallucinés qui nous entourent. Bien entendu, cette attitude pourrait être comprise comme une réaction contre les excès d’une société incertaine, mais elle traduit avant tout un sentiment de dérision, entre la nostalgie et la jubilation, le plaisir et la mort. Dans les derniers travaux de Giannini, la figure mythique de Pinocchio, échappée subrepticement du roman de Collodi, vient mêler son rictus facétieux, son masque de carnaval et son air de parade, à cette […]