Né le 9 mai 1860, à Kirriemuir, en Angus, il était le neuvième enfant, et le troisième garçon, du couple formé par David et Margaret Barrie, née Ogilvy. Son père était un ouvrier tisserand. Sa mère était une femme forte et intelligente, qui eut une importance capitale dans sa vie. Elle lui donna tout d'abord le goût de la fiction en lui lisant des histoires, surtout celles de Stevenson (Écossais également), qu'elle vénérait. Le fils préféré de sa mère, David, mourut lorsqu'il avait treize ans. Le petit Jimmy (diminutif de James) essaya de le remplacer dans le cœur de sa mère, allant jusqu'à s'habiller avec les vêtements du défunt pour s'identifier au fils disparu. L'enfance de J. M. Barrie ne fut pas heureuse. Il grandit sur une fêlure. Toute sa vie, il essaya d'emporter l'amour de sa mère, mais n'y parvint jamais tout à fait. Il s'était donné la mission de consoler sa mère de cette perte et affirma, par la suite, que son envie d'écrire avait cette origine. On retrouve d'ailleurs toujours un personnage nommé David dans plusieurs de ses œuvres et un certain nombre de fantômes… J. M. Barrie fut élève d'écoles à Glasgow, Forfar et Dumfries. En 1887, il entra à l'Université d'Édimbourg, d'où il ressortit, quatre ans après, muni d'une maîtrise. Il travailla comme journaliste pour le "Journal de Nottingham" avant de s'installer à Londres, à son compte, en 1885. Il épousa en 1894 l'actrice Mary Ansell, mais le mariage ne fut pas heureux. Sans enfant, l'union fut rompue par un divorce (en 1909) demandé par l'épouse (qui avait pris un amant), et auquel ne put s'opposer Barrie, malgré toutes ses tentatives. J. M. Barrie était un homme menu, mince et de petite taille. On soulignait parfois sa démarche quasi enfantine (tel son héros Peter qui ne voulait pas grandir). On suppose que ce personnage atypique était asexuel et que cela fut une des raisons du divorce (Cf. syndrome de Peter Pan). Il n'eut pas d'enfants mais s'occupa, après qu'ils furent devenus orphelins, des garçons de la famille Llewelyn Davies (Cf. infra). Il reçut un certain nombre d'honneurs : un titre de baronnet en 1913, l'Ordre du Mérite en 1922, le rectorat de l'Université de Saint Andrews, où il fit une émouvante allocution (Courage, 1922), puis les fonctions de chancelier de l'Université d'Édimbourg. Barrie est mort de pneumonie le 19 juin 1937. Il est enterré dans le cimetière de Kirriemuir, son lieu de naissance, aux côtés de ses parents et de sa fratrie. Sa maison natale, au 4 Brechin Road, est entretenue et transformée en musée par le National Trust for Scotland.
Né le 9 mai 1860, à Kirriemuir, en Angus, il était le neuvième enfant, et le troisième garçon, du couple formé par David et Margaret Barrie, née Ogilvy. Son père était un ouvrier tisserand. Sa mère était une femme forte et intelligente, qui eut une importance capitale dans sa vie. Elle lui donna tout d'abord le goût de la fiction en lui lisant des histoires, surtout celles de Stevenson (Écossais également), qu'elle vénérait. Le fils préféré de sa mère, David, mourut lorsqu'il avait treize ans. Le petit Jimmy (diminutif de James) essaya de le remplacer dans le cœur de sa mère, allant jusqu'à s'habiller avec les vêtements du défunt pour s'identifier au fils disparu. L'enfance de J. M. Barrie ne fut pas heureuse. Il grandit sur une fêlure. Toute sa vie, il essaya d'emporter l'amour de sa mère, mais n'y parvint jamais tout à fait. Il s'était donné la mission de consoler sa mère de cette perte et affirma, par la suite, que son envie d'écrire avait cette origine. On retrouve d'ailleurs toujours un personnage nommé David dans plusieurs de ses œuvres et un certain nombre de fantômes… J. M. Barrie fut élève d'écoles à Glasgow, Forfar et Dumfries. En 1887, il entra à l'Université d'Édimbourg, d'où il ressortit, quatre ans après, muni d'une maîtrise. Il travailla comme journaliste pour le "Journal de Nottingham" avant de s'installer à Londres, à son compte, en 1885. Il épousa en 1894 l'actrice Mary Ansell, mais le mariage ne fut pas heureux. Sans enfant, l'union fut rompue par un divorce (en 1909) demandé par l'épouse (qui avait pris un amant), et auquel ne put s'opposer Barrie, malgré toutes ses tentatives. J. M. Barrie était un homme menu, mince et de petite taille. On soulignait parfois sa démarche quasi enfantine (tel son héros Peter qui ne voulait pas grandir). On suppose que ce personnage atypique était asexuel et que cela fut une des raisons du divorce (Cf. syndrome de Peter Pan). Il n'eut pas d'enfants mais s'occupa, après qu'ils furent devenus orphelins, des […]