Amin Maalouf est un écrivain franco-libanais né le 25 février 1949 à Beyrouth. Les premières années de l'enfance d'Amin Maalouf se déroulent pourtant en Égypte, patrie d'adoption de son grand-père maternel. De retour au Liban, sa famille s'installe dans un quartier cosmopolite de Beyrouth, où ils vivent la majeure partie de l'année, mais passent l'été à Machrah, village du Mont-Liban dont les Maalouf sont originaires. Son père est un journaliste très connu au Liban, également poète et peintre, issu d'une famille d'enseignants et de directeurs d'écoles. Ses ancêtres, catholiques, se sont convertis au protestantisme au XIXe siècle. La mère d'Amin est issue d'une famille francophone et catholique, dont une branche vient d'Istanbul, ville hautement symbolique dans l'imaginaire d'Amin Maalouf, la seule qui soit mentionnée dans chacune de ses œuvres. La culture du nomadisme et du « minoritaire » qui habite son œuvre s'explique sans doute en partie par cette multiplicité des patries d'origine de l'écrivain, et par cette impression d'être toujours étranger : chrétien dans le monde arabe, ou Arabe en Occident. Les études primaires d'Amin se déroulent à Beyrouth dans une école française de Jésuites. Ses premières lectures se font en arabe, y compris les classiques de la littérature occidentale, mais ses premières tentatives littéraires, secrètes, se font en français, qui est pour lui, à cette époque, la « langue d'ombre », par opposition à la « langue de lumière », l'arabe. Étudiant en sociologie et sciences économiques, il rencontre Andrée, éducatrice spécialisée, qu'il épouse en 1971. Il devient peu après journaliste pour le principal quotidien de Beyrouth, An-Nahar. Il y rédige des articles de politique internationale. La guerre civile éclate en 1975, obligeant la famille à se retirer dans le village du Mont-Liban. Amin Maalouf décide rapidement de quitter le Liban pour la France, en 1976. Sa femme et leurs trois enfants le suivent quelques mois plus tard. Il retrouve en France un emploi de journaliste dans un mensuel d'économie. Ses premières esquisses littéraires n'aboutiront, à cette époque, à aucune publication. Ce n'est qu'en 1981 qu'il décroche son premier contrat d'édition, avec l'éditeur Jean-Claude Lattès, pour Les Croisades vues par les Arabes, qui sera publié en 1983. Il rencontre son premier succès de librairie avec Léon l'Africain, en 1986, et décide de se consacrer à la littérature. Suivent ensuite les romans Samarcande, sur le poète et savant persan Omar Khayyam et Les Jardins de lumière sur le prophète Mani, qui le consacrent comme une figure importante du roman historique d'inspiration orientale. Le premier siècle après Béatrice, en 1992, est un roman d'anticipation, atypique, qui porte un regard inquiet sur l'avenir de la civilisation. Il obtient en 1993 le Prix Goncourt pour Le Rocher de Tanios, qui a pour décor les montagnes libanaises de son enfance. C'est à cette époque qu'il prend pour habitude de se retirer plusieurs mois par an dans une petite maison de pêcheur, sur l'île d'Yeu, pour y écrire. Dans Les Échelles du Levant, en 1996, il parle pour la première fois de la guerre du Liban, qui l'a contraint à quitter son pays d'origine. Le Liban sera à partir de cette époque un thème de plus en plus présent dans son œuvre. Il publie en 1998 son deuxième essai : Les Identités meurtrières. Il s'essaye ensuite pour la première fois à l'écriture de livret d'opéra, avec L'Amour de loin, pour la compositrice finlandaise Kaija Saariaho. L'opéra est créé en août 2000 au festival de Salzbourg. Il rencontre, lors de sa tournée internationale, un bon accueil du public et de la critique. Sa collaboration avec Kaija Saariaho se poursuit et aboutit à la création de trois autres opéras, dont le dernier, Emilie, a été créé en 2010 à l'Opéra de Lyon. Son dernier roman à ce jour, Le Périple de Baldassare, a été publié en 2000, l'auteur semblant se concentrer sur la rédaction d'essais : Origines en 2004 et Le Dérèglement du monde : Quand nos civilisations s'épuisent en 2009. En 2007-2008, il a présidé, pour la Commission européenne, un groupe de réflexion sur le multilinguisme, qui a produit un rapport intitulé Un défi salutaire : comment la multiplicité des langues pourrait consolider Europe. Il est docteur honoris causa de plusieurs universités, en Belgique, au Liban, en Espagne ou au Portugal. Son blog officiel, à la date du 13 mars 2010, mentionne des « ennuis de santé », sans plus de précision. Il reçoit le prix Prince des Asturies 2010 des lettres.
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Amin Maalouf est un écrivain franco-libanais né le 25 février 1949 à Beyrouth. Les premières années de l'enfance d'Amin Maalouf se déroulent pourtant en Égypte, patrie d'adoption de son grand-père maternel. De retour au Liban, sa famille s'installe dans un quartier cosmopolite de Beyrouth, où ils vivent la majeure partie de l'année, mais passent l'été à Machrah, village du Mont-Liban dont les Maalouf sont originaires. Son père est un journaliste très connu au Liban, également poète et peintre, issu d'une famille d'enseignants et de directeurs d'écoles. Ses ancêtres, catholiques, se sont convertis au protestantisme au XIXe siècle. La mère d'Amin est issue d'une famille francophone et catholique, dont une branche vient d'Istanbul, ville hautement symbolique dans l'imaginaire d'Amin Maalouf, la seule qui soit mentionnée dans chacune de ses œuvres. La culture du nomadisme et du « minoritaire » qui habite son œuvre s'explique sans doute en partie par cette multiplicité des patries d'origine de l'écrivain, et par cette impression d'être toujours étranger : chrétien dans le monde arabe, ou Arabe en Occident. Les études primaires d'Amin se déroulent à Beyrouth dans une école française de Jésuites. Ses premières lectures se font en arabe, y compris les classiques de la littérature occidentale, mais ses premières tentatives littéraires, secrètes, se font en français, qui est pour lui, à cette époque, la « langue d'ombre », par opposition à la « langue de lumière », l'arabe. Étudiant en sociologie et sciences économiques, il rencontre Andrée, éducatrice spécialisée, qu'il épouse en 1971. Il devient peu après journaliste pour le principal quotidien de Beyrouth, An-Nahar. Il y rédige des articles de politique internationale. La guerre civile éclate en 1975, obligeant la famille à se retirer dans le village du Mont-Liban. Amin Maalouf décide rapidement de quitter le Liban pour la France, en 1976. Sa femme et leurs trois enfants le suivent quelques mois plus tard. Il retrouve en France […]