Auguste Liquois abandonne très tôt ses études pour suppléer à son père, mobilisé dès le début de la grande Guerre. Il a 12 ans et après ses journées de travail, fréquente les cours de dessin des Beaux-Arts d'Angers. En 1926, après son service militaire il s'installe à Paris et débute par des croquis de mode, des affiches et de nombreuses illustrations humoristiques. C'est en 1937, qu'il place Cette première bande dessinée est réalisée sur un scénario de Ferraz. Il va alors travailler pour diverses revues comme Pierrot, Lisette ou L'Épatant. Avec la Seconde Guerre, les bandes dessinées américaines n'arrivent plus en France. Pour Pierrot, Liquois va terminer un épisode du Tarzan de Hogarth. Mais Liquois va plonger dans la collaboration en mettant son talent au service de la propagande nazie et collaborationniste. De 1943 à 1944, on retrouve sa signature dans les Cahiers d'Ulysse et Le Téméraire (illustré nazi de langue française) où il donne Vers les mondes inconnus une série de science-fiction d'inspiration raciste et antisémite et Oulaa le Chevelu. Il travaille également pour Le Mérinos, une publication pour adultes. Ce qui ne l'empêchera pas à la libération de se faire publier dans Coq Hardi, Vaillant, L'Humanité, Libération. Ses réalisations deviennent alors multiples. En 1945, dans Vaillant, il entreprend Fifi gars du maquis avec Roger Lécureux et illustre la vie du colonel Fabien. Pour le Coq Hardi de Marijac, Il y aura également Guerre à la terre sur un scénario de l'ancien résistant Marijac. Mais, sitôt connue, la participation de Liquois au Téméraire et au Mérinos, Vaillant met un terme à sa coopération au journal. Pour cette même raison, en 1947, Marijac rompra toute relation avec lui et confiera à Dutertre (Dut) la seconde partie de Guerre à la Terre. Liquois va alors multiplier ses activités. Il travaille pour Collection Globe-Trotter ; Collection à travers le Monde ; Cadet Journal et la Collection Vaillance... Il crée également des séries de super-héros dont Salvator (publié dans Tarzan) , qui sera le précurseur de Satanax , lequel sur un scénario de Jean d'Alvignac sera "sérialisé" dans Tarzan en 1947. Atomas, écrit par Robert Charroux paraîtra dans Mon Journal en 1948. Bien que cette histoire est été écrite pour lui, Liquois n'en réalisera qu'une planche. La série sera reprise par Pellos (du n°70 du 1er janvier 1948 au n°86, du 22 avril 1948). Liquois donne également des récits complets à Fulgor, Ardan, Ima... À partir de 1949, pour l'agence Paris-Graphic, il réalise une douzaine d'adaptation de romans en bandes quotidiennes diffusées à Paris (L'Humanité, Libération) et en province. Parmi celles-ci, Les trois amours de Jean Cavalier (104 bandes), L'armurier de Milan (106 bandes), Don Quichotte (192 bandes), d'Artagnan (95 bandes) ont été rééditées en album Prifo en 1977 (avec réaménagement des cases). En vertical, il illustre La vie d'Elizabeth II, Nos 15 présidents. Auguste Liquois fut aussi un excellent illustrateur et un peintre figuratif de qualité.
Texte © Bédés d'antan
Auguste Liquois abandonne très tôt ses études pour suppléer à son père, mobilisé dès le début de la grande Guerre. Il a 12 ans et après ses journées de travail, fréquente les cours de dessin des Beaux-Arts d'Angers. En 1926, après son service militaire il s'installe à Paris et débute par des croquis de mode, des affiches et de nombreuses illustrations humoristiques. C'est en 1937, qu'il place Cette première bande dessinée est réalisée sur un scénario de Ferraz. Il va alors travailler pour diverses revues comme Pierrot, Lisette ou L'Épatant. Avec la Seconde Guerre, les bandes dessinées américaines n'arrivent plus en France. Pour Pierrot, Liquois va terminer un épisode du Tarzan de Hogarth. Mais Liquois va plonger dans la collaboration en mettant son talent au service de la propagande nazie et collaborationniste. De 1943 à 1944, on retrouve sa signature dans les Cahiers d'Ulysse et Le Téméraire (illustré nazi de langue française) où il donne Vers les mondes inconnus une série de science-fiction d'inspiration raciste et antisémite et Oulaa le Chevelu. Il travaille également pour Le Mérinos, une publication pour adultes. Ce qui ne l'empêchera pas à la libération de se faire publier dans Coq Hardi, Vaillant, L'Humanité, Libération. Ses réalisations deviennent alors multiples. En 1945, dans Vaillant, il entreprend Fifi gars du maquis avec Roger Lécureux et illustre la vie du colonel Fabien. Pour le Coq Hardi de Marijac, Il y aura également Guerre à la terre sur un scénario de l'ancien résistant Marijac. Mais, sitôt connue, la participation de Liquois au Téméraire et au Mérinos, Vaillant met un terme à sa coopération au journal. Pour cette même raison, en 1947, Marijac rompra toute relation avec lui et confiera à Dutertre (Dut) la seconde partie de Guerre à la Terre. Liquois va alors multiplier ses activités. Il travaille pour Collection Globe-Trotter ; Collection à travers le Monde ; Cadet Journal et la Collection Vaillance... Il crée également des séries de super-héros dont […]