À l'âge de 17 ans, Albert-Georges Badert rencontre Louis Forton, créateur des Pieds-Nickelés. Celui-ci l'encourage à poursuivre une carrière artistique et le présente aux Frères Offenstadt. Badert est alors employé comme illustrateur sur des publications Offenstadt comme Parisiana (1934), La Vie de Garnison (1937), L'Épatant avec Les Aventures de Dodoche et Tatave (1937) et L'As avec La Famille Alacoque (1938). Dans la quinzaine de dessinateurs qui composèrent la saga des Pieds-Nickelés, Badert fait figure d'intérimaire. C'est en 1939, quatre ans après qu'Aristide Perré en ait hérité qu'il reprend les Pieds-Nickelés. Il va dessiner la série dans l'Epatant et l'As jusqu'à ce qu'éclate la Seconde Guerre mondiale. Nouveau père adoptif des Pieds-Nickelés, il va en gommer le côté crapuleux pour en faire un trio de gentlemen cambrioleurs au physique trop rondouillard. La guerre fera que les Pieds-Nickelés princes d’Orient (1940) sera le seul album de Badert publié par la SPE. Après la Libération, cet album sera réédité, en 1946, mais hors numérotation et, en 1948, c'est Pellos qui, à contrecoeur, reprendra en mains les destinés des Pieds-Nickelés. Pendant la guerre, Badert travaille comme illustrateur pour Radio Nationale et L'Alerte. Il est également rédacteur-en-chef du magazine pharmaceutique Monsieur Purgon. À la Libération, il modernise son dessin, édite la revue féminine Quadrille, publie l'album Drôle d'Ère, devient directeur de Tour à Tour et responsable des chroniques théâtrales de L'Aurore. En 1950, il dessine Lililolu, son dernier comic-trip pour Ici-Paris. Il se concentre alors sur une carrière de journaliste et d'illustrateur. Il se retire en 1979 et décède en décembre 1994. Badert est un personnage discret, très discret dans le domaine de la bande dessinée. Si le Club des Pieds Nickelés n'était intervenu pour des éditions posthumes et, hélas, confidentielles, il serait totalement inconnu de nos jours. Une collaboration à l'Epatant et à l'As, suivie d'un seul album des PN à la SPE et c'est tout ce que recense le BDM.
Texte © Bédés d'antan
À l'âge de 17 ans, Albert-Georges Badert rencontre Louis Forton, créateur des Pieds-Nickelés. Celui-ci l'encourage à poursuivre une carrière artistique et le présente aux Frères Offenstadt. Badert est alors employé comme illustrateur sur des publications Offenstadt comme Parisiana (1934), La Vie de Garnison (1937), L'Épatant avec Les Aventures de Dodoche et Tatave (1937) et L'As avec La Famille Alacoque (1938). Dans la quinzaine de dessinateurs qui composèrent la saga des Pieds-Nickelés, Badert fait figure d'intérimaire. C'est en 1939, quatre ans après qu'Aristide Perré en ait hérité qu'il reprend les Pieds-Nickelés. Il va dessiner la série dans l'Epatant et l'As jusqu'à ce qu'éclate la Seconde Guerre mondiale. Nouveau père adoptif des Pieds-Nickelés, il va en gommer le côté crapuleux pour en faire un trio de gentlemen cambrioleurs au physique trop rondouillard. La guerre fera que les Pieds-Nickelés princes d’Orient (1940) sera le seul album de Badert publié par la SPE. Après la Libération, cet album sera réédité, en 1946, mais hors numérotation et, en 1948, c'est Pellos qui, à contrecoeur, reprendra en mains les destinés des Pieds-Nickelés. Pendant la guerre, Badert travaille comme illustrateur pour Radio Nationale et L'Alerte. Il est également rédacteur-en-chef du magazine pharmaceutique Monsieur Purgon. À la Libération, il modernise son dessin, édite la revue féminine Quadrille, publie l'album Drôle d'Ère, devient directeur de Tour à Tour et responsable des chroniques théâtrales de L'Aurore. En 1950, il dessine Lililolu, son dernier comic-trip pour Ici-Paris. Il se concentre alors sur une carrière de journaliste et d'illustrateur. Il se retire en 1979 et décède en décembre 1994. Badert est un personnage discret, très discret dans le domaine de la bande dessinée. Si le Club des Pieds Nickelés n'était intervenu pour des éditions posthumes et, hélas, confidentielles, il serait totalement inconnu de nos jours. Une collaboration à l'Epatant et à l'As, suivie d'un seul […]