Photo © JJ Procureur
Raoul Cauvin est né le 26 septembre 1938 à Antoing, en Belgique. Au terme de 5 ans d'études de lithographie publicitaire, il découvre que la profession qu'il a apprise n'existe plus depuis une vingtaine d'années ! Suivent toute une série de petits métiers et notamment un emploi dans une usine de boules de billard, qui lui développe une véritable passion pour ce jeu sur tapis vert où l'on ne mise guère plus qu'une tournée générale, il entre un jour aux éditions Dupuis. Chargé dans un premier temps du lettrage du journal Spirou, il ne tarde pas à écrire ses premières histoires, illustrées par des dessinateurs comme Eddy Ryssack, Serge Gennaux, Claire Brétécher et Carlos Roque. Mais c'est l'année 1968 qui marque le véritable début d'une carrière florissante : Cauvin lance la série 'Les Tuniques Bleues', dont les héros, des soldats américains, évoluent dans le contexte de la guerre de Sécession. Le dessin est pris en charge par Louis Salvérius, qui meurt hélas après quatre albums à peine. Willy Lambil lui succède : la série reste à ce jour le plus gros succès de Cauvin. Avec Lambil toujours, il imagine parallèlement 'Pauvre Lampil', une série parodique autour des relations désastreuses entre un dessinateur et son scénariste, protagonistes et auteurs ne faisant qu'un. Toujours responsable de la vieille machine Rank tirant les copies et travaux d'agrandissement ou de réduction pour les rédactions et les auteurs de passage, Cauvin est désormais au centre de la toile et, grâce à sa renommée grandissante, il se voit sollicité par tous les dessinateurs à court de scénario. En 1969, il lance une autre série, 'Caline et Calebasse', illustrée cette fois par Luc Mazel. Au cours des années soixante-dix, Raoul Cauvin est de plus en plus actif. À côté de 'Sammy', des histoires de gangsters dessinées par Berck, et de 'Boulouloum et Guiliguili', les aventures d'un mini-Tarzan et de son gorille, à nouveau avec Mazel, Cauvin se lance dans le gag avec 'L'Agent 212' (dessins de Kox), 'Le Vieux Bleu' (dessins de Walthéry), 'Mirliton' (dessins de Macherot) et bien d'autres. Il écrit aussi, dès 1980, les trois épisodes de 'Spirou et Fantasio' que dessine Nic Broca. Dans les années 1980, la production de Cauvin s'intensifie encore. Il démarre deux séries dans lesquelles il donne libre cours à son penchant pour l'humour noir : 'Les Femmes en Blanc' (avec Bercovici) et 'Pierre Tombal' (avec Hardy). Dès 1986, plusieurs séries à succès viennent encore enrichir sa bibliographie : 'Cédric' (avec Laudec), 'Les Voraces' (avec Glem), 'Cupidon' (avec Malik) ou 'Les Psys' (avec Bédu). Si les bandes dessinées citées jusqu'ici sont toutes prépubliées dans Spirou avant de paraître en albums aux éditions Dupuis, Cauvin a aussi travaillé pour d'autres éditeurs, à l'occasion de collaborations avec des auteurs comme Jacques Sandron et Louis-Michel Carpentier. Quant à 'Zotico', la seule bande dessinée illustrée par ses soins, elle est parue dans Spirou au début des années quatre-vingt. Rares sont les échecs : son imagination, la qualité de ses dialogues et le métier mis dans ses découpages qu'il livre complets à ses auteurs représentent une véritable mine d'or. Le grand public est assuré de toujours trouver sous sa signature un album populaire et agréable à lire. C'est un don et il est extraordinaire qu'il puisse l'exercer sur autant de séries parallèles, le contraignant à fournir la matière d'une bonne quinzaine de volumes par année, sans jamais la moindre baisse de régime ! Cauvin adore chasser les idées comme d'autres les papillons, et comme il le dit lui-même, pourvu que ça dure...
Texte © Dargaud
Photo © JJ Procureur
Raoul Cauvin est né le 26 septembre 1938 à Antoing, en Belgique. Au terme de 5 ans d'études de lithographie publicitaire, il découvre que la profession qu'il a apprise n'existe plus depuis une vingtaine d'années ! Suivent toute une série de petits métiers et notamment un emploi dans une usine de boules de billard, qui lui développe une véritable passion pour ce jeu sur tapis vert où l'on ne mise guère plus qu'une tournée générale, il entre un jour aux éditions Dupuis. Chargé dans un premier temps du lettrage du journal Spirou, il ne tarde pas à écrire ses premières histoires, illustrées par des dessinateurs comme Eddy Ryssack, Serge Gennaux, Claire Brétécher et Carlos Roque. Mais c'est l'année 1968 qui marque le véritable début d'une carrière florissante : Cauvin lance la série 'Les Tuniques Bleues', dont les héros, des soldats américains, évoluent dans le contexte de la guerre de Sécession. Le dessin est pris en charge par Louis Salvérius, qui meurt hélas après quatre albums à peine. Willy Lambil lui succède : la série reste à ce jour le plus gros succès de Cauvin. Avec Lambil toujours, il imagine parallèlement 'Pauvre Lampil', une série parodique autour des relations désastreuses entre un dessinateur et son scénariste, protagonistes et auteurs ne faisant qu'un. Toujours responsable de la vieille machine Rank tirant les copies et travaux d'agrandissement ou de réduction pour les rédactions et les auteurs de passage, Cauvin est désormais au centre de la toile et, grâce à sa renommée grandissante, il se voit sollicité par tous les dessinateurs à court de scénario. En 1969, il lance une autre série, 'Caline et Calebasse', illustrée cette fois par Luc Mazel. Au cours des années soixante-dix, Raoul Cauvin est de plus en plus actif. À côté de 'Sammy', des histoires de gangsters dessinées par Berck, et de 'Boulouloum et Guiliguili', les aventures d'un mini-Tarzan et de son gorille, à nouveau avec Mazel, Cauvin se lance dans le gag avec 'L'Agent […]