Saimbert est né en 1962 à Pau. La BD ? Il connaît. Pensez-donc, il est tombé dedans ! L’imagination débridée d’Henri Vernes (Bob Morane) puis plus tard les comics américains viennent alimenter son imagination et fournir les rangs de sa bibliothèque. Il y découvre la véracité des dialogues, les personnages tourmentés, les plans survoltés, bref, tout ce qui peut attiser davantage son esprit fougueux d’adolescent. Puis arrive la nouvelle vague des séries américaines et européennes : Sin city, Rank Xerox et Torpedo, les superbes scenarii de Bruce Jones et de Cothias notament : autant d’exemples à imiter, de défis à relever. «Je me suis rendu compte que la BD pouvait être folle, débridée mais aussi visionnaire et tragique» nous livre t-il. «J’ai toujours aimé les héros désespérés et autres losers». Saimbert devient apprenti scénariste, savoure les dialogues qui font mouche, travaille ses personnages, se les approprie, les rejette, vit une véritable tragédie quotidienne avec eux. Reste à trouver la personne qui acceptera la cohabitation avec cet univers torturé. Suite à une annonce par Internet, Saimbert rencontre Roberto Ricci. Ensemble, ils échangent mail sur mail et construisent à distance, l’un en France, l’autre en Italie, un univers proche de 1984 mâtiné de Brazil. Les Âmes d’Hélios est le récit d’une lutte ; celle d’un peuple prisonnier d’un univers concentrationnaire dont les gardiens sont des fanatiques religieux. Des personnages en acier trempés, aux pieds d’argile, aux sensibilités à fleur de peau évoluant dans un cauchemar de métal et de religion : les adjectifs les plus hétéroclites et les plus opposés pourraient définir la magie opérante de ces forçats de a Foi. Proches du meilleur de Kafka et de sa colonie pénitentiaire, ces ombres-là sont à n’en pas douter le reflet d’une société à la fois léthargique et extrémiste : la nôtre.
Texte © Delcourt
Saimbert est né en 1962 à Pau. La BD ? Il connaît. Pensez-donc, il est tombé dedans ! L’imagination débridée d’Henri Vernes (Bob Morane) puis plus tard les comics américains viennent alimenter son imagination et fournir les rangs de sa bibliothèque. Il y découvre la véracité des dialogues, les personnages tourmentés, les plans survoltés, bref, tout ce qui peut attiser davantage son esprit fougueux d’adolescent. Puis arrive la nouvelle vague des séries américaines et européennes : Sin city, Rank Xerox et Torpedo, les superbes scenarii de Bruce Jones et de Cothias notament : autant d’exemples à imiter, de défis à relever. «Je me suis rendu compte que la BD pouvait être folle, débridée mais aussi visionnaire et tragique» nous livre t-il. «J’ai toujours aimé les héros désespérés et autres losers». Saimbert devient apprenti scénariste, savoure les dialogues qui font mouche, travaille ses personnages, se les approprie, les rejette, vit une véritable tragédie quotidienne avec eux. Reste à trouver la personne qui acceptera la cohabitation avec cet univers torturé. Suite à une annonce par Internet, Saimbert rencontre Roberto Ricci. Ensemble, ils échangent mail sur mail et construisent à distance, l’un en France, l’autre en Italie, un univers proche de 1984 mâtiné de Brazil. Les Âmes d’Hélios est le récit d’une lutte ; celle d’un peuple prisonnier d’un univers concentrationnaire dont les gardiens sont des fanatiques religieux. Des personnages en acier trempés, aux pieds d’argile, aux sensibilités à fleur de peau évoluant dans un cauchemar de métal et de religion : les adjectifs les plus hétéroclites et les plus opposés pourraient définir la magie opérante de ces forçats de a Foi. Proches du meilleur de Kafka et de sa colonie pénitentiaire, ces ombres-là sont à n’en pas douter le reflet d’une société à la fois léthargique et extrémiste : la nôtre.
Texte © Delcourt