Après huit mois de réflexion, l'oiseau rare viendra finalement du nord du pays, et même de la banlieue de Louvain, comme Berck. De ce côté de la frontière linguistique, Jean-Pol Van Den Broeck est un talent reconnu de la bande dessinée populaire : "je connaissais bien Berck et aussi Cauvin, que j'avais rencontré lors de festivals, explique-t-il. Je pense bien que Raoul estimait que mon style permettrait d'assurer la jonction sans trop de difficultés. On en a discuté et j'ai fait un bout d'essai. Puis je me suis lancé : le scénario de “la B.A. des gorilles” était déjà prêt. Je n'avais plus qu'à me mettre au travail". Jean-Pol a déjà 68 albums derrière lui lorsqu'il se lance dans cette grande aventure. Mais la reprise de Sammy marque un tournant essentiel dans sa carrière : ''j'ai toujours espéré être reconnu au-delà de la région flamande et cette série me permet évidemment de travailler sur la Belgique francophone et la France". D'ailleurs, le jour où j'ai entamé ma première planche, mon horoscope prévoyait un succès au-delà de mes espérances. Et je n'ai pas été déçu''. Il faut dire que cette année-là également, le dessinateur entreprend par ailleurs la reprise en bande dessinée de Samson et Gert, un feuilleton à succès sur les petits écrans flamands. Un sacré boulot : une planche quotidienne dans un grand journal et... quatre albums par an ! Les trois premiers albums cosignés par Cauvin et Jean-Pol confirment que la transition s'est effectuée en souplesse : ''j'ai bien sûr veillé à respecter les personnages créés par Berck et qui ont fait le succès de la série, confie volontiers le dessinateur. J'ai étudié de près l'ambiance des trente premiers albums, mais je n'ai pas voulu copier ce que mon prédécesseur avait réalisé. J'apporte mon style à la série". Et cette époque est un vrai bonheur pour un dessinateur : les voitures, la mode et jusqu'aux téléphones sont amusants à dessiner. Le dessinateur de Sammy n'a décidément qu'à se louer de sa collaboration avec Raoul Cauvin : ''j'apprécie le fait qu'il insiste très fort sur les caractères et les attitudes des personnages. Il est très vigilant : pas question que je fasse mentir par mon dessin les choix qu'il a opérés dans son scénario. Mon travail doit concrétiser l'idée qu'il s'est faite de telle situation ou de tel personnage, jusque dans les mimiques qui animent les visages. Aujourd'hui, j'ai l'impression que ce que nous réalisons ensemble vit bien...''. Longue vie à Sammy, version Cauvin et Jean-Pol !
Texte © Éric Deffet
Après huit mois de réflexion, l'oiseau rare viendra finalement du nord du pays, et même de la banlieue de Louvain, comme Berck. De ce côté de la frontière linguistique, Jean-Pol Van Den Broeck est un talent reconnu de la bande dessinée populaire : "je connaissais bien Berck et aussi Cauvin, que j'avais rencontré lors de festivals, explique-t-il. Je pense bien que Raoul estimait que mon style permettrait d'assurer la jonction sans trop de difficultés. On en a discuté et j'ai fait un bout d'essai. Puis je me suis lancé : le scénario de “la B.A. des gorilles” était déjà prêt. Je n'avais plus qu'à me mettre au travail". Jean-Pol a déjà 68 albums derrière lui lorsqu'il se lance dans cette grande aventure. Mais la reprise de Sammy marque un tournant essentiel dans sa carrière : ''j'ai toujours espéré être reconnu au-delà de la région flamande et cette série me permet évidemment de travailler sur la Belgique francophone et la France". D'ailleurs, le jour où j'ai entamé ma première planche, mon horoscope prévoyait un succès au-delà de mes espérances. Et je n'ai pas été déçu''. Il faut dire que cette année-là également, le dessinateur entreprend par ailleurs la reprise en bande dessinée de Samson et Gert, un feuilleton à succès sur les petits écrans flamands. Un sacré boulot : une planche quotidienne dans un grand journal et... quatre albums par an ! Les trois premiers albums cosignés par Cauvin et Jean-Pol confirment que la transition s'est effectuée en souplesse : ''j'ai bien sûr veillé à respecter les personnages créés par Berck et qui ont fait le succès de la série, confie volontiers le dessinateur. J'ai étudié de près l'ambiance des trente premiers albums, mais je n'ai pas voulu copier ce que mon prédécesseur avait réalisé. J'apporte mon style à la série". Et cette époque est un vrai bonheur pour un dessinateur : les voitures, la mode et jusqu'aux téléphones sont amusants à dessiner. Le dessinateur de Sammy n'a décidément qu'à se louer de sa collaboration […]