Né à Huy le 7 août 1921, Maurice Tillieux se destine à une carrière dans la marine marchande, lorsque l'invasion allemande le prive de toute possibilité d'exercer ce métier. Il écrit trois romans policiers pour les éditions Maréchal, mais n'en verra qu'un seul publié ("Le navire qui tue ses capitaines") et entre à la Libération au studio Depière comme assistant de rédaction pour les hebdomadaires Bimbo, Jeep et Blondine où il effectue ses premiers essais dans la BD : "Bricole", "Les Débrouillards", "Jonas et Zénobie", etc. Parallèlement, grâce à l'appui de Jean Doisy, un de ses voisins, il place des cartoons aux éditions Dupuis, illustre la rubrique du Fureteur et cherche à séduire l'éditeur. Pourtant Tillieux est déjà repéré : Willy Vandersteen lui confiera un jour qu'il s'est basé sur son éphémère Zénobie pour créer sa célèbre "Bobette" ! C'est dans l'hebdomadaire de récits complets HEROïc-ALBUMS, de 1947 à 1956, que Tillieux va développer son talent et se révéler un maître du récit policier d'humour et d'atmosphère. Nostalgie maritime oblige, il commence par les croisières périlleuses du radiotélégraphiste "Bob Bang". À la demande de Fernand Cheneval, son rédacteur en chef et ancien collaborateur du studio Depière, il compose une dizaine de récits réalistes, souvent très inspirés par des dessinateurs américains tels que Fred Harman et Milton Caniff, mais c'est avec le développement du trio "Félix, Allume-Gaz et Cabarez" qu'il découvre sa voie en réalisant une cinquantaine d'épisodes où humour, mystère et action sont finement dosés. Au moment de la disparition d'Heroïc-Albums, il fait enfin partie des vedettes de Dupuis avec "Marc Jaguar" pour l'éphémère hebdomadaire Risque-Tout, les enquêtes de "Gil Jourdan" pour Spirou et les gags de "César" pour Le Moustique. Vers la fin des années 60, le dessin commence à lui peser et le conteur s'est éveillé en lui. Il confie la partie graphique de "Gil Jourdan" à Gos et se tourne essentiellement vers le scénario pour Francis ("La Ford T"), René Follet ("S.O.S. Bagarreur"), Arthur Piroton ("Jess Long"), Will ("Tif et Tondu"),Roba ("La Ribambelle"), Leonardo Vittorio ("Hultrasson"), Walthéry ("Natacha"), etc... Lui qui avait imaginé et dessiné tant de destructions de véhicules décédera des suites d'un accident de la route en France, le 31 janvier 1978.
Texte © Dupuis
Né à Huy le 7 août 1921, Maurice Tillieux se destine à une carrière dans la marine marchande, lorsque l'invasion allemande le prive de toute possibilité d'exercer ce métier. Il écrit trois romans policiers pour les éditions Maréchal, mais n'en verra qu'un seul publié ("Le navire qui tue ses capitaines") et entre à la Libération au studio Depière comme assistant de rédaction pour les hebdomadaires Bimbo, Jeep et Blondine où il effectue ses premiers essais dans la BD : "Bricole", "Les Débrouillards", "Jonas et Zénobie", etc. Parallèlement, grâce à l'appui de Jean Doisy, un de ses voisins, il place des cartoons aux éditions Dupuis, illustre la rubrique du Fureteur et cherche à séduire l'éditeur. Pourtant Tillieux est déjà repéré : Willy Vandersteen lui confiera un jour qu'il s'est basé sur son éphémère Zénobie pour créer sa célèbre "Bobette" ! C'est dans l'hebdomadaire de récits complets HEROïc-ALBUMS, de 1947 à 1956, que Tillieux va développer son talent et se révéler un maître du récit policier d'humour et d'atmosphère. Nostalgie maritime oblige, il commence par les croisières périlleuses du radiotélégraphiste "Bob Bang". À la demande de Fernand Cheneval, son rédacteur en chef et ancien collaborateur du studio Depière, il compose une dizaine de récits réalistes, souvent très inspirés par des dessinateurs américains tels que Fred Harman et Milton Caniff, mais c'est avec le développement du trio "Félix, Allume-Gaz et Cabarez" qu'il découvre sa voie en réalisant une cinquantaine d'épisodes où humour, mystère et action sont finement dosés. Au moment de la disparition d'Heroïc-Albums, il fait enfin partie des vedettes de Dupuis avec "Marc Jaguar" pour l'éphémère hebdomadaire Risque-Tout, les enquêtes de "Gil Jourdan" pour Spirou et les gags de "César" pour Le Moustique. Vers la fin des années 60, le dessin commence à lui peser et le conteur s'est éveillé en lui. Il confie la […]