Née à Tokyo (dans le quartier de Shibuya), le 14 mai 1955. Alors qu’elle était enfant, Fusako Kuramochi aimait lire les mangas d’Osamu Tezuka, de Mitsuteru Yokoyama ou même de Nishitani Yoshiko. Très jeune, elle commence à dessiner des mangas et à participer à divers concours. Après cinq tentatives infructueuses, et à l’âge de 17 ans (en 1972) elle remporte le prix du Betsuma Manga School, avec son manga Megane-chan no hitorigoto. Dès lors, et toujours fidèle au magazine Betsuma (Lovely Complex...), elle enchaînera titre sur titre, succès sur succès, influençant à jamais le genre shôjo manga. Certains la considèrent aujourd'hui comme celle qui a révolutionné le monde du shôjo manga, faisant sortir ce genre de sa période classique, pour qu'il rentre dans la période moderne. En effet, jusqu'à lors, le shôjo manga avait une image très fantasmée, et les histoires fantastiques, historiques ou mystiques avaient souvent tendances à se passer en Europe. Les auteures y projetant nombre de leurs fantasmes... Fusako Kuramochi a remis en question cette tendance en racontant des histoires très ancrées dans la réalité japonaise et en s’inspirant de son propre vécu. Elle a apporté au genre son aspect plus quotidien, plus social. Un véritable coup de pied dans la fourmilière ! Peu à peu, et sous son influence, le genre entier va muter et se transformer. Aujourd'hui, on ne compte plus ses héritières tant elles sont nombreuses (Ai Yazawa, Sakura Fujisue ou même Ikuemi Ryo en font bien évidemment parti). C'est également Fusako Kuramochi qui a créé l'archétype du bishônen (le beau gosse de shôjo manga). Loin de l'image du chevalier servant, du prince idéalisé, ses héros ne seront pas parfaits, parfois distants et bourrés de défauts. Cette image dérivera à nouveau pour redevenir plus fantasmée, mais elle est à l'origine de nombreux codes du genre d'aujourd'hui. Dans les années 90, Fusako Kuramochi arrêtera de dessiner dans le Betsuma, pour commencer une nouvelle série dans le Chorus : Simple comme l’amour (Tennen Kokkeko, en japonais). Ce titre marquera toute une génération : aujourd'hui, au Japon, il n'existe pas une jeune fille dans la vingtaine qui ne connaisse pas cette série. A ce jour, elle est probablement considérée comme sa plus importante. En 2007, quand Simple comme l’amour est adapté au cinéma avec succès, cela fait déjà sept ans que sa publication est achevée. Aujourd'hui, Fusako Kuramochi continue à ravir ses lecteurs, avec sa nouvelle série Eki kara 5 fun, publiée dans le magazine Chorus de Shueisha.
Texte © Akata-Delcourt
Née à Tokyo (dans le quartier de Shibuya), le 14 mai 1955. Alors qu’elle était enfant, Fusako Kuramochi aimait lire les mangas d’Osamu Tezuka, de Mitsuteru Yokoyama ou même de Nishitani Yoshiko. Très jeune, elle commence à dessiner des mangas et à participer à divers concours. Après cinq tentatives infructueuses, et à l’âge de 17 ans (en 1972) elle remporte le prix du Betsuma Manga School, avec son manga Megane-chan no hitorigoto. Dès lors, et toujours fidèle au magazine Betsuma (Lovely Complex...), elle enchaînera titre sur titre, succès sur succès, influençant à jamais le genre shôjo manga. Certains la considèrent aujourd'hui comme celle qui a révolutionné le monde du shôjo manga, faisant sortir ce genre de sa période classique, pour qu'il rentre dans la période moderne. En effet, jusqu'à lors, le shôjo manga avait une image très fantasmée, et les histoires fantastiques, historiques ou mystiques avaient souvent tendances à se passer en Europe. Les auteures y projetant nombre de leurs fantasmes... Fusako Kuramochi a remis en question cette tendance en racontant des histoires très ancrées dans la réalité japonaise et en s’inspirant de son propre vécu. Elle a apporté au genre son aspect plus quotidien, plus social. Un véritable coup de pied dans la fourmilière ! Peu à peu, et sous son influence, le genre entier va muter et se transformer. Aujourd'hui, on ne compte plus ses héritières tant elles sont nombreuses (Ai Yazawa, Sakura Fujisue ou même Ikuemi Ryo en font bien évidemment parti). C'est également Fusako Kuramochi qui a créé l'archétype du bishônen (le beau gosse de shôjo manga). Loin de l'image du chevalier servant, du prince idéalisé, ses héros ne seront pas parfaits, parfois distants et bourrés de défauts. Cette image dérivera à nouveau pour redevenir plus fantasmée, mais elle est à l'origine de nombreux codes du genre d'aujourd'hui. Dans les années 90, Fusako Kuramochi arrêtera de dessiner dans le Betsuma, pour commencer une nouvelle série dans le Chorus : Simple […]