Jean de La Hire a inventé le Nyctalope, premier super-héros de la littérature populaire française avec "L'homme qui peut vivre dans l'eau" (1908). Suivront une vingtaine d'ouvrages du Nyctalope qui vaudront à son auteur un grand succès populaire. Moins connu que Rocambole, Arsène Lupin ou Fantômas, le Nyctalope a pourtant été le premier héros à part entière dans l'histoire de la littérature populaire. Né Adolphe d'Espie le 28 janvier 1878 à Banyuls-sur-Mer, mort en 1956 à Nice, Jean de la Hire est un écrivain, catalan comme Aristide Maillol dont il était le neveu. Il a utilisé plusieurs pseudonymes outre celui de Jean de la Hire : Philippe Néris, Edmond Cazal, Arsène Lefort, Commandant Cazal, André Laumière, Alexandre Zorka et John Vinegrower et d'autres encore. Il se « frotta » à tous les genres, du roman populaire aux romans de Science-fiction et d'aventures scouts pour enfants qui firent sa popularité et en fait encore aujourd'hui un écrivain apprécié des amateurs de SF. Après une étude biographique sur Colette( 1905), il écrivit "La Roue fulgurante" (1906), roue qui aspire les maisons "comme les feuilles mortes sur le passage d'un train rapide". Ce roman d'anticipation et de science-fiction fit de lui un des pionniers français du genre. Descendant d'une ancienne famille anoblie par Saint-Louis et qui a donné un Capitoul à la ville de Toulouse, il choisit à 20 ans de prendre pour nom de plume Jean de La Hire en signe d'admiration, mais non sans mégalomanie, pour les fameuses paroles du compagnon de Jeanne d'Arc : "Seigneur fait pour La Hire ce que tu voudrais que la Hire fît pour toi, si tu étais La Hire et si La Hire était Dieu." Ce rebelle avait passé une partie de sa jeunesse dans une pension religieuse. Comme nombre de jeunes provinciaux habités par le démon de la littérature, il décida de monter à Paris pour chercher gloire littéraire et fortune. Après sa brève déception de ne pas avoir eu le Goncourt, cet écrivain prolifique renonça à la littérature classique pour se lancer dans le roman populaire et la science fiction. Il a donné à ces genres pas moins de 300 titres dont certains dépassèrent les 100 000 exemplaires, tirage considérable pour l'époque. Certains romans, tant sentimentaux que policiers, d'aventures, de cape et d'épée ou de science-fiction sont parus d'abord en feuilletons dans les journaux et en fascicules. Il fut un ardent promoteur des valeurs démocratiques avec son roman visionnaire "La Guerre... La guerre"(1939) et fit pourtant des choix politiques contestables pendant le Deuxième Guerre mondiale et dû encourir les foudres de l'Épuration à la Libération en France. On lui reprochait d'avoir voulu s'approprier la maison d'éditions Ferenczi pour laquelle il travaillait avant guerre. Ce qu'il contestait. Ses écrits politiques, ouvertement pro-allemands, étaient influencés par Aristide Briand qui avait œuvré au rapprochement de la France et de l'Allemagne dans l'entre deux guerres quand il était président du conseil. Une vaste étude de son œuvre : le "Cahier Jean de la Hire" dirigé par Jacques Van Herp, préface Yves Dermèze est paru aux éditions R.T.P. en Belgique. Son roman : "Les mystères de Lyon" fut republié pour la dernière fois en 1979 aux éditions Marabout avec une préface d' Hubert Juin. Ce roman rencontra à nouveau un certain succès puisqu'on y retrouvait le célèbre Nyctalope, "l'homme qui voyait la nuit". Van Herp et A. Leborgne considèrent d'ailleurs la trilogie "Lucifer", "Zattan"et "Belzébuth" comme un des sommets de l'oeuvre de Jean de la Hire.
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Jean de La Hire a inventé le Nyctalope, premier super-héros de la littérature populaire française avec "L'homme qui peut vivre dans l'eau" (1908). Suivront une vingtaine d'ouvrages du Nyctalope qui vaudront à son auteur un grand succès populaire. Moins connu que Rocambole, Arsène Lupin ou Fantômas, le Nyctalope a pourtant été le premier héros à part entière dans l'histoire de la littérature populaire. Né Adolphe d'Espie le 28 janvier 1878 à Banyuls-sur-Mer, mort en 1956 à Nice, Jean de la Hire est un écrivain, catalan comme Aristide Maillol dont il était le neveu. Il a utilisé plusieurs pseudonymes outre celui de Jean de la Hire : Philippe Néris, Edmond Cazal, Arsène Lefort, Commandant Cazal, André Laumière, Alexandre Zorka et John Vinegrower et d'autres encore. Il se « frotta » à tous les genres, du roman populaire aux romans de Science-fiction et d'aventures scouts pour enfants qui firent sa popularité et en fait encore aujourd'hui un écrivain apprécié des amateurs de SF. Après une étude biographique sur Colette( 1905), il écrivit "La Roue fulgurante" (1906), roue qui aspire les maisons "comme les feuilles mortes sur le passage d'un train rapide". Ce roman d'anticipation et de science-fiction fit de lui un des pionniers français du genre. Descendant d'une ancienne famille anoblie par Saint-Louis et qui a donné un Capitoul à la ville de Toulouse, il choisit à 20 ans de prendre pour nom de plume Jean de La Hire en signe d'admiration, mais non sans mégalomanie, pour les fameuses paroles du compagnon de Jeanne d'Arc : "Seigneur fait pour La Hire ce que tu voudrais que la Hire fît pour toi, si tu étais La Hire et si La Hire était Dieu." Ce rebelle avait passé une partie de sa jeunesse dans une pension religieuse. Comme nombre de jeunes provinciaux habités par le démon de la littérature, il décida de monter à Paris pour chercher gloire littéraire et fortune. Après sa brève déception de ne pas avoir eu le Goncourt, cet écrivain prolifique […]