L'idée a germé très tôt chez ce fils d'instituteurs qui suivra à l'école primaire les méthodes d'enseignement Freinet. Un ''détonateur'' dans la vie du petit breton qui, dès l'âge de cinq ans, découvre la région de Saint-Malo, ses traditions, ses différents métiers, un pinceau à la main. ''On allait toujours dessiner sur les lieux où il se passait quelque chose. On réalisait des textes. Ensuite on éditait tout ça nous mêmes dans une petite imprimerie. C'était de plain-pied avec quelque chose, il n'y avait pas de faille, quoi". Quant au voyage, Yvon attendra ses quinze ans et un camp d'éclaireur en Yougoslavie pour trouver la flamme. Il se met à dessiner des articulations de gouvernail de trains de flottage de bois sur les rivières du Monténégro, réalise des portraits de bûcherons, de leurs outils, de leurs maisons, etc. ''J'ai eu l'impression d'être complètement satellisé dans un monde tellement différent du mien.'' L'année suivante, il part seul en Autriche et en Turquie où il troque ses croquis contre des repas. À partir de ce moment, le dessin restera pour lui une monnaie d'échange, le moyen de survivre à l'étranger. Son dernier bateau, il l'a donné à des marins du Cap vert qui en avaient plus besoin que lui. À Tréguier, où il vit, il ne se passe rien.
L'idée a germé très tôt chez ce fils d'instituteurs qui suivra à l'école primaire les méthodes d'enseignement Freinet. Un ''détonateur'' dans la vie du petit breton qui, dès l'âge de cinq ans, découvre la région de Saint-Malo, ses traditions, ses différents métiers, un pinceau à la main. ''On allait toujours dessiner sur les lieux où il se passait quelque chose. On réalisait des textes. Ensuite on éditait tout ça nous mêmes dans une petite imprimerie. C'était de plain-pied avec quelque chose, il n'y avait pas de faille, quoi". Quant au voyage, Yvon attendra ses quinze ans et un camp d'éclaireur en Yougoslavie pour trouver la flamme. Il se met à dessiner des articulations de gouvernail de trains de flottage de bois sur les rivières du Monténégro, réalise des portraits de bûcherons, de leurs outils, de leurs maisons, etc. ''J'ai eu l'impression d'être complètement satellisé dans un monde tellement différent du mien.'' L'année suivante, il part seul en Autriche et en Turquie où il troque ses croquis contre des repas. À partir de ce moment, le dessin restera pour lui une monnaie d'échange, le moyen de survivre à l'étranger. Son dernier bateau, il l'a donné à des marins du Cap vert qui en avaient plus besoin que lui. À Tréguier, où il vit, il ne se passe rien.